Je sais que nous n’étions probablement, dès le début, pas faits l’un pour l’autre.
Nous étions tous les deux cassés, à notre manière et nous nous sommes rencontrés dans nos ténèbres respectives.
Le problème est que nous ne pouvions nous arrêter de revenir l’un vers l’autre, comme un cycle infernal sans fin.
Ce type de relation absurde ne faisait de bien à aucun de nous deux. Nous finissions toujours un peu plus brisés, toxiques, amers et épuisés.
C’est pour ça que j’ai décidé d’arrêter là, définitivement.
Ce n’est pas parce que je suis lâche ou parce que je ne t’aime pas
C’est juste que je n’en peux plus de n’être que la « bonne copine », la meuf de passage, celle que tu appelles à 2 h du matin quand tu es bourré.
Il m’a fallu du temps pour le réaliser.
Mon cœur refusait d’accepter cette vérité : celle que tu ne m’aimes pas. Que tu ne nous aimes pas.
Mon cœur voulait croire que tu étais le bon parce que pour moi, tu l’étais. Au début, en tout cas.
Tu venais chez moi, à l’improviste, juste pour me dire bonjour. Tes messages arrivaient toujours à point nommé et étaient soucieux de savoir comment ma journée s’était déroulée. Je t’ai même présenté à mes amis et tu as été gentil avec toute ma famille.
Ce que je n’ai pas vu tout de suite, c’est que tu me nourrissais avec juste assez d’espoir pour me donner envie de plus.
Alors forcément, oui, je me suis battue très fort pour nous protéger ; je me suis battue jusqu’à ce que j’en perde le souffle.
Et ma patience.
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Mais d’abord, j’ai accepté de faire les choses à ta manière
Pendant longtemps, j’ai été amenée à croire que nous aurions pu être quelque chose de plus, de mieux.
Mais dans l’état actuel des choses, tu ne m’octroies ta compagnie qu’à court terme. Le temps d’un ou deux épisodes de série, le temps d’une nuit.
Et je ne suis visiblement jamais assez bien pour rencontrer tes parents ou tes amis proches.
Je suis la nana que tu emmènes au fast food, celle que tu appelles quand tu en as marre de jouer à la console.
J’ai le droit d’être en contact avec toi, mais qu’en semaine.
Toutes ses règles imposées parce que « tu m’aimes bien, mais tu n’es pas sûr de m’aimer vraiment, on peut quand même essayer et on verra bien ».
J’ai bêtement accepté.
Forcément, avec le temps, j’ai développé des sentiments d’insécurité.
Je m’interrogerai sur les autres filles avec qui je partageais visiblement ton temps.
Des questions, en boucle.
Je me demande de quel côté du lit elles dorment, est-ce que tu vas chez elles, est-ce que cette mèche de cheveux bruns sur la taie d’oreiller m’appartient ?
Est-ce que tu les emmènes dans tous ces endroits que je te proposais, mais pour lesquels tu disais toujours être « trop occupé » pour qu’on y aille ensemble ?
Autant de questions qui me tourmentaient, pour lesquels je n’avais pas de réponses.
Je ne voulais pas admettre que le rôle que je jouais dans ta vie était un de second rôle, voire de figurante. J’étais remplaçable.
Mais ce que nous partageons, c’est juste une histoire facile pour toi, un remède contre la solitude.
Je ne peux plus accepter d’être la personne que tu n’as pas peur de perdre.
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Tu as peut-être été mon amant, mais tu ne pourrais jamais être mon amour
Et tu sais pourquoi ? Parce que l’amour n’est pas censé blesser autant.
L’amour n’est pas censé me faire pleurer jusqu’à ce que je m’endorme, épuisée.
L’amour n’est pas censé me faire me demander si j’en vaux la peine. Il ne devrait pas me faire sentir comme la personne la plus spéciale de ce monde, mais uniquement à temps partiel.
Je pensais que tu allais finir par me choisir mais tu as continué à me glisser des doigts, pendant bien trop longtemps.
Je n’ai jamais voulu te voir malheureux et je pensais que tu voulais la même chose pour moi. Et peut-être que tu ne voulais pas me blesser, peut-être que tu n’avais pas l’intention de me briser, morceau par morceau mais c’est exactement ce que tu as fait en ne me choisissant pas.
Puisque tu ne veux pas me choisir, j’ai pris la décision de me choisir.
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Alors adieu, toi qui aurais pu être plus que ce que tu n’étais
Adieu tout ce que nous aurions pu être.
Adieu toutes ces minutes, ces heures et ces jours où j’ai attendu que tu me choisisses.
Tous les rêves que j’avais pour nous.
Je voudrais nous dire au revoir, mais il n’y a jamais eu de « nous ».
Il n’y avait que toi et il n’y avait que moi. Et toi et moi n’avons jamais vraiment formés de « nous ».
Je suis fatiguée d’être la fille que tu ne veux pas ramener à la maison. Fatiguée d’avoir l’impression d’être une poupée, un jouet entre tes mains immatures.
Cela ne me procure plus aucun plaisir que de répondre à tes envies, tes messages coquins, tes appels tard dans la nuit.
Je ne te quitte pas pour te donner une leçon ni pour que tu voies comment sera la vie sans moi. Non, je ne le fais pas pour prouver que tu ne peux pas vivre sans moi ni pour demander la confirmation de ton amour.
Je le fais parce que je ne supporte plus rien de tout cela. Je ne supporte pas de ne jamais savoir où j’en suis avec toi.
Toute cette négativité et cette tension entre nous, c’est devenu invivable pour moi.
Je ne supporte plus les disputes constantes.
Et surtout, je ne supporte plus de ne pas voir d’avenir avec quelqu’un avec qui j’essaie de construire une vie.
J’ai passé bien trop de temps au même endroit, à attendre que quelque chose change.
Mais là, c’est définitif, je ne peux plus supporter notre presque-amour.
Et finalement, je ne supporte pas la personne que je suis quand je suis avec toi.
Il est temps pour moi de relever la tête, de ramasser ma couronne et de te dire adieu.
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