Ma fille de six ans faisait calmement un puzzle, puis elle a commencé à s’énerver.
Il lui manquait une pièce et elle avait la flemme de la chercher.
Alors, elle a jeté tout son puzzle et des pièces sont parties littéralement aux quatre coins du salon.
Ensuite, elle s’est jetée par terre et a commencé à hurler : « je ne veux pas ramasser, ramasse-les toi-même ! ».
Honnêtement, je préfère ramasser les pièces moi-même que de l’écouter pleurer et hurler.
Je me baisse et je commence à rassembler les pièces, mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?
Je suis devenue la servante de mon enfant, ma fille est ma maîtresse et elle a réussi à éviter les conséquences de son choix.
Parce que lancer le puzzle était un choix, pas une coïncidence.
Et chaque choix a une conséquence différente.
Elle vient d’apprendre que rien ne se passera si elle jette le puzzle par terre et la prochaine fois, elle n’aura qu’à couiner un peu.
Ok, maman va le faire…
Voilà la source de tous nos problèmes !
Ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?
Maman ramasse les jouets.
Maman desserre la vaisselle.
Elle jette les emballages de chocolat à la poubelle.
Maman attache les lacets de chaussures.
Maman fait des devoirs.
Elle crée une maquette pour l’école.
Maman, maman, maman…
Maman, maman, maman…
Si vous faites aussi des choses pour votre enfant en pensant que vous l’aidez, vous vous trompez.
Vous l’aidez pendant une seconde, mais à long terme, vous avez fait un énorme trou dans sa personnalité, le préparant potentiellement à une frustration massive, à de l’anxiété et à de mauvaises relations.
Les enfants veulent apprendre et être indépendants, mais parfois, ils ne le peuvent pas.
Alors, vous devez devenir leur guide.
Comme le dit le proverbe, ne lui donnez pas de poisson s’il a faim, mais apprenez-lui à pêcher.
Si un enfant apprend dans son enfance qu’en cas de besoin il y a toujours quelqu’un qui satisfera ce besoin, il arrête d’essayer.
S’il apprend qu’il n’y a pas de conséquences à faire de mauvais choix, pourquoi cesserait-il de faire de mauvais choix ?
Si un enfant apprend que les crises se résolvent en pleurant et en criant, il est normal qu’il continue à le faire à l’avenir.
Le plus grand service que vous puissiez rendre à votre enfant est de ne pas ramasser les jouets après lui ou de ne pas céder lorsqu’il se jette par terre parce qu’il ne peut pas regarder des dessins animés par exemple.
Je remarque cela particulièrement avec les garçons.
Les mamans sont sensibles aux garçons et elles ont tendance à tout faire pour leur faciliter la vie.
Ensuite, une femme les épouse et elle se rend compte que l’enfer l’attend.
Je suis sûre que vous connaissez ce genre d’hommes !
Ils enlèvent leurs vêtements et les laissent par terre.
L’assiette sale reste bien sûr sur la table.
Quand il devient papa, il ne connaît même pas le nom de la maîtresse de son enfant.
Il ne connaît pas le nom du pédiatre.
Il ne sait pas parce qu’il n’a pas besoin de savoir.
Il a remplacé une maman par une autre : son épouse.
Et quand vous vous plaignez, alors vous êtes une mégère.
Ce n’est pas sa faute, « c’est comme ça que sont les hommes ».
Ce n’est pas mieux non plus au travail !
Quand cet homme fait une erreur, il s’attend à ce que maman apparaisse de quelque part et répare tout.
Lorsque cela ne se produit pas, une vague de nervosité s’installe :
Qu’est-ce que je vais faire maintenant ?
Alors, c’est le drame !
En grandissant dans une famille où maman faisait tout, ça devient normal pour un homme que toutes les mamans se comportent de la même façon.
Si vous êtes une mère de famille : arrêtez de tout réparer, arrêtez de tout ranger.
Votre enfant se plaint ?
Vous avez un bambin de trois ans qui se plaint parce qu’il ne peut pas faire quelque chose ?
Il crie parce qu’il n’a pas suffisamment développé ses capacités d’élocution pour pouvoir s’exprimer avec des mots, alors il se jette par terre ?
Voici une alternative qui a fonctionné pour moi…
Crier n’éduque pas, crier arrête l’acquisition de connaissances.
Quand avez-vous appris quelque chose et que quelqu’un vous a crié dessus et a augmenté le niveau d’hormones de stress dans votre corps ?
Comment les enfants peuvent-ils arrêter de pleurer et de jeter des objets ?
Premièrement, nous devons comprendre que les enfants ne sont pas des adultes et que nous ne pouvons pas résoudre la situation de gémissement comme si nous parlions à un adulte.
Même si, comme moi, vous avez lu beaucoup de livres sur la parentalité, essayé toutes ces tactiques d’encouragement « Allez, tu peux le faire » et « Réessaye », et que vous avez échoué lamentablement à ces tactiques, il y a de l’aide.
Je veux dire, au moins ça vaut le coup d’essayer.
Chaque fois que je vois que ma fille galérer avec quelque chose, j’essaie de lui décrire la situation.
Les enfants ont souvent du mal à faire quelque chose et lorsqu’ils échouent, ils sont frustrés.
Votre enfant ne réussit pas à assembler son puzzle, alors il le jette par terre ?
Je lui dis : « Je vois que tu essaies de faire un puzzle et ça ne marche pas, alors tu es en colère, n’est-ce pas ? ».
Ce à quoi je reçois généralement un signe de tête.
Il ne te reste plus que cinq pièces à assembler, mais elles ne vont pas ensemble.
Il est important de déplacer un peu le puzzle pour qu’ils se connectent.
Essayons ensemble.
Bravo, tu vois que tu as réussi.
Votre enfant ne veut pas porter de gants ou d’écharpe à l’extérieur ?
Si vous êtes à la maison, dites : « D’accord, je vois que tu as chaud maintenant et que tu ne veux pas porter de gants. Je vais les mettre dans la veste pour que tu puisses les mettre toi-même si tu as froid. »
Si vous êtes à l’extérieur : « Tu ne veux pas porter d’écharpe ? Il fait très froid dehors, et ton cou est nu et froid, et bientôt ta gorge te fera mal. Malheureusement, nous devons rentrer à la maison parce que tu vas attraper froid, et je ne peux pas te laisser faire ça. C’est la conséquence de ta décision. »
Il va bien sûr se plaindre à ce sujet aussi.
Mais la deuxième fois, il portera vraiment son écharpe si vous restez cohérente cette première fois et rentrez chez vous !
Bien entendu, vous n’êtes pas une maîtresse zen et dans x situations, vous céderez à cause de y choses.
Essayez de ne pas crier, car alors, vous perdez le contrôle et l’enfant ne vous écoute plus, mais a peur de vous.
Après tout, c’est ainsi que vous lui apprenez que crier donne des résultats.
Si vous avez crié, excusez-vous auprès de l’enfant, dites que c’était mal de votre part et serrez-le dans vos bras.
Ça arrive à tout le monde !
Il est important que vous en soyez consciente et que vous essayiez d’expliquer plus et de commander moins.
En situation de stress, personne n’est capable d’apprendre, uniquement pour des activités qui disent « sauve-toi ! ».
C’est pourquoi les enfants vous écoutent par peur, mais ils n’apprennent pas l’important : pourquoi ?
Ils apprennent seulement que la violence résout le problème.
Ce qui n’est pas génial !
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