C’est la triste vérité : la plupart des enfants qui souffrent de harcèlement scolaire ne parlent pas de leur souffrance à leur famille.
Or, en tant que parent moi-même, c’est une de mes plus grandes peurs.
Je fais de mon mieux pour faire comprendre à mes enfants qu’ils peuvent me parler de tout et que je ne les jugerai pas.
Je veux qu’il sache que je suis là pour les protéger et pour les aider.
Tous les parents aimants se comportent de cette manière.
Ils veulent que leurs enfants soient heureux, en bonne santé et qu’ils développent des relations saines.
Il est important pour nous que leurs expériences soient positives et enrichissantes.
Malheureusement, le harcèlement est un véritable problème pour les enfants français.
La plupart d’entre eux vont faire cette expérience et cela peut avoir des conséquences désastreuses sur leur vie future et leur santé mentale.
À quoi ressemble le harcèlement scolaire ?
Le harcèlement scolaire désigne un comportement répété, intentionnel et agressif à l’égard d’un élève ou d’un groupe d’élèves de la part d’une ou de plusieurs personnes.
Ce comportement peut prendre diverses formes et se produire dans différents lieux de l’environnement scolaire, notamment les salles de classe, les couloirs, les cours de récréation et les plates-formes en ligne.
Souvent, on pense que ce comportement est néfaste seulement pour la victime, pourtant l’auteur du harcèlement est également en danger.
Après tout, vous ne pouvez pas être un agresseur sans jamais ressentir de remords, de compassion ou de conséquences.
Le harcèlement scolaire peut avoir des répercussions négatives importantes tant pour la victime que pour l’auteur du harcèlement.
Les principales caractéristiques du harcèlement scolaire sont les suivantes :
1. Un comportement répété
Le harcèlement n’est pas un incident ponctuel, mais implique des actions répétées dans le temps.
Il peut s’agir d’une série d’incidents plutôt que d’un événement unique.
2. Il y a une intention de nuire
Les auteurs du harcèlement adoptent ce comportement avec l’intention de causer du tort ou de la détresse à la victime.
Le préjudice peut être physique, émotionnel ou psychologique.
3. Il y a clairement un déséquilibre des pouvoirs
Il y a souvent un déséquilibre de pouvoir entre l’intimidateur ou les intimidateurs et la victime.
Cette dynamique de pouvoir peut se manifester de diverses manières, telles que des différences de force physique, de statut social ou d’accès aux ressources.
4. Le harcèlement se présente sous différentes formes
L’intimidation peut prendre diverses formes : physique (frapper, pousser), verbale (injures, moqueries), sociale (exclusion, propagation de rumeurs) et cyberintimidation (utilisation de plates-formes numériques pour harceler ou menacer les autres).
5. Les conséquences sont toujours négatives
Les agressions de ce genre ont des effets néfastes sur le bien-être mental et émotionnel de la victime, sur son estime de soi et sur ses résultats scolaires.
Elles peuvent également avoir des conséquences psychologiques et physiques à long terme.
6. L’effet du spectateur
Il arrive souvent que des spectateurs soient témoins d’incidents de harcèlement.
Leurs réactions peuvent varier, allant de l’aide à la victime à l’encouragement de l’intimidateur, en passant par l’inaction.
Le rôle des spectateurs est crucial dans la lutte contre les brimades.
Pourquoi les enfants ne parlent-ils pas du harcèlement scolaire ?
Il y a plusieurs raisons qui poussent les enfants à se taire à propos de ce genre d’incidents.
D’abord, ils ressentent beaucoup de honte : ils ne veulent pas que leurs parents pensent qu’ils sont faibles.
Généralement, le harcèlement s’accompagne d’insultes qui détruisent l’estime de soi des enfants.
Alors, ils commencent par croire qu’ils ne valent rien, qu’ils sont faibles et qu’ils méritent d’être maltraités.
Mais le fait d’avouer ce genre de choses à leurs parents est une double honte : la honte de se faire battre, la honte d’être une déception pour leurs parents.
En effet, il est douloureux pour eux de penser que leurs parents pourraient croire qu’ils ont élevé des enfants indignes d’eux.
Ensuite, les enfants se taisent parce qu’ils ont peur que cela envenime la situation.
Par exemple, les parents pourraient contacter l’école, les professeurs ou les parents des agresseurs.
Cette information pourrait alors revenir à ces camarades et ils pourraient s’en prendre à eux de manière plus violente.
