Parfois, la seule chose qui se dresse entre nous et une relation plus heureuse, c’est nous-mêmes.
De nombreux psychologues appellent ce comportement l’auto-sabotage.
Il est défini comme un comportement qui crée des problèmes dans votre vie quotidienne et interfère avec vos objectifs à long terme.
Dans les relations, l’auto-sabotage, c’est lorsque vous essayez activement de « pourrir » votre propre relation ou de la faire échouer, consciemment ou inconsciemment.
Pour certaines personnes, c’est un comportement tellement enraciné qu’il peut même être difficile de le reconnaître, et encore moins de l’arrêter.
Qu’est-ce qui nous pousse à adopter ce comportement destructeur ?
Ce comportement est souvent inconscient mais il existe plusieurs raisons pour lesquelles quelqu’un pourrait vouloir saboter une relation parfaitement saine.
L’une d’entre elles est d’avoir une faible estime de soi.
Vous pourriez inconsciemment agir pour repousser votre partenaire afin de ne pas risquer de vivre un futur rejet, qui serait bien plus douloureux au plus le temps passera.
Certaines personnes craignent aussi un engagement en raison de ce que cela signifie pour leur indépendance. Cela les conduit à saboter la relation afin de garder leurs distances et de maintenir un sentiment de liberté.
Mais tous ces schémas dépendent souvent de la manière dont nous avons grandi.
Chaque personne a un passé différent : la parentalité, l’enfance, l’adolescence et les premières relations sérieuses ont toutes un effet sur la façon dont nous agissons au présent.
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Traumatisme dans l’enfance
La peur de l’intimité vient généralement de relations parentales difficiles ou abusives et de traumatismes infantiles (physiques, sexuels, émotionnels).
La croyance profonde et ancrée dans les personnes qui craignent l’intimité est : « je ne peux pas faire confiance aux gens dont je suis proche ».
Parce que les relations de confiance établies dans l’enfance avec les parents ou les personnes proches ont été rompues par la violence, les personnes qui craignent l’intimité croient que les personnes qui les aiment leur feront inévitablement du mal.
Enfants, ils ne pouvaient se soustraire à ces relations mais en tant qu’adultes, ils ont le pouvoir d’y mettre fin, même lorsqu’elles ne sont pas réellement abusives.
Peurs
On en reconnait deux types : la peur de l’abandon et la peur de « l’engloutissement ».
Dans le premier cas, les gens craignent que ceux qu’ils aiment les quittent lorsqu’ils sont les plus vulnérables.
Dans le second, les gens craignent de perdre leur identité ou leur capacité à prendre des décisions par eux-mêmes.
Ces deux peurs existent souvent ensemble, conduisant au comportement «suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis» si typique de ceux qui ont une profonde peur de l’intimité.
Exemples concrets de comportements d’auto-sabotage
De nombreux signes indiquent que vous pourriez avoir tendance à vous saboter, même dans les relations a priori sans problème. Voici quelques-uns des plus courants.
Vous cherchez une sortie
Vous évitez tout ce qui se ressemble de près ou de loin à un plus grand engagement : rencontrer les parents, emménager ensemble, etc.
Dans votre tête, une question tourne en boucle : comment vous sortir vite et facilement de la relation si les choses tournaient au vinaigre
Parce qu’un réel engagement réduit votre capacité à quitter une relation sans conséquences financières ou émotionnelles, vous avez donc tendance à l’éviter.
Quand les choses deviennent plus sérieuses, vous pourriez commencer à devenir distant(e). Dans certains cas, vous pourriez même commencer à éviter de passer du temps avec l’autre personne.
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Mettre de l’énergie dans tout sauf dans votre relation
Vous êtes préoccupé(e) par l’état de votre relation mais vous ne prenez pas le temps de trouver des solutions.
Si vous êtes soudainement devenu hyper concentré(e) sur le travail, sur vos passe-temps ou sur les autres personnes dans votre vie et que vous ignorez complètement votre partenaire, vous essayez peut-être de vous convaincre que vous n’avez pas le temps de résoudre les problèmes dans votre relation.
Alors qu’en fait, vous donnez juste la priorité à d’autres choses.
Rencontres en série
Vos amis vous demandent souvent pourquoi vous rompez régulièrement avec des partenaires potentiel(le)s ou déplorent le fait que vous ne semblez jamais « vous installer » avec qui que ce soit.
Vous rompez avec vos partenaires au moindre problèmes, pour commencer à sortir avec une autre personne tout de suite et répéter le cycle.
Même si vous ne voulez pas être considéré(e) comme « volage », vous ne semblez pas réussir à trouver quelqu’un auquel vous engager sérieusement.
Jalousie
Vous soupçonnez vos partenaires de tromperie sans aucune preuve à avancer.
Mais ce ne sont que vos propres insécurités que vous projetez malheureusement.
Il est difficile de ne pas devenir paranoïaque parfois dans les relations, mais si vous êtes constamment inquiet(e) que votre partenaire vous trompe ou veuille vous quitter, cela pourrait être une projection de vos propres peurs et angoisses à propos de la relation.
Le souci avec cela, c’est que votre partenaire finit bien souvent par rompre avec vous parce qu’il/elle ne supporte pas ce contrôle démesuré.
Résultat ? Vos plus grandes craintes se voient confirmées.
Critique
Les meilleurs partenariats impliquent de faire quelques critiques constructives, certes. Mais si vous critiquez toujours votre partenaire pour le moindre de ses petits comportements, cela pourrait également être un signe d’auto-sabotage.
Critiquer votre partenaire quand il ne le mérite pas peut signifier que vous essayez inconsciemment de créer un fossé entre vous deux ou que vous voulez le faire fuir.
Ne pas parler des problèmes
Vous avez des émotions négatives à propos de votre partenaire ou de votre relation, mais vous refusez de les aborder.
Ou quand il/elle souhaite discuter d’un problème, vous trouvez toujours une excuse pour l’éviter.
Ressentir de l’anxiété, de la colère, de la frustration ou du doute dans une relation, romantique ou non, est tout à fait normal.
Ce qui ne l’est pas, c’est de refuser d’en parler à votre partenaire.
Cela envoie comme message que vous ne semblez pas intéressé(e) à résoudre les problèmes et donc que vous ne vous préoccupez pas de l’avenir de votre relation.
Rancune
Tout le monde éprouve de la rancune de temps en temps.
Mais si vous êtes constamment ennuyé(e) par de petites choses que votre partenaire fait et que vous ne semblez pas pouvoir mettre de côté cette colère, cela peut être un signe d’auto-sabotage.
Souvent, garder de la rancune dans une relation peut entraîner une mauvaise communication et engrenger de la colère, ce qui peut nuire considérablement à tout partenariat.
C’est une façon de se protéger tout en repoussant l’autre personne.
Comment arrêter de saboter votre relation
Heureusement, nous avons le choix.
Nous pouvons nous laisser submerger par les douleurs du passé et risquer de nous engager dans un comportement d’auto-sabotage ou nous pouvons choisir de voir les relations comme des opportunités de travailler sur nous-mêmes en réparant de vieilles blessures.
1. Comprenez les styles d’attachement des deux partenaires
Une grande partie du raisonnement derrière une personne qui s’auto-sabote dans une relation a à voir avec son style d’attachement.
Votre style d’attachement est la façon dont vous traitez les relations, ce qui est appris de vos premières relations d’enfance avec les gens qui prennent soin de vous.
Les individus avec des styles d’attachement anxieux désirent souvent l’intimité et craignent le rejet à cause des expériences d’abandon qu’ils ont vécu dans l’enfance.
Cela peut les conduire à projeter ces résultats négatifs sur leur partenaire.
Les individus avec des styles d’attachement « évitants » se préservent souvent d’une trop grande proximité et de l’intimité parce que leur enfance leur a appris à se débrouiller seuls.
On constate alors un retard concernant leur engagement amoureux et ils usent plus souvent du dédain de manière générale.
Parce que le désir de s’auto-saboter est tellement lié à notre style d’attachement, nous auto-sabotons souvent nos relations de manière inconsciente, en répétant les modèles relationnels que nous avons appris lorsque nous étions enfants.
Comprendre à la fois le vôtre et celui de votre partenaire peut vous aider à apprendre à mieux répondre aux besoins de chacun.
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2. Ayez une discussion honnête
Si vous vous sentez anxieux/se ou avez des doutes dans une relation, il est important que vous entamiez une discussion ouverte sur ces peurs.
Vous et votre partenaire devez parler ouvertement des problèmes que vous rencontrez et des meilleures étapes à suivre pour votre relation.
Exprimer vos émotions, vos peurs et vos besoins vous aidera non seulement à identifier les problèmes mais aussi à mieux vous comprendre.
3. Demandez conseil
Si vous sentez que vous et votre partenaire ne pouvez pas résoudre vous-même ces problèmes, faire appel à un(e) thérapeute peut être une excellente idée.
La thérapie individuelle et en couple offre un excellent moyen de discuter de vos peurs relationnelles dans un environnement favorable, sans jugement.
Si vous pensez que vos problèmes ne concernent que votre relation, la thérapie de couple est probablement la voie à suivre.
Cependant, si vous sentez que vos problèmes relationnels proviennent de problèmes plus importants dans votre propre vie, il est peut-être temps d’essayer une thérapie individuelle.
Ce n’est jamais du temps perdu que de décortiquer certaines de vos propres expériences de vie. Surtout quand elles affectent votre vie actuelle.
4. Soyez patient(e) et tolérant(e)
Les relations ne sont jamais faciles et il est important d’être patient(e) pendant que vous y travaillez.
Vous devriez être fier(e) de vous pour reconnaître vos comportements malsains et prendre les mesures nécessaires pour y remédier.
Ensuite, comme la plupart d’entre nous le savent déjà, sans amour de soi, il ne peut y avoir de véritable amour pour autrui. Du moins pas du genre qui mène à des relations saines et aimantes.
Nous essayons tous de réussir dans ce monde et il est important que nous soyons compréhensifs et patients envers nous-mêmes.
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Il s’est avéré que le Prince charmant n’était en fait rien d’autre qu’une définition plutôt fidèle du psychopathe. Voilà ce qui t’attend si tu restes dans une relation amoureuse avec un homme toxique!