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Les 5 Erreurs que les parents font avec l’alimentation de leurs enfants

Les 5 Erreurs que les parents font avec l’alimentation de leurs enfants

Tous les parents ne veulent que le meilleur pour leurs enfants. Malheureusement, bon nombre de parents élèvent leurs enfants exactement comme ils l’ont appris de leurs parents, qui ont vécu à des époques complètement différentes, sans analyser leurs méthodes parentales, leurs croyances et leurs situations de vie.

À l’époque de nos grands-mères, beaucoup de choses étaient différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui. L’une des grandes différences est la disponibilité de la nourriture à l’époque et aujourd’hui.

Alors qu’à cette époque les repas copieux étaient parfois un vrai luxe, la nourriture est heureusement facilement disponible aujourd’hui. Ce qui signifie que certaines des méthodes que nous avons apprises des grands-parents sont tout simplement dépassées, comme la règle « tu dois vider ton assiette ».

Cependant, les parents agissent parfois automatiquement, sans analyser tout ce qu’ils ont appris de leurs parents et parfois ils enseignent encore aux enfants des principes dépassés. Ainsi, avec les meilleures intentions, cependant, ils font parfois plus de mal que de bien aux enfants.

Il est donc important d’être conscient de toutes les erreurs que les parents commettent sans le savoir avec leurs enfants, pensant qu’ils leur rendent service alors qu’en réalité ce n’est pas le cas.

Il y a plusieurs erreurs que les parents commettent souvent et de manière persistante lorsqu’il s’agit de la nutrition des enfants et de décider quand, combien et ce que les enfants mangent. Bien sûr, tous les parents sont bien intentionnés et veulent enseigner à leurs enfants ce qu’ils pensent être le mieux pour eux.

Cependant, il est facile d’oublier que les enfants ont leur propre voix intérieure, leurs propres signaux de faim et de satiété.

Leurs corps, tout comme le vôtre, savent exactement quand, combien et quoi manger. La seule tâche des parents est de respecter les signaux de leur petit corps. Vous souvenez-vous quand vous étiez enfant et que vous n’aviez pas le droit de vous lever tant que vous n’aviez pas vidé votre assiette, même si vous n’aviez plus faim ?

Cette bataille bien connue est l’un des moyens les plus efficaces que vous ayez appris à ignorer les signaux de votre corps.

Afin d’élever des enfants qui ont une relation saine avec la nourriture, il est important de permettre aux enfants d’écouter et de respecter les signaux que leur corps leur envoie et la meilleure façon de le faire est d’arrêter de faire les erreurs suivantes :

1. « Tu dois vider ton assiette », bien évidemment !

Vous avez probablement entendu ou dit cette phrase au moins une fois, « tu ne peux pas te lever de table tant que tu n’as pas vidé ton assiette ! »

Les enfants qui doivent s’asseoir à une table et manger jusqu’à la dernière bouchée apprennent qu’ils ne peuvent pas se fier aux signaux de leur corps.

S’ils n’ont plus faim et ne veulent pas manger et que vous leur offrez « seulement 2 bouchées » ou les faites asseoir jusqu’à ce qu’ils aient mangé tout le brocoli, les enfants apprennent que leur corps ne sait pas de quelle quantité et de quoi il a besoin.

De cette façon, les enfants apprennent à se fier à des signaux externes, tels qu’une assiette vide (et plus tard divers régimes alimentaires), car ils perdent le pouvoir d’écouter leurs propres signaux.

De plus, lorsque nous forçons les enfants à vider leurs assiettes, nous leur apprenons à trop manger – ce qui est une autre étape vers une relation malheureuse avec la nourriture plus tard dans la vie.

Tous les enfants (et tous les adultes – même ceux qui ont oublié) savent exactement quand, combien et de quelle nourriture ils ont besoin. Nous sommes tous nés en mangeant intuitivement, en ayant une relation totalement saine avec la nourriture.

