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Soyez vraies, pas parfaites !

Soyez vraies, pas parfaites !

Dans un monde idéal, on ne se poserait pas la question de savoir si être « trop gentil » est un problème.

En effet, être gentil, compatissant et tolérant, patient ainsi que prêt à faire en sorte que les autres se sentent bien dans leur peau devrait être admiré.

On peut rêver ! De nos jours, ce n’est malheureusement pas le cas.

Lorsque vous êtes déterminé à suivre votre boussole morale quoi qu’il arrive, il y aura toujours des gens qui essaieront d’en profiter.

Peut-être vous posez-vous alors cette question : suis-je trop gentille ?

Eh oui ! À force, on en vient à se demander s’il faut se comporter comme une c*nnasse pour se faire respecter !

Est-ce qu’être sympa peut être vu comme un défaut ?

Certains diront que la gentillesse est l’une des qualités les plus fantastiques que l’on puisse posséder dans ce monde fait de violence et de coup bas.

Les gens sympathiques ne sont-ils pas agréables à fréquenter ? Ils sont calmes, gentils et faciles à vivre.

En plus, vous pouvez toujours compter sur les « gens sympas » car ils ont un cœur chaleureux et une bonne âme.

Ce sont des personnes qui vous rendent la vie bien plus simple.

Il semble dès lors un peu tordu de penser que les gens gentils ont pourtant de mauvais côtés.

Réfléchissez.

Les gens sympas ont souvent tendance à être d’accord avec tout le monde et perdent donc en fiabilité.

Ils font aussi des choses qu’ils n’aiment même pas, simplement parce qu’ils n’arrivent pas à dire non. Du coup, on ne sait jamais vraiment ce qu’ils pensent.

Être trop gentil, comme vous le voyez, n’est pas toujours une bonne chose.

Même s’il est évidemment possible d’être moins gentil sans pour autant être désagréable ou méchant. On y reviendra plus tard.

Un peu d’histoire et de science

Il y a une idée fausse qui circule beaucoup concernant la gentillesse des gens.

Elle dit que quelqu’un de gentil implique qu’il est forcément quelqu’un de bon.

Mais ce n’est pas aussi simple qu’il n’y parait.

Une étude de 2014 a révélé que les personnes décrites comme gentilles ou amicales sont plus susceptibles de suivre des ordres qui blessent les autres que celles décrites comme rebelles ou antisociales.

Cette étude fait écho à la célèbre expérience de Milgram.

Menée dans les années 1960 par le psychologue de Yale, Stanley Milgram, le but de cette expérience était de tenter de comprendre ce qui faisait que des citoyens lambdas et respectueux des lois, aient pu participer à des crimes de guerre ou du moins fermer les yeux sur les crimes qu’ils avaient commis.

Les résultats ont été étonnants : les gens « normaux » et gentils sont en fait conditionnés à obéir aux figures d’autorité, même si cela implique de commettre des actes terribles.

Les résultats de l’expérience, véritablement choquants, montrent bien la dangerosité que la gentillesse peut amener dans son sillage.

C’est parce que les gens sympas veulent éviter tout type de conflit, même si cela signifie faire des compromis sur leurs croyances.

Ils ont peur d’être considérés comme impolis ou de causer un malaise.

En bref, les personnes gentilles sont trop préoccupées par ce que les autres pensent d’elles et leur première impulsion est donc de plaire.

Et au cas où vous vous demanderiez si les personnes testées par Milgram étaient des psychopathes sadiques, pas du tout. C’étaient des gens ordinaires, issus de différentes classes sociales (ouvrières, managériales, etc.).

Les aspects négatifs d’un trop plein de gentillesse

Bien qu’avoir de la considération pour les autres soit un trait admirable, elle peut entraîner des problèmes si elle n’est pas contrôlée.

Lorsque vous faites systématiquement passer les besoins des autres avant vous-mêmes, vous vivez votre vie sans but et vous devenez vulnérables face aux personnes abusives et contrôlantes.

Votre générosité excessive peut entraîner des souffrances mentales.

En effet, si vous ne définissez pas de limites, vous serez considérée comme un paillasson et exploitée.

Vous risquez de développer des attentes irréalistes envers les autres car lorsque vous êtes excessivement gentille avec quelqu’un, vous vous attendez à ce qu’il fasse de même.

Et s’il ne répond pas à vos attentes, cela peut vous fâcher, vous créer du ressentiment.

Combien de fois n’avez-vous pas pris personnellement le manque de « retour » de quelqu’un pour qui vous vous étiez pourtant pliée en quatre ?

De plus, les gens ne viendront vers vous que lorsqu’ils auront besoin de quelque chose.

Lorsque vous êtes trop gentil avec les gens, ils ne vous voient que comme un moyen d’arriver à une fin.

Ils ne viendront à vous que lorsqu’ils pensent que vous pouvez les aider car ils ne vous voient que comme un outil qui les aidera à atteindre leurs objectifs.

Ce processus peut très vite devenir incontrôlable si vous ne définissez pas de limites dès le début.

Enfin, vous oublierez d’être gentille avec vous-même.

Vu que vous êtes tout le temps occupée à prendre soin de tout le monde, vous oubliez de vous occupez de vous-même. Cela peut conduire à ce que vos besoins fondamentaux ne soient pas satisfaits et dégénérer en dépression et en burn-out.

Comment rester gentil tout en se respectant ?

Se battre pour ce que vous croyez tout en évitant cette fatigue de « compassion contre-productive » est délicat mais possible.

Vous pouvez vous soucier profondément du monde tout en vous souciant de vous-même.

Comme pour la plupart des choses, tout est une question d’équilibre.

Alors, comment pouvez-vous montrer plus de gentillesse, à la fois envers les gens autour de vous mais aussi envers vous-même ?

Eh bien, voici deux conseils pour vous aider à démarrer :

1. L’art de gentiment dire « non »

Les gens trop gentils ont tendance à dire « oui » à tout, même quand ils ne le veulent pas.

Si vous pouvez comprendre cela, réfléchissez un moment et faites une pause avant de donner une réponse basée sur vos convictions et vos priorités. Ne répondez pas spontanément, ne cédez pas à la pression.

Dire « non » rend beaucoup d’entre nous nerveux et lorsque nous sommes nerveux, nous avons tendance à parler, à parler et à parler encore un peu plus pour masquer notre malaise.

Évitez de vous retrouver dans de telles situations en gardant vos réponses courtes et précises.

Soyez consciente de vos expressions faciales et de votre langage corporel si l’interaction a lieu de visu.

Gardez votre allure légère et n’oubliez pas de sourire sincèrement car un sourire envoie comme message que tout va bien.

À lire aussi : On ne peut pas plaire à tout le monde mais est-ce une mauvaise chose ?

2. Soyez assertive au lieu d’être passive

L’assertivité est une compétence qui demande de la pratique.

Il peut être plus facile pour vous de cacher vos sentiments, de crier après quelqu’un ou de ne pas lui adresser la parole.

Mais l’affirmation de soi est une meilleure stratégie à long terme.

Être assertive signifie que vous communiquez de manière à défendre votre point de vue tout en respectant les droits et les croyances des autres.

Il s’agit d’une compétence de communication de base qui peut être appliquée dans chaque interaction dans votre vie, qu’il s’agisse d’une situation délicate au travail, de conflits au sein de la famille ou de désaccords avec des amis.

Tout en vous affirmant, il est essentiel de prêter attention au ton de votre voix, car ce n’est pas ce que vous dites qui compte le plus sur le moment mais comment vous le dites !

Quelques exemples : 

« Je vais y réfléchir et je vous répondrai. »
« Je ne suis pas d’accord avec vous, je vois la situation de cette façon. »
«Quand quelqu’un crie, cela me bloque. Je serais plus à l’aise si tu baissais le ton.  »
« Malheureusement, je ne peux pas venir cette fois mais je vous remercie d’avoir pensé à moi. »
«Je n’apprécie pas que tu essaies de fuir la discussion quand je suis au milieu de ma phrase. Ce serait plus constructif si tu m’écoutais jusqu’à ce que j’aie fini. »

Ne faites pas de compromis sur le respect de vous-même

Si quelqu’un d’autre vous dévalorise et que vous manquez de confiance en vous, il y a de fortes chances pour que vous le laissiez faire « pour ne pas l’embêter plus ».

C’est pour quoi le changement doit commencer par vous.

Le changement commence lorsque vous commencez à mettre en valeur votre estime de soi et à accepter vraiment toutes vos forces et vos défauts.

Les bons changements se produiront lorsque vous vous respecterez malgré vos faiblesses car personne en ce monde n’est parfait de toute façon.

Faites des efforts conscients pour vous traiter avec suffisamment de respect.

Affrontez sans crainte quiconque essaie d’abuser de vous.

Et surtout, validez-vous !

N’oubliez pas que votre gentillesse en vaut la peine.

Alors aimez-vous et ne permettez plus aux autres d’abuser de cette si belle qualité qu’est la gentillesse.

À lire aussi : Lettre à toutes les personnes qui pensent qu’on ne peut pas être fortes ET gentilles

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