Étant donné que nous vivons dans un monde rempli de milliards de gens, il y a de fortes chances que quelques-uns d’entre eux soient des abrutis finis.
Qu’il s’agisse d’un problème temporaire ou d’une anomalie congénitale permanente n’y change rien, ils sont parmis nous.
Ces gens pourraient nous maltraiter, profiter de nous ou simplement nous faire du mal sans raison valable. Et parfois, c’est juste un malentendu.
Mais lorsque cela se produit, cela devrait être notre responsabilité de leur signaler qu’ils se comportent mal.
Depuis la nuit des temps, nous passons notre temps à nous battre, souvent stupidement
Des disputes ont lieu tous les jours.
Dans les salles de classe, au travail, dans des appartements, en famille, entre amis, avec l’élu de votre coeur, avec celui qui ne l’est pas…
Tôt ou tard, vous devrez affronter quelqu’un et vous devriez savoir comment le faire correctement. Parce que c’est ça, la partie difficile : expliquer à quelqu’un que vous trouvez qu’il se comporte comme un idiot, sans pour autant le traiter d’idiot.
Oui je sais, c’est presque surhumain, surtout sur les réseaux sociaux !
Cette situation agaçante de savoir qu’une personne a tort et où vous souhaiteriez-le-lui dire mais en même temps, vous ne voulez pas paraître conflictuel(le) ou impoli(e), on l’a tous connue.
Personne n’aime la confrontation, même si certains semblent très certainement vous faire penser l’inverse.
C’est inconfortable et cela engendre souvent de l’hostilité et une réaction exagérée de la part des personnes que vous avez « attaquées ».
Mais il y a un grand avantage à le faire !
Si vous mentionnez à quelqu’un son attitude, il ne peut plus plaider l’ignorance, hé paf !
Plus clairement expliqué, imaginons que vous disiez ceci à une personne : « Je n’aime pas la façon dont tu as agi / parlé / déduit quelque chose. Je trouve que tu n’as pas agi correctement », alors cette personne ne pourra plus prétendre qu’elle ne savait pas ses actions mauvaises.
Yep, nous sommes en 2020 et plus que jamais, nous avons encore des gens qui vivent dans une bulle. Ils sont tellement ignorants ou imbus d’eux-mêmes qu’ils croient que tout ce qu’ils ont fait ou dit était juste.
Jusqu’à ce que quelqu’un leur dise que non. Si quelqu’un ose un jour se lancer bien sûr…
Bon, la première fois, c’est toujours compliqué mais ensuite, c’est génial parce qu’ils ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas mieux, parce qu’ils savent mieux ! Vous leur avez déjà dit qu’ils avaient tort de se comporter comme ils le faisaient.
Donc, s’ils recommencent, vous SAVEZ qu’ils savent qu’ils ont tort. Vous me suivez toujours ?
Alors, comment confrontez-vous quelqu’un de la bonne manière ?
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1. Identifiez le problème et demandez-vous pourquoi ça vous a dérangé(e)
Cela semble idiot, mais parfois, lorsque vous confrontez quelqu’un, cela peut être pour quelque chose qui n’est pas vraiment siiii dérangeant.
Je n’aime pas quand les gens jettent leurs déchets ou crachent dans la rue mais si je vais voir un inconnu au hasard à ce sujet et lui dis qu’il est dégoûtant… L’effet sera proche du zéro. Et je risque de m’en prendre une au passage. Pas génial comme approche donc.
Il est important de souligner que lorsque le comportement d’une personne nous dérange souvent, tout ce qu’elle fait peut tout à coup sembler être un problème. Il devient facile de développer de l’hostilité générale pour cette personne.
Ça arrive d’ailleurs très souvent dans les couples ou au travail.
Bien que cela soit naturel, cela peut rendre les comportements les plus inoffensifs gênants.
Alors vérifiez par vous-même : est-ce un comportement particulier qui vous dérange ou est-ce quelque chose à propos de la personnalité de cet individu ?
Si c’est le dernier cas, assurez-vous de pouvoir identifier précisément ce qui vous dérange.
Peut-être que vous n’aimez pas Josette parce qu’elle est têtue mais c’est rarement utile d’attaquer le caractère général de quelqu’un. Par contre, si elle mange la bouche ouverte, vous pouvez toujours le lui signaler gentiment.
Déterminez ce qui est vraiment au cœur de votre agacement avant toute chose.
Si vous ne parvenez pas à identifier le réel problème, trouvez une personne neutre et laissez-la faire le travail de réflexion à votre place, avant de décider de la suite des choses.
Quoi qu’il en soit, réfléchissez bien à la nature de l’offense car si vous ne faites que pinailler sur de petites choses idiotes, c’est vous qui allez passer pour le ou la crétine de l’histoire.
2. Confrontez-les lorsque vous êtes calme
Il vaut mieux ne pas affronter quelqu’un dans le feu de l’action (dans la plupart des cas).
C’est une chose d’être dérangé(e) par quelque chose, c’en est une autre d’être blessé(e).
Après tout, nous pouvons être dérangés par le comportement le plus inoffensif qui soit si nous passons une mauvaise journée par exemple.
Je vous recommande dès lors de d’abord vous calmer.
Vous savez qu’ils ont fait quelque chose de mal, ok. Mais si vous les confrontez juste après que cela s’est produit, il y a de fortes chances pour que vous soyez encore trop émotif/émotive à ce sujet.
La colère n’est pas toujours une mauvaise chose ceci dit. Si vous avez de la chance, cela pourrait même jouer en votre faveur.
Mais le succès durable ne repose pas sur la chance. Il s’appuie sur un processus régulier, rationnel et que l’on peut reproduire !
La colère peut vous pousser à prendre des décisions irrationnelles et ruiner vos relations. Aussi justifiée cette colère était.
Pire encore, affronter l’autre partie lorsque vous êtes fâché(e) peut la rendre plus défensive et moins réceptive à une solution.
Essayez toujours d’attendre d’être raisonnablement calme avant de répondre.
Votre discussion se détériorera assurément si vous n’êtes pas dans un état émotionnel aussi neutre que les circonstances le permettent. Surtout si vous avez tendance à lancer des insultes tous les 5 mots.
La seule exception à cela ? Si vous voyez quelque chose de réellement illégal ou dangereux. Si vous voyez quelqu’un voler, blesser, agresser ou faire autre chose qui est contraire à la loi à une autre personne ou à un bien, agissez tout de suite.
3. Preparez-vous (alias « le fond »)
Personne n’aime être sermonné et personne n’aime entendre qu’il a tort. C’est juste la nature humaine.
Si vous confrontez quelqu’un sur son mauvais comportement, préparez-vous à ce qu’il devienne hostile ou qu’il le nie.
Mais n’oubliez pas que le but final n’est pas de commencer un débat, c’est d’informer quelqu’un qu’il doit changer son comportement / attitude.
Quand quelqu’un fait quelque chose que nous trouvons blessant ou trop gênant, nous devrions pouvoir l’exprimer de manière claire et concise.
Cela ne doit pas être vague (par exemple : « tu es méchant ») mais spécifique (par exemple : « cela m’embête que tu me taquines à chaque fois sur mon poids »).
N’oubliez pas qu’avant toute chose, vous devez avoir précisément déterminé ce qui vous dérangeait (point 1).
Allez ensuite droit à l’essentiel car si vous donnez trop de détails, vous perdrez l’attention de votre interlocuteur/interlocutrice.
Et cela nuira à votre objectif.
4. Prenez garde à votre manière de vous exprimer (alias « la forme »)
Bien qu’il soit tentant de « dénoncer » quelqu’un, cela l’amènera probablement à se concentrer sur comment vous le dites et non sur ce que vous dites réellement.
Lorsque vous êtes paré(e) à l’abordage (non, je plaisante, allez-y mollo quand même), vous n’aurez peut-être qu’à expliquer son comportement à la personne.
Souvent, les gens sont tout simplement inconscients qu’ils se comportent mal ! N’oubliez pas que nous n’avons pas tous la même sensibilité.
Utilisez une déclaration du style, qui reprend les codes de la communication non violente : « Lorsque tu [insérez un comportement ici], je ressens [l’effet émotionnel du comportement ici] ».
Afin d’éviter toute agression contre le caractère de quelqu’un (qui conduira rarement aux résultats souhaités), nous devons concentrer nos remarques sur le comportement en question, tout en communiquant son effet sur nous.
Bien que cela ressemble à quelque chose que nous utiliserions avec un enfant de 3 ans, fournir une déclaration concrète et simplifiée peut aider la personne à se concentrer sur le comportement et à envisager un changement.
Une approche « offensive » vous fera probablement passer pour quelqu’un de très désagréable et en plus, risque d’augmenter le comportement si cette personne est un(e) imbécile avéré(e).
Vous ne réussirez pas toujours à changer le mauvais comportement d’une personne mais lorsque vous abordez le sujet, il est préférable de rester gentil(le), poli(e) et clair(e).
Si les choses ne se passent pas comme vous le souhaitez, vous pouvez au moins quitter la discussion la tête haute. En sachant que vous l’avez gérée avec maturité et de manière responsable.
Rien que pour ça, ça en valait la peine.
5. Soyez toujours honnête quant à vos motivations
Avant de discutez de l’attitude de quelqu’un auprès de ce quelqu’un, prenez un peu de recul sur votre propre attitude.
La plupart d’entre nous parlons beaucoup plus que nous n’écoutons. Et quand nous écoutons, c’est pour répondre, pas parce que nous voulons résoudre quoi que ce soit.
Cela fait partie de la condition humaine de ne pas se soucier autant de l’autre que de soi-même.
Alors pesez vraiment le pour et le contre avant de critiquer quelqu’un : parfois, il vaut mieux laisser les choses être ce qu’elles sont.
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6. Acceptez d’avoir peut-être tort
Avant d’entrer dans le vif du sujet, vous pouvez toujours essayer de poser des questions pour clarifier la situation. Qui sait ? Cela pourrait simplement se résumer à un simple malentendu.
Vous n’êtes peut-être même pas du tout en désaccord ! Si si, je vous assure, ça arrive trèèès souvent.
Parfois, nous disons des choses sans réfléchir ou nous ne connaissons pas tout les deux côtés de l’histoire.
Alors soyez humble s’il s’avère que vous avez mal compris quelque chose chose.
Si vous avez suivi les 4 premières étapes, vous l’avez fait de manière calme et bienveillante et il y a peu de chance pour que ça s’envenime dès lors.
Ne dit-on pas que l’erreur est humaine ?
Petit conseil : laissez l’espace à l’erreur en commençant vos phrases par « Est-ce que ce que tu dis, c’est que…» ou « Ce que j’ai compris, c’est que… » et agissez ensuite en fonction.
NO REGRETS !
Personne n’aime être le méchant de l’histoire.
Mais si vous voyez quelque chose qui est une violation directe de votre propre code éthique ou de vos règles personnelles (dans la limite du raisonnable, voir # 1), vous ne devriez jamais hésiter à dire quelque chose.
En raison de l’effet « bystander » (diffusion des responsabilités), quand nous sommes dans un grand groupe, nous aurons tendance à supposer automatiquement que quelqu’un d’autre fera le sale boulot à notre place.
Ne présumez jamais cela.
Tout le monde commencera à penser que quelqu’un d’autre le fera et finalement personne ne se lance jamais.
Prenez vos responsabilités et lancez-vous.
Si vous affrontez quelqu’un et que vous faites partie d’un grand groupe, il y a de fortes chances qu’une autre personne pense comme vous et vous soutienne si nécessaire.
Être le méchant n’est jamais amusant, c’est sûr, mais ne le voyez pas sous cet angle.
Si vous savez comment remettre quelqu’un