Cependant, lorsque nous sommes exposés à des influences externes qui nous apprennent à ignorer les signaux internes, nous pensons avec le temps que nous ne pouvons pas faire confiance à notre corps. Le meilleur moment pour éviter cela est l’enfance.

2. Remplir l’assiette d’un enfant à ras bord

Quand ma fille était plus jeune et apprenait à manger toute seule, je pensais naïvement qu’elle mangerait de plus en plus varié si je remplissais son assiette au maximum.

Erreur.

À savoir, contrairement à certains adultes, la seule vue d’une assiette bondée fait peur aux enfants. Lorsque vous surchargez leur assiette, toutes ces couleurs, ces différents choix, ces parfums et ces textures font peur aux enfants.

Il en résulte souvent que les enfants refusent tout simplement de manger, ce qui peut facilement conduire à la lutte mentionnée ci-dessus et à s’asseoir jusqu’à ce qu’ils aient tout mangé.

Un bien meilleur choix est d’utiliser des assiettes pour bébé avec moins de nourriture. De cette façon, l’enfant tolérera facilement la quantité de nourriture servie et appréciera le repas. S’il en veut plus, pas de soucis, il vous le demandera.

Tout comme ils ne tolèrent pas la suralimentation, les enfants ne tolèrent pas la faim. Si cela vous semble trop difficile, demandez-leur s’ils veulent plus de nourriture et montrez-leur qu’ils ont le choix.

S’ils refusent, ne les forcez pas. Même si c’est des légumes.

3. Courir après les enfants pour les nourrir

Si vous avez déjà passé un après-midi à la plage ou au terrain de jeu, vous avez certainement vu au moins une maman inquiète courir après son enfant joyeux, tenant une pomme à la main et suppliant son enfant de manger au moins un peu.

Ou avec un bol et une cuillère, nourrir le bébé pendant qu’il joue dans le sable.

Le problème avec cette approche est, encore une fois, que les enfants ne tolèrent pas la faim. Quand il aura faim, il vous demandera de manger. Même s’ils jouent et oublient de manger pendant un moment, ils se souviendront quand la faim sera suffisamment forte.

Si vous êtes si impatiente, au lieu de les attraper sur la plage avec une pomme, demandez-leur s’ils ont faim et s’ils veulent une banane. S’ils ont faim, ils quitteront sûrement tout et viendront manger.

De plus, si vous habituez les enfants à ce que vous les nourrissiez pendant qu’ils jouent, devinez également ce qui se passera à la maison. C’est vrai – ils joueront avec obstination et vous vous assoirez à côté d’eux pour leur donner le déjeuner.

Vous serez probablement en colère contre l’enfant dans une telle situation, mais, pour être honnête, qui est vraiment à blâmer ?

Un autre problème avec cette approche est que les enfants apprennent à ignorer la nourriture et à manger automatiquement. En revanche, s’il est normal pour eux de s’asseoir à table et de manger, ils seront certainement présents dans l’instant et concentrés sur la nourriture.

Cela leur donnera plus de plaisir à manger et ils pourront entendre les signaux corporels et savoir quand ils sont rassasiés. De plus, ils pourront beaucoup mieux goûter les aliments et ainsi découvrir quelles saveurs, textures, odeurs et couleurs, ils préfèrent.

Un autre avantage important de manger en paix est la mastication.

La digestion commence par la mastication et les enfants (ainsi que les adultes) qui peuvent s’asseoir et ne rien faire d’autre que manger auront plus de temps pour bien mâcher les aliments.

La meilleure façon d’apprendre cela (ainsi que tout le reste) est – par l’exemple. Mangez-vous avec eux, savourez-vous des repas en famille ? Sans écrans et autres merveilles qui vous distraient de manger ?

Les repas partagés sont le meilleur moyen d’enseigner à vos enfants comment avoir une relation saine avec la nourriture, de se connecter en famille et d’enseigner aux enfants la valeur nutritionnelle de certains aliments.

4. Utiliser la nourriture comme une récompense

Chaque fois que j’allais chez le médecin quand j’étais enfant, mon père me récompensait avec de la glace. Dans quelles situations utilisez-vous des bonbons comme récompense ? Je parie que ces phrases vous semblent familières :

  • Si tu manges tout le brocoli, je te donnerai du chocolat
  • Si tu obtiens au moins 18/20 en mathématiques, je t’achèterai une glace
  • Je te donnerai des gâteaux si tu arrêtes de pleurer

Chacune de ces situations, comme beaucoup de situations similaires, enseigne aux enfants que les bonbons sont une récompense ou une consolation.

Je sais, je sais, vous avez les meilleures intentions. Cependant, si les enfants apprennent à se servir de la nourriture comme mécanisme pour gérer leurs émotions ou comme récompense, ils continueront à le faire même lorsqu’ils ne seront plus si jeunes.

L’alimentation émotionnelle peut devenir un énorme problème pour les adultes, non seulement parce qu’ils mangent en ignorant les signaux corporels, mais aussi parce qu’ils ne peuvent ainsi pas apprendre de manières plus saines de gérer leurs émotions.

Bien que cela semble banal et hors de propos alors qu’ils sont enfants, tout ce que nous apprenons en tant qu’enfants, nous l’emportons avec nous dans la vie adulte.

Par conséquent, c’est une bien meilleure option d’enseigner aux enfants comment gérer leurs émotions que de leur apprendre à se calmer ou contrôler avec de la nourriture. Apprenez-leur qu’il est normal de se sentir triste, en colère, que pleurer est normal et que ce sentiment passera.

Embrassez-les et soyez à leurs côtés. Cela les aidera beaucoup plus que les sucreries.

En ce qui concerne les récompenses, je suis sûre qu’il y a beaucoup de choses que votre enfant veut et qui ne sont pas des bonbons. Peut-être qu’il méritait un nouveau jouet ? Peut-être méritait-il une promenade dans son parc préféré ? Ou peut-être qu’il méritait de passer l’après-midi à jouer avec vous ?

La nourriture est là pour aider le corps à fonctionner normalement, comme un délicieux carburant. La nourriture n’a pas besoin d’être gagnée (pas même les bonbons) et ne sert pas non plus de consolation.

De plus, en utilisant de la nourriture comme celle-ci, vous enseignez à votre enfant que le brocoli est insipide et que le chocolat est spécial. Dans quelle mesure les étiquettes des aliments comme celle-ci leur seront-elles bénéfiques dans la vie ?

5. Interdire certains aliments ou certaines nourritures

Citant le dernier point, si vous interdisez les bonbons à votre enfant, ils les considéreront comme spéciaux. Quand nous considérons quelque chose de spécial, le voulons-nous plus ou moins ? Plus, bien sûr. Surtout quand il s’agit de bonbons.

Certains parents bien intentionnés enseignent aux enfants qu’ils ne doivent prendre que quelques carrés de chocolat, qu’ils ne doivent manger des bonbons qu’après le déjeuner, que les bonbons ne doivent être consommés que lors d’occasions spéciales.

Chacune de ces allégations représente une occasion idéale pour les enfants de développer une relation malsaine avec la nourriture. S’ils veulent manger des biscuits, par exemple, et que vous leur interdisez ça, les enfants trouveront un moyen de profiter des biscuits en se cachant.

Ainsi, manger devient un acte criminel, empreint de sentiments de honte et de culpabilité.

Beaucoup de cas d’adultes souffrant de troubles alimentaires impliquent des parents bien intentionnés qui ont défendu certains aliments ou même les ont mis au régime.

Si vous ne voulez pas que votre enfant soit candidat aux troubles de l’alimentation, veuillez le laisser manger. N’oubliez pas que les enfants savent exactement de combien, quand et de quoi ils ont besoin.

Au lieu de diaboliser les sucreries et les aliments malsains en général, permettez aux enfants de consommer régulièrement une variété d’aliments, y compris des aliments malsains. Cela aidera les enfants à savoir que toute nourriture n’est que de la nourriture, donc beaucoup moins de nourriture malsaine suffira à les satisfaire et ils n’auront pas à vous cacher de la nourriture.

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