Cela pourrait être perçu comme une trahison et les agresseurs pourraient les insulter davantage en disant qu’ils sont des traîtres ou des fils à mamans qui ont besoin de leurs parents pour les défendre.
Lorsque cette information commence à circuler à l’école, tous leurs pairs vont se joindre au harcèlement.
La réaction excessive des parents peut se traduire d’une autre manière : ils peuvent retirer leurs enfants de l’école, les faire changer d’institution ou choisir l’école à domicile.
Alors, les enfants s’éloignent de leurs agresseurs, mais aussi de leurs amis et de tout ce qu’ils connaissent.
Une nouvelle adaptation peut être difficile et même perturbante.
De plus, un enfant ne parle pas de harcèlement parce qu’il pense qu’il n’a pas le pouvoir de changer les choses.
Qui va le croire ?
Ces enfants sont sûrement plus populaires que lui ou leurs parents ont plus d’influence.
Alors, il ne voit pas comment parler de la situation peut lui être bénéfique.
Que peuvent faire les parents ?
La première chose à faire est d’apprendre à reconnaître les signes de harcèlement.
Après tout, votre enfant ne va pas être insensible s’il souffre à l’école, alors son comportement va changer.
Les premiers signes de harcèlement sont :
- changement de comportement
- problème d’insomnie
- appétit qui diminue ou qui augmente soudain
- comportement agressif
- comportement d’évitement des loisirs ou des situations qu’il appréciait auparavant
- problème d’estime de soi
- des blessures qu’il ne veut/peut pas expliquer
- perte d’amis
Pour aider un enfant qui souffre de harcèlement scolaire, il faut combiner soutien émotionnel, communication ouverte et mesures proactives pour faire face à la situation.
1. Écoutez activement
Commencez par parler à votre enfant sans le juger et en le soutenant.
Encouragez-le à parler de ses expériences et écoutez attentivement ce qu’il a à dire et validez ses sentiments et ses inquiétudes.
2. Rassurez-le et compatissez avec lui
Faites savoir à votre enfant que vous le croyez et que ses sentiments sont valables.
Les agressions peuvent être émotionnellement pénibles et il est important que votre enfant se sente compris et soutenu.
3. Maintenez une communication ouverte
Gardez les lignes de communication ouvertes avec votre enfant.
Encouragez-le à vous parler de tout incident de harcèlement ou de toute préoccupation qu’il pourrait avoir à l’avenir.
Veillez à ce qu’il se sente en sécurité lorsqu’il aborde ces questions avec vous.
4. Tenez un journal
Aidez votre enfant à consigner les incidents de harcèlement, y compris les dates, les heures, les lieux et les prénoms des personnes impliquées.
Cette documentation peut s’avérer utile lorsqu’il s’agit d’aborder le sujet avec les autorités scolaires.
5. Parlez à l’école
Contactez l’enseignant, le directeur ou le conseiller scolaire de votre enfant pour les informer du harcèlement.
Fournissez-leur les documents relatifs aux incidents et demandez-leur de vous aider à résoudre le problème.
Demandez une réunion avec le personnel de l’école pour discuter plus en détail du problème.
6. Collaborez avec l’école
Travaillez avec l’école pour élaborer un plan de lutte contre les maltraitances.
Il peut s’agir de stratégies telles qu’une surveillance accrue, des programmes de résolution des conflits ou des services de conseil pour les personnes concernées.
Assurez-vous que l’école s’engage à prendre des mesures.
7. Enseignez l’affirmation de soi et la résolution des conflits
Aidez votre enfant à s’affirmer et à développer des stratégies pour gérer les conflits.
Apprenez-lui à répondre aux intimidateurs avec assurance, mais sans confrontation, et à demander l’aide d’adultes en cas de besoin.
Ensuite, encouragez votre enfant à s’adresser à ses amis ou à ses camarades de classe qui peuvent lui apporter un soutien émotionnel et éventuellement intervenir en cas d’intimidation.
8. Envisagez une aide professionnelle
Si votre enfant est en proie à de graves troubles émotionnels ou si le harcèlement se poursuit malgré les interventions de l’école, envisagez de demander l’aide d’un professionnel de la santé mentale ou d’un conseiller.
9. Surveillez l’activité en ligne
En cas de cyberintimidation, surveillez de près l’activité en ligne de votre enfant et envisagez de mettre en place un contrôle parental ou des filtres pour limiter son exposition à des contenus préjudiciables.
Veillez à ce que votre environnement familial soit un espace sûr et positif où votre enfant se sent aimé et valorisé.
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