Les violences conjugales s’expriment par des agressions verbales, psychologiques, physiques et sexuelles ; des menaces, des pressions, des privations ou des contraintes pouvant causer chez la victime des dommages psychologiques, physiques et un isolement social.
Parfois, les violences conjugales peuvent mener à la mort de la victime de ces abus.
Les violences subies par les femmes au sein de leur couple et dans la sécurité de leur foyer sont un sujet dont on parle de plus en plus.
En effet, depuis le confinement, on entend souvent parler des violences conjugales à la télévision ou sur les réseaux sociaux.
On nous dit que c’est « terrible » et que ces femmes sont en danger. On nous parle des différents dispositifs mis en place pour les protéger ou pour leur permettre d’appeler à l’aide.
Mais, à mes yeux, tout cela n’est que de la poudre aux yeux. Comme si nos représentants ou les personnes qui luttent contre les violences conjugales essaient de se justifier de leur manque d’efficacité pour radier ce mal.
En effet, concrètement, que font-ils pour aider les femmes qui subissent des abus de la part de leur partenaire ?
N’oublions pas que les violences conjugales restent encore un sujet tabou dont les victimes parlent pas. Et, les personnes qui sont conscientes de ce que subit une de leur connaissance préfère faire la sourde oreille.
Ainsi, elles tournent la tête et regardent de l’autre côté car cela « Ne les concerne pas » et « Je ne veux pas me mêler des affaires des autres.
On doit tous agir !
Si on ne veut pas se mêler des affaires des autres, comment réussirons-nous à mettre fin à ces abus ? Comment pourrons-nous aider ces femmes qui souffrent ?
D’ailleurs, moi, je dis que ce sont nos affaires. Je suis une femme et qui me dit que demain je ne vais pas subir ces atrocités ?
Quelqu’un peut-il m’assurer que je serai protégée ? Que j’aurai un contact qui pourra m’aider au moment même où ma vie sera en danger ?
Bien sûr que non ! En France, il n’y a pas de système fiable qui peut assurer le suivi des couples qui ont déjà rencontré ce genre de problème.
D’ailleurs, il n’y a pas non plus de système de communication établi avec ces femmes qui sont victimes des abus de leur partenaire.
Et, je n’ose même pas évoquer les femmes qui ont des enfants avec leur bourreau. Imaginez la peur que ces femmes vivent au quotidien.
Vous êtes tranquillement assis(e) dans votre canapé et vous regarder une série. Alors que cette femme se cache sous son lit avec son bébé dans les bras pour échapper aux coups de son compagnon.
Vous sortez avec vos amis pour boire un verre et parler des nouveaux événements de votre vie alors qu’elle est cloîtrée chez elle, sans aucun contact avec le monde extérieur.
Je dramatise peut-être un peu mais j’ai l’impression que c’est nécessaire pour faire passer le message. On doit tous agis et réagir quand on se rend compte que quelqu’un est victime de violences conjugales.
Échapper aux griffes de son bourreau n’est que le début d’un long processus de guérison.
Les violences conjugales sont atroces à plusieurs niveaux. D’abord, les abus subis sont extrêmement violents.
Ensuite, quand la victime prend enfin la décision de quitter son bourreau, elle doit prendre son courage à deux mains pour faire face à la colère de son partenaire.
Et, une fois qu’elle a réussi à fuir, saine et sauve, de nouveaux combats l’attendent. En effet, si vous croyez que les violences conjugales s’arrêtent au moment où le couple se sépare définitivement, vous avez tort.
Ces impacts ont des conséquences graves sur la santé et la sécurité des personnes qui ont subi des violences conjugales.
En effet, en dehors des blessures physiques subies pendant les abus, comme les bleus, les fractures, les traumatismes crâniens ou les dommages aux organes internes, la santé de la victime est en danger.
