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Trouble de la personnalité : pourquoi y a-t-il tant de nouveaux cas ?

Trouble de la personnalité : pourquoi y a-t-il tant de nouveaux cas ?

Un trouble de la personnalité est un état de santé mentale qui se caractérise par des schémas durables de pensée, de sentiment et de comportement qui s’écartent de manière significative des attentes de la ‘norme’.

Ces schémas provoquent généralement une détresse, une altération du fonctionnement et peuvent entraîner des difficultés relationnelles et professionnelles.

On ne comprend pas exactement les causes exactes des troubles de la personnalité.

Pourtant, on pense qu’une combinaison de facteurs génétiques, biologiques et environnementaux contribue à leur développement.

  • La génétique

Certaines données suggèrent que certains traits et tendances de la personnalité ont une composante génétique.

Ainsi, les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles de la personnalité présentent un risque plus élevé.

  • Les facteurs biologiques

Des différences dans la structure et le fonctionnement du cerveau, ainsi que des déséquilibres au niveau des neurotransmetteurs, jouent un rôle dans le développement des troubles de la personnalité.

  • Les facteurs environnementaux

Les expériences vécues au début de la vie, telles que les traumatismes, les abus, la négligence ou une éducation parentale incohérente, contribuent forcément au développement de troubles de la personnalité.

D’ailleurs, un environnement familial dysfonctionnel ou l’exposition à un stress chronique ont également une influence.

  • Les facteurs psychologiques

Les différences individuelles de tempérament et de personnalité peuvent interagir avec les facteurs environnementaux, façonnant le développement de schémas inadaptés.

Il est important de noter que les troubles de la personnalité apparaissent souvent à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte et ont tendance à être stables dans le temps.

Il existe différents types de troubles de la personnalité, classés en trois groupes dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) :

Groupe A (bizarre, excentrique) : inclut les troubles de la personnalité paranoïaque, schizoïde et schizotypique.

Groupe B (dramatique, émotionnel, erratique) : inclut les troubles de la personnalité antisociale, borderline, histrionique et narcissique.

Groupe C (anxieux, craintif) : comprend les troubles de la personnalité évitante, dépendante et obsessionnelle-compulsive.

Quels sont les symptômes du trouble de la personnalité ?

Les symptômes des troubles de la personnalité varient bien entendu en fonction du type spécifique de trouble.

Dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), les troubles de la personnalité sont regroupés en trois groupes, chacun ayant ses propres caractéristiques.

Groupe A (bizarre, excentrique)

  1. Trouble de la personnalité paranoïaque : méfiance et suspicion excessives à l’égard des autres, même en l’absence de preuve de trahison ou de préjudice.
  2. Trouble de la personnalité schizoïde : un modèle omniprésent de détachement des relations sociales et une gamme restreinte d’expression émotionnelle.
  3. Trouble de la personnalité schizotypique : croyances bizarres ou pensée magique, expériences perceptives inhabituelles et anxiété sociale.

Groupe B (dramatique, émotionnel, erratique)

  1. Trouble de la personnalité antisociale : mépris des droits d’autrui, manque d’empathie, impulsivité et antécédents de troubles du comportement.
  2. Trouble de la personnalité limite : relations, image de soi et émotions intenses et instables ; comportements impulsifs ; peur de l’abandon.
  3. Trouble de la personnalité histrionique : recherche excessive d’attention, émotions facilement influencées par les autres et besoin d’approbation.
  4. Trouble de la personnalité narcissique : grandiosité, sentiment d’avoir droit à tout, manque d’empathie et besoin d’une admiration excessive.

Groupe C (anxieux, peureux)

  1. Trouble de la personnalité évitante : inhibition sociale extrême, sentiment d’inadéquation et hypersensibilité aux évaluations négatives.
  2. Trouble de la personnalité dépendante : dépendance excessive à l’égard des autres pour la prise de décision, difficulté à exprimer son désaccord et peur de l’abandon.
  3. Trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive : préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle, au détriment de la flexibilité et de l’efficacité.

Malheureusement, les personnes souffrant de troubles de la personnalité ne reconnaissent pas toujours leurs propres modes de comportement comme étant problématiques.

Elles ne comprennent pas que les symptômes peuvent causer une détresse et une déficience significatives dans divers domaines de la vie.

En outre, la gravité et la manifestation des symptômes varient au sein de chaque trouble de la personnalité.

Groupe B : tout sur le trouble de la personnalité narcissique

Si vous lisez régulièrement les articles de notre page laviedesreines.com, vous savez que nous avons une dent contre les pervers narcissiques.

Alors, jetons un œil de plus près à ce trouble mental !

Le trouble de la personnalité narcissique est un trouble de la santé mentale caractérisé par un schéma envahissant de grandiosité, un besoin constant d’admiration et un manque d’empathie pour les autres.

Les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique ont souvent un sentiment exagéré de suffisance.

Elles sont préoccupées par des fantasmes de succès illimité, de pouvoir, de brillance, de beauté ou d’amour idéal.

Ce trouble peut avoir des répercussions importantes sur divers aspects de la vie d’une personne, notamment sur ses relations, son travail et son fonctionnement général.

Les caractéristiques clés associées au trouble de la personnalité narcissique :

Grandiosité : les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique ont généralement un sens exagéré de leur importance.

Elles exagèrent leurs réalisations et leurs talents, s’attendant à être reconnues comme supérieures sans que leurs réalisations soient à la hauteur.

Besoin d’admiration : les personnes souffrant de ce trouble mental ont constamment besoin de l’admiration et de l’approbation des autres.

Elles recherchent l’attention, les louanges et l’affirmation pour maintenir leur estime de soi.

Manque d’empathie : l’un des traits caractéristiques du pn est le manque d’empathie pour les sentiments et les besoins d’autrui.

Il ignore ou minimise les sentiments des autres et a du mal à comprendre ou à apprécier le point de vue d’autrui.

Sentiment d’avoir des droits : Les pn pensent souvent qu’ils ont droit à un traitement spécial et à des privilèges.

Ils exploitent donc les autres pour atteindre leurs propres objectifs et s’attendent à ce qu’ils se conforment automatiquement à leurs attentes.

Difficultés interpersonnelles : les personnes narcissiques ont souvent du mal à entretenir des relations saines.

Elles ont des difficultés à nouer des liens authentiques, car elles se concentrent essentiellement sur elles-mêmes.

Envie et croyance que les autres sont envieux : les personnes atteintes de ce trouble mental éprouvent des sentiments d’envie envers les autres et croient simultanément que les autres sont envieux d’elles.

Arrogance et comportement hautain : les personnes narcissiques font preuve d’arrogance et d’une attitude hautaine à l’égard des autres.

Elles peuvent donc se montrer condescendantes ou dédaigneuses.

Si un certain niveau de traits narcissiques peut être considéré comme normal, les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique présentent ces traits à un degré extrême et inflexible, entraînant des déficiences significatives dans divers domaines de la vie.

Trouble de la personnalité/trouble du comportement : est-ce la même chose ?

Beaucoup de gens font cet amalgame, pourtant le trouble de la personnalité et le trouble du comportement sont deux choses différentes.

Voici les principales différences pour vous aider à comprendre :

1. Nature du trouble

Trouble de la personnalité : il s’agit principalement de schémas de comportement, de pensées et d’émotions à long terme qui s’écartent de manière significative des attentes de la culture de l’individu.

Ces schémas sont profondément ancrés et affectent divers aspects de la vie de la personne, tels que les relations et le travail.

Trouble du comportement : il se caractérise par des comportements spécifiques et observables qui s’écartent des normes socialement acceptées.

Les troubles du comportement se diagnostiquent souvent pendant l’enfance et s’associent à des comportements perturbateurs ou problématiques.

2. Durée

Trouble de la personnalité : généralement, les troubles de la personnalité impliquent des schémas de comportement durables qui se manifestent dans un large éventail de situations et sur une longue période, souvent depuis l’adolescence ou le début de l’âge adulte.

Trouble du comportement : il se concentre sur des comportements spécifiques qui peuvent être perturbateurs ou nuisibles, et ces comportements peuvent être plus situationnels ou épisodiques.

3. Impact sur le fonctionnement

Trouble de la personnalité : il a un impact significatif sur le fonctionnement général d’une personne, y compris sur ses relations, son travail et ses interactions sociales.

Troubles du comportement : les troubles du comportement perturbent également le fonctionnement, mais leur impact peut être plus spécifique à certains domaines de la vie ou à certaines situations.

4. Diagnostic et classification

Trouble de la personnalité : classé dans l’axe II du DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition).

Les exemples incluent le trouble de la personnalité borderline, le trouble de la personnalité narcissique, etc.

Trouble du comportement : il fait généralement partie des troubles du comportement perturbateurs ou des troubles de l’extériorisation dans les classifications diagnostiques.

Les exemples incluent le trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH), le trouble des conduites, le trouble oppositionnel avec provocation, etc.

Pourquoi de plus en plus de personnes souffrent-elles d’un trouble de la personnalité ?

La prévalence des troubles de la personnalité peut être influencée par une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et biologiques.

Nous avons déjà expliqué ce point au début de cet article.

Il est essentiel de noter que les troubles de la personnalité ne sont pas dus à un seul facteur et que le développement de ces troubles est susceptible d’impliquer une interaction complexe de divers éléments.

Certains traits de personnalité, lorsqu’ils sont poussés à l’extrême, peuvent contribuer au développement de troubles de la personnalité.

Par exemple, une personne présentant des niveaux élevés d’anxiété ou d’impulsivité peut être plus vulnérable.

Les facteurs culturels et sociétaux peuvent aussi façonner l’expression et l’acceptation de certains comportements, influençant ainsi la prévalence de troubles de la personnalité spécifiques dans différentes populations.

Les personnes souffrant d’autres problèmes de santé mentale, tels que les troubles de l’humeur ou la toxicomanie, peuvent présenter un risque accru de développer des troubles de la personnalité.

Il est important de souligner que toutes les personnes ayant vécu des expériences négatives ou présentant des facteurs de risque ne développent pas forcément un trouble de la personnalité.

Les facteurs de protection, tels que les relations de soutien, la résilience et l’accès aux ressources de santé mentale, peuvent atténuer l’impact des facteurs de risque.

À lire aussi : Quand le pn a perdu, quelle est sa réaction instinctive ?

Pourquoi le diagnostic se fait-il si tard ?

Les personnes souffrant de troubles de la personnalité développent souvent des mécanismes d’adaptation ou de défense pour faire face à la vie, et ces mécanismes dissimulent les problèmes sous-jacents.

Avec l’âge, elles sont confrontées à de nouveaux défis ou à des changements de vie qui perturbent ces mécanismes d’adaptation.

Cela entraîne donc une manifestation plus claire de leur trouble de la personnalité.

Avec l’âge, la conscience de soi et l’introspection augmentent également.

De plus, les individus deviennent plus attentifs à leurs pensées, leurs émotions et leurs comportements, ce qui peut les amener à reconnaître des schémas révélateurs d’un trouble de la personnalité.

Les transitions majeures de la vie, telles que le mariage, la parentalité, les changements de carrière ou la perte d’un être cher, sont des événements déclencheurs qui mettent au premier plan les problèmes de personnalité sous-jacents.

Les situations stressantes exacerbent les symptômes existants, ce qui incite les personnes concernées à demander une aide professionnelle.

Difficultés relationnelles

Les problèmes liés aux relations interpersonnelles peuvent s’aggraver à l’âge adulte.

Les complexités des relations adultes, telles que le mariage ou les partenariats à long terme, mettent en évidence les difficultés de communication, de régulation émotionnelle et les schémas relationnels associés aux troubles de la personnalité.

De plus, les attentes à l’égard des individus évoluent avec l’âge.

Lorsque les personnes font face à de nouvelles responsabilités et aux attentes de la société.

Elles peuvent donc avoir du mal à répondre à ces exigences.

Ce qui met en évidence des problèmes liés à leur structure de personnalité.

Les moments de crise, tels qu’une crise de santé mentale, des problèmes de toxicomanie ou des problèmes juridiques, incitent les individus à demander de l’aide.

Au cours de ces moments critiques, les professionnels de la santé mentale peuvent identifier et diagnostiquer un trouble de la personnalité.

Intervention thérapeutique

Certaines personnes peuvent entamer une thérapie ou un conseil pour des raisons qui n’ont rien à voir avec un trouble de la personnalité.

Puis, elles découvrent des problèmes sous-jacents au cours du processus thérapeutique.

Les thérapeutes, par leurs observations et leurs évaluations, identifient alors des schémas correspondant à un trouble de la personnalité.

Les troubles de la personnalité, de par leur nature, peuvent être difficiles à diagnostiquer.

Cela est particulièrement vrai lorsque les personnes présentent des symptômes plus subtils ou très fonctionnels.

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