Les adultes, en particulier les parents, les soignants, les enseignants et les membres de la famille, posent des questions par curiosité sincère et par intérêt pour les expériences, les pensées et le bien-être de l’enfant.
Ils veulent comprendre le monde de l’enfant et favoriser la communication.
Pourtant, les enfants ne perçoivent pas cela de la sorte.
En effet, les jeunes enfants ne saisissent pas pleinement l’intention de certaines questions ou manquent de vocabulaire pour exprimer leurs pensées et leurs sentiments.
Ils se sentent donc confus ou frustrés lorsqu’ils ne sont pas en mesure de s’exprimer efficacement.
D’ailleurs, ils peuvent se sentir mal à l’aise lorsqu’on les met sur la sellette ou qu’on leur demande de partager des informations dont ils ne sont pas prêts à parler.
Alors, ils se sentent obligés de répondre rapidement, ce qui entraîne de la confusion ou de la détresse.
La façon dont une question est formulée, le ton employé ou le contexte dans lequel elle est posée peuvent avoir un impact significatif sur la réaction émotionnelle de l’enfant.
Si une question est perçue comme une accusation, un jugement ou une critique, l’enfant peut se sentir blessé ou sur la défensive.
Les enfants peuvent craindre d’être jugés ou désapprouvés par les adultes, surtout si les questions portent sur leur comportement ou leurs choix.
Cette crainte les fait hésiter à partager ouvertement leurs idées.
En grandissant, les enfants recherchent souvent l’autonomie et l’indépendance.
Les questions qui semblent intrusives ou contrôlantes peuvent déclencher des sentiments de frustration ou de confusion alors qu’ils sont en train d’apprendre à se connaître.
Enfin, certaines questions peuvent être trop complexes ou abstraites pour le stade de développement actuel de l’enfant.
Les enfants sont alors confrontés à des questions qui dépassent leurs capacités cognitives ou leurs expériences de vie.
Malgré vos bonnes intentions, voici les questions que vous devez arrêter de poser à un enfant :
1. Que veux-tu devenir quand tu seras grand ?
Pourquoi se sent-on obligé de précipiter les enfants dans l’âge adulte ?
Pourquoi doit-on les forcer à préparer un futur hypothétique ?
Il est important d’apprendre à nos enfants qu’ils sont déjà en train de devenir ce qu’ils veulent devenir.
C’est pour cela qu’il est essentiel qu’ils aiment ce qu’ils sont en train d’accomplir.
Par exemple, si votre enfant aime dessiner, alors il est déjà un artiste.
S’il aime préparer des gâteaux avec vous, il est pâtissier.
Et si votre enfant aime chanter et jouer de la guitare, alors il est artiste.
Une fois, ma fille m’a dit qu’elle aimerait devenir écrivaine quand elle sera grande.
J’ai répondu, du tac-o-tac, qu’elle était déjà écrivaine puisqu’elle adore déjà écrire des scénarios pour ses poupées.
D’ailleurs, les enfants n’ont pas une compréhension globale de toutes les options de carrière disponibles.
Leurs réponses sont donc basées sur une exposition limitée et ne reflètent pas leurs véritables intérêts ou aptitudes.
Le fait de poser constamment des questions aux enfants sur leur future carrière peut créer une pression et des attentes excessives.
Cela les amène à croire qu’ils doivent choisir très tôt une voie professionnelle spécifique, ce qui peut être source de stress et d’anxiété.
N’oublions pas non plus que le marché de l’emploi évolue rapidement et de nombreux emplois qui existent aujourd’hui peuvent changer ou devenir obsolètes au moment où ces enfants entrent sur le marché du travail.
Finalement, se concentrer uniquement sur les aspirations professionnelles peut faire oublier l’importance de l’épanouissement personnel, du développement du caractère et du bien-être.
En interrogeant les enfants sur leur future carrière, on risque de renforcer involontairement les stéréotypes de genre ou les attentes de la société.
2. Comment s’est passée ta journée ?
Bien entendu, lorsque vous posez cette question, vous avez de bonnes intentions.
Vous voulez vous assurer que votre enfant va bien et qu’il n’a pas subi de mauvais traitements à l’école.
Pourtant, vous le savez : vous n’obtenez jamais de réponse de la part de votre enfant.
Généralement, il vous dit qu’il ne s’est rien passé ou que tout va bien.
Au lieu d’être aussi vague, demandez plutôt à votre enfant avec qui il a déjeuné aujourd’hui ou à quel jeu il a joué pendant la récréation.
Les jeunes enfants n’ont peut-être pas le vocabulaire ou les capacités de communication nécessaires pour exprimer leurs sentiments ou leurs expériences en détail.
Ils se sentent aussi dépassés par l’ampleur de la question, surtout s’ils ont eu une journée complexe ou émotionnelle.
Certains enfants peuvent avoir besoin de temps et d’espace pour décompresser après l’école avant de parler de leur journée.
Si un enfant semble fatigué ou irritable, il peut être préférable d’attendre un moment plus opportun pour lui poser des questions sur sa journée.
Il est important d’écouter activement la réponse de l’enfant et de montrer un intérêt sincère.
Si l’enfant sent que la question est superficielle et qu’elle ne mène pas à une conversation intéressante, il sera moins enclin à s’ouvrir.
D’ailleurs, tous les enfants ne sont pas des communicateurs verbaux.
Certains préfèrent s’exprimer par le dessin, le jeu ou d’autres moyens non verbaux.
Il peut être bénéfique de leur offrir divers moyens de communication.
3. Pourquoi as-tu fait cela ?
Je sais que le comportement d’un enfant peut causer de la confusion chez vous.
Pourtant, prenez le temps de réfléchir à cette question !
Elle implique de la honte et elle signifie que vous n’êtes pas contente de votre enfant.
Lorsqu’on demande à un enfant pourquoi il a fait quelque chose de mal, il se met sur la défensive.
Cela peut nuire à une communication ouverte et empêcher l’enfant de partager ses pensées et ses sentiments.
Formuler la question d’une manière qui met l’accent sur l’acte répréhensible peut susciter des sentiments de honte ou de culpabilité chez l’enfant.
Cette réaction émotionnelle peut l’empêcher de réfléchir à son comportement de manière constructive.
De plus, l’enfant peut ne pas comprendre clairement pourquoi ses actions étaient inappropriées.
Si vous souhaitez vraiment poser des questions à votre enfant à propos de son comportement, choisissez les mots plus judicieusement.
Je me demande ce qui t’a poussé à faire ce choix !
Quel résultat espérais-tu obtenir ?
Ces phrases représentent davantage la curiosité que le jugement.
Elles prouvent aussi que vous êtes prête à écouter votre enfant.
Au lieu de poser une question directe du type « pourquoi », envisagez des questions ouvertes qui encouragent l’enfant à partager son point de vue.
Aidez aussi l’enfant à comprendre les conséquences de ses actes et guidez-le vers un comportement plus approprié.
Dans tous les cas, abordez la conversation sur un ton positif et encourageant afin de créer un environnement dans lequel l’enfant se sentira à l’aise pour s’exprimer.
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