Ainsi, si celle-ci à la chance de survivre aux coups à répétition, il y a des effets indirects qui se font connaître qu’une fois que la victime a réussi à prendre la fuite.
Effets des violences conjugales sur la santé physique.
Vous n’êtes peut-être pas conscient(e) de ce fait mais les répercussions physiques des violences conjugales se ressentent encore longtemps après l’arrêt des abus.
D’ailleurs, elles peuvent être présentes tout au long de la vie de l’ex-victime :
1. Invalidité
Première conséquence logique des violences conjugales : l’invalidité. En effet, très souvent, les victimes de ces abus finissent en fauteuil roulant ou avec des séquelles mentales qui les empêchent de fonctionner « normalement ».
Alors, elles sont limitées dans les activités quotidiennes, ce qui représente un handicap pour trouver un travail et donc subvenir à leurs propres besoins.
2. Fonctions physiques diminuées
Les violences conjugales ont un impact sur le système immunitaire est cela entraîne une baisse de l’énergie et des mouvements, en général.
En effet, le corps s’affaiblit et il ne peut plus fonctionner aussi efficacement qu’avant.
3. Troubles gastro-intestinaux
Voici une conséquence liée aux coups mais aussi au stress subi pendant la période des abus. En effet, d’un côté, les violences physiques peuvent endommager le fonctionnement de l’estomac.
Et, d’un autre côté, le stress causé par la peur et l’anxiété entraîne des troubles digestifs qui peuvent continuer à être présents même après la séparation.
4. Somatisation
La somatisation est l’expression d’une souffrance intra-psychique ou psycho-sociale par des plaintes corporelles, celles-ci pouvant conduire à une consultation médicale.
La somatisation est l’expression de troubles anxieux et de l’humeur. Les médecins parlent de troubles psychosomatiques, fonctionnels, de somatisation, de troubles de conversion ou somatoformes.
5. Syndrome du côlon irritable
Due à une hypersensibilité du côlon, le syndrome du côlon irritable est à l’origine de douleurs dans le ventre, de constipation, de diarrhée ou de ballonnements.
Bien que bénigne, elle peut se manifester de façon chronique entraînant une altération de la qualité de vie. Une fois de plus liée au stress et aux coups subis.
6. Syndrome des douleurs chroniques
La fibromyalgie est un trouble fréquent, se manifestant par une douleur chronique dans plusieurs parties du corps.
L’une des causes de ce syndrome est le stress en milieu familial, c’est-à-dire notamment les violences conjugales.
Au-delà de ces conséquences physiques, il y a des conséquences beaucoup plus graves : les effets psychologiques causés par des abus à répétition.
Les conséquences peu connues des violences conjugales
Les victimes de violences conjugales sont aussi plus à risque de présenter différents problèmes psychologiques et de santé mentale.
En effet, la présence de ces conséquences sur la santé mentale des victimes varie selon un ensemble de facteurs, dont les forces et ressources personnelles de la victime, la durée et la sévérité des abus vécus, l’exposition à d’autres événements traumatiques au cours de la vie, ainsi que l’accès aux services et à un soutien social.
Il y a 10 effets majeurs sur la psychologie des ex-victimes de violences conjugales :
1. Dépression
Ce trouble mental est caractérisé par des épisodes de baisse d’humeur et il s’accompagne d’une faible estime de soi, d’une perte de mémoire, d’une perte ou prise de poids plus ou moins importante ainsi que d’une perte de plaisir pour des activités habituellement ressenties comme agréables par l’ex-victime d’abus.
2. Tendances suicidaires
Parfois, la simple idée de penser à nouveau aux traumatismes vécus pendant la période des violences conjugales peut être trop intense pour les ex-victimes.
Ainsi, elles n’arrivent plus à s’aimer ou à trouver du plaisir dans leur vie et elles peuvent être poussées à cet acte désespéré.
3. Abus de substance
L’alcool et les drogues sont souvent des méthodes qui permettent aux ex-victimes à vivre avec les souvenirs de leurs douleurs passées.
Ainsi, parfois, c’est un mécanisme de défense qui leur permet de mieux accepter les faits et le désespoir de leur situation précaire actuelle.
4. Automutilation
Habituées à subir des violences conjugales, les ex-victimes pensent que la douleur physique est la seule chose qui leur permette de ressentir quelque chose.
En effet, pendant longtemps elles ont dû cacher leurs autres émotions pour se protéger donc maintenant elles ne savent plus comment se connecter avec celles-ci et choisissent l’auto-mutilation pour se sentir vivantes.
5. Stress post-traumatique
Trouble anxieux sévère qui se manifeste à la suite d’une expérience vécue comme traumatisante avec une confrontation à des idées de mort.
L’intégrité physique et psychologique de l’ex-victime de violences conjugales a été menacée, ce qui a donné naissance à une peur intense et un sentiment d’impuissance.
6. Troubles anxieux
Ce trouble se présente lorsqu’une émotion devient trop intense et crée donc une souffrance significative chez l’ex-victime d’abus.
7. Troubles psychosomatiques
Ce sont des troubles physiques occasionnés ou aggravés par des facteurs psychiques. En fait, cela caractérise tous les effets que l’esprit peut avoir sur le corps.
Vous avez déjà sûrement entendu quelqu’un dire, « Mais, non… Tu n’as pas mal au ventre, tu es simplement stressé ! ».
8. Troubles du sommeil
Les nuits agitées, le sommeil saccadé ou tout simplement l’incapacité de s’endormir sont les conséquences directes de la peur.
En effet, pendant longtemps l’ex-victime de violences conjugales se sentait faible et vulnérable quand elle baissait sa garde, lorsqu’elle dormait, donc elle a peur de se détendre et de dormir paisible car elle ne souhaite pas être attaquée lorsqu’elle n’est pas prête.
9. Troubles alimentaires
La privation de nourriture est une autre forme de violences conjugales, « Tu es trop grosse alors tu dois arrêter de manger ». C’est une façon pour le partenaire de contrôler sa victime.
Ainsi, même après la séparation, une femme qui a subi ce genre d’abus peut avoir du mal à adopter un régime alimentaire sain et équilibré.
10. Sentiment de honte, faible estime de soi ou culpabilisation
Très souvent, les victimes ont fini par croire leur bourreau. Elles ne méritent pas mieux ! Donc, elles ont l’impression que tout ce qu’elles ont subi était une conséquence directe de leurs provocations ou de leur attitude.
Même après la séparation, le sentiment de culpabilité peut persister. Et, la honte aussi bien sûr. En effet, les ex-victimes d’abus n’osent pas parler de ce qu’elles ont subi car elles ont l’impression que cela fait d’eux des personnes faibles.
Les conséquences des violences conjugales peuvent aussi être sexuelles. Et, je ne vais même pas aborder le sujet des effets psychologiques que ces abus ont sur les enfants.
Aujourd’hui, mon but était de vous faire comprendre que les violences conjugales étaient bien plus complexes que ce que vous pensiez.
Je veux que vous sachiez que vous faites partie de la solution. En effet, si vous êtes victime de ces abus ou si vous connaissez quelqu’un qui souffre de la sorte, agissez.
Essayez de lui offrir votre aide, appelez la police ou essayez de pousser la victime à se confier à vous. Faites ce qui est en votre pouvoir pour mettre fin à ce cercle vicieux aux conséquences dramatiques.
À lire aussi : Violences conjugales : arrêtons de fermer les yeux ! Nous sommes toutes concernées…
Pourquoi mettre un terme à une relation peut être la meilleure chose pour vous
Il s’est avéré que le Prince charmant n’était en fait rien d’autre qu’une définition plutôt fidèle du psychopathe. Voilà ce qui t’attend si tu restes dans une relation amoureuse avec un homme toxique!