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9 Phrases pour réduire le sentiment de honte de votre enfant

9 Phrases pour réduire le sentiment de honte de votre enfant

La honte éprouvée par les enfants fait référence au sentiment intense de gêne, de culpabilité ou d’inadéquation qui survient lorsqu’ils pensent avoir fait quelque chose de mal, n’avoir pas répondu aux attentes ou avoir violé les normes sociales.

Les enfants sont particulièrement vulnérables à la honte en raison du développement de leur image de soi et de leur dépendance à l’égard de l’approbation et de la validation des personnes qui s’occupent d’eux.

Sans le savoir, les parents créent ce sentiment chez leurs enfants.

Et cela se présente sous diverses formes.

Un enfant peut avoir honte s’il a de mauvaises notes ou s’il a du mal à suivre ses camarades à l’école.

Ainsi, ses parents lui font croire qu’il n’est pas assez intelligent ou qu’il n’est pas capable, ce qui lui donne un sentiment d’inadéquation.

Ensuite, les enfants éprouvent de la honte lorsqu’ils sont rejetés par leurs pairs, exclus des activités sociales ou victimes de brimades.

Ils se sentent alors indignes d’être aimés ou croient que quelque chose ne va pas chez eux.

Lorsque les enfants ne répondent pas aux attentes de leurs parents, ils peuvent éprouver un profond sentiment de honte.

Cela peut concerner les études, le sport ou tout autre domaine dans lequel l’approbation des parents est très importante.

Les enfants peuvent aussi avoir honte de leur apparence physique si on se moque d’eux ou s’ils pensent qu’ils ne correspondent pas aux critères de beauté de la société.

La honte peut découler de situations familiales telles que des difficultés financières, un divorce ou l’implication d’un membre de la famille dans un comportement criminel ou une toxicomanie.

Lorsqu’ils commettent des erreurs, se comportent de manière inappropriée ou enfreignent des règles, les enfants craignent de décevoir leurs parents ou des figures d’autorité.

Lorsque les enfants se comparent constamment à leurs camarades et ont le sentiment de ne pas être à la hauteur, ils peuvent éprouver de la honte parce qu’ils ne sont pas « assez bons ».

Certains enfants ont honte de montrer leur vulnérabilité ou leurs émotions, surtout si on leur dit que « les grands enfants ne pleurent pas » ou si on se moque d’eux pour leurs sentiments.

Alors, comment éviter d’instaurer la honte chez votre enfant ?

Situation n° 1 : votre enfant ment sur le fait d’avoir pris quelque chose

Par exemple, vous avez dit à votre enfant de ne pas toucher les gâteaux parce que le dîner va être bientôt prêt.

Lorsque vous entrez dans le salon, vous trouvez des miettes de gâteaux sur le tapis.

La mauvaise approche :

As-tu touché aux gâteaux ?

Je n’arrive pas à croire que tu me mentes… Je t’ai dit de ne pas toucher les gâteaux !

La bonne approche :

Je vois que tu n’as pas pu t’empêcher de toucher les gâteaux.

Je sais que c’est difficile pour toi, alors on va essayer de trouver une solution ensemble.

Situation n° 2 : votre enfant en colère blesse son frère/sa sœur

Disons que votre enfant est rentré en colère de l’école parce que l’un de ses camarades a été méchant avec lui.

Il est frustré et il ne sait pas comment gérer cette situation.

Alors, quand sa sœur s’approche de lui pour le taquiner, il lui met une claque.

La mauvaise approche :

Ce n’est pas gentil, ça suffit maintenant !

Arrête de faire mal à ta sœur, regarde comment elle pleure.

La bonne approche :

  • Première alternative

Je vois bien que quelque chose de grave t’a bouleversé, laisse-moi t’aider !

  • Deuxième alternative

Je comprends, tu es en colère contre… et c’est normal.

Mais je ne peux pas te laisser faire du mal à ta sœur, donc je vais m’installer entre vous et t’aider à te calmer.

  • Troisième alternative

Oh non, je n’ai pas été là pour vous empêcher de vous battre !

Situation n° 3 : votre enfant blesse son frère/sa sœur sans faire exprès

Par exemple, la fratrie joue aux voitures électriques.

Votre aîné conduit un peu trop vite et il perd le contrôle de sa voiture.

Celle-ci finit par taper le pied de son frère qui commence à saigner.

La mauvaise approche :

Pourquoi n’as-tu pas fait attention ?

Regarde ce que tu as fait, ton frère pleure à cause de toi !

La bonne approche :

Je sais que tu ne voulais pas blesser ton frère.

Tu ne te rends peut-être pas compte à quel point ça fait mal, que vas-tu faire maintenant qu’il est en pleurs ?

Situation n° 4 : votre enfant crie parce qu’il doit attendre

Votre enfant vous a demandé d’aller au parc et vous avez accepté.

Mais vous lui avez dit que vous devez d’abord nettoyer la salle de bain.

Selon vous, cela va prendre trente minutes, donc il doit patienter un peu.

Cela ne lui plaît pas, alors il fait un tantrum.

La mauvaise approche :

Pourquoi ne peux-tu pas être patient ?

Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?

La bonne approche :

Je comprends, mais moi aussi, je dois attendre de temps en temps.

Honnêtement, je n’aime pas vraiment ça, mais je le fais.

Que dis-tu de me donner un coup de main pour que je finisse plus tôt ?

Situation n° 5 : quand votre enfant est en colère, il utilise des mots blessants

Par exemple, vous lui avez dit qu’il ne peut pas aller chez son ami Thomas après l’école.

En effet, il doit finir ses devoirs et demain, il a un contrôle.

Votre réponse ne lui plaît pas du tout, alors il vous dit que vous êtes la pire maman du monde.

Il ne se gêne pas non plus pour vous insulter.

La mauvaise approche :

Tu es tellement méchant maintenant.

Je ne veux pas te parler pour le moment et je t’interdis de t’adresser à moi de cette façon.

La bonne approche :

  • Première alternative

Tu utilises des mots vraiment blessants.

Je pense que tu es blessé et j’aimerais comprendre pourquoi.

  • Deuxième alternative

Ce matin, tu as utilisé des mots blessants, je suppose que tu étais blessé.

Je sais que quand on est en colère, on peut dire des choses que l’on regrette plus tard.

Je suis consciente que tu ne veux pas me blesser, alors essayons de trouver une autre manière de communiquer.

Situation n° 6 : votre enfant pleure

Il a mal dormi, alors il se met à pleurer.

Ou bien, sa sœur l’irrite parce qu’elle veut toujours jouer avec lui.

Quelle que soit la situation, votre enfant semble enclin aux pleurs.

La mauvaise approche :

Tu pleures encore ? Maintenant, ça suffit…

Pourquoi tout doit-il être si dramatique ?

La bonne approche :

  • Première alternative

Je sais que tu es bouleversé, mais je suis là pour toi !

  • Deuxième alternative

Il n’y a rien de mal à pleurer, même les adultes pleures de temps en temps.

  • Troisième alternative

Puis-je te donner un câlin ?

Situation n° 7 : votre enfant a sali ses dessous

Tous les enfants ne sont pas égaux face à l’apprentissage du pot.

Même à l’âge scolaire, certains enfants peuvent avoir du mal à contrôler leurs besoins.

Bien sûr, c’est frustrant pour les parents, mais que pouvez-vous faire ?

Vous ne pouvez pas forcer un enfant…

La mauvaise approche :

Pourquoi ne peux-tu pas utiliser les toilettes comme tout le monde ?

La bonne approche :

Allez, on va te laver, ce n’est pas grave.

Tu apprends à écouter ton corps et cela prend du temps.

Situation n° 8 : votre enfant casse quelque chose par accident

J’ai trois enfants, alors cette situation m’est assez connue.

En effet, on a du carrelage dans notre cuisine, donc tout ce qui tombe se casse.

Or, je veux que mes enfants soient indépendants, alors je les laisse faire beaucoup de choses par eux-mêmes.

Tant pis, si je dois régulièrement complètement mon service à vaisselle.

La mauvaise approche :

Pourquoi as-tu fait ça ?

La bonne approche :

Nettoyons, cela arrive à tout le monde !

J’ai déjà cassé une assiette, alors ne t’inquiète pas.

Situation n° 9 : votre enfant a pris quelque chose qui appartient à un autre

C’est marrant, mais quand je vais au parc, même si je prends avec moi des tonnes de jouets, mes enfants finissent toujours à jouer avec le ballon de quelqu’un d’autre.

Bien sûr, ils le rendent après, mais tous les enfants ne sont pas capables de faire ça.

Ils crient et pleurent pour emporter le jouet avec eux.

La mauvaise approche :

Cela ne t’appartient pas, tu le sais, alors rends le jouet tout de suite !

La bonne approche :

Nous n’avons pas demandé la permission avant de prendre ce jouet.

Rendons-le et demandons si nous pouvons jouer avec.

Comment la honte affecte-t-elle les enfants ?

La honte peut avoir des effets importants et durables sur les enfants.

Elle agit directement sur leur développement émotionnel, psychologique et social.

Ainsi, au fil du temps, elle a des conséquences néfastes :

  • Faible estime de soi

Le fait d’éprouver régulièrement de la honte érode l’estime de soi et la confiance en soi d’un enfant.

Il peut commencer à croire qu’il est intrinsèquement imparfait ou indigne, ce qui lui donne une image négative de lui-même.

  • Retrait social

Les enfants qui ont honte s’isolent des autres pour éviter les jugements ou les critiques.

Ils se retirent donc des interactions sociales et ont des difficultés à établir des relations saines avec leurs pairs.

  • Anxiété et dépression

La honte chronique contribue au développement de l’anxiété et de la dépression chez les enfants.

La peur constante du jugement et du rejet peut créer un sentiment accru de vulnérabilité et de détresse émotionnelle.

  • Résultats scolaires

La honte a un impact négatif sur les résultats scolaires d’un enfant.

S’il a honte de ses capacités ou de ses erreurs, il peut éviter de participer en classe, de poser des questions ou de demander de l’aide, ce qui entrave ses progrès d’apprentissage.

  • Régulation émotionnelle

Ce sentiment empêche les enfants de gérer efficacement leurs émotions.

Ils peuvent réprimer leurs émotions ou recourir à des mécanismes d’adaptation malsains, tels que l’agression ou le repli sur soi.

  • Perfectionnisme

Les enfants qui éprouvent de la honte développent des tendances perfectionnistes pour éviter de faire des erreurs ou d’être jugés.

Cette attitude peut s’avérer contre-productive et entraîner une augmentation du stress et des attentes irréalistes.

  • Problèmes de comportement

La honte se manifeste par des problèmes de comportement tels que l’agression, le défi ou le passage à l’acte.

Elle peut également conduire à des comportements d’intériorisation, tels que le repli sur soi ou l’automutilation.

  • Formation de l’identité

Le fait d’éprouver de la honte à des stades critiques du développement peut avoir un impact sur la façon dont les enfants se perçoivent et façonnent leur identité.

Ils peuvent avoir du mal à s’accepter et à exprimer leur vraie personnalité.

Si elle n’est pas prise en compte, la honte ressentie pendant l’enfance peut persister à l’âge adulte et affecter divers aspects de la vie d’une personne, notamment ses relations, sa carrière et son bien-être général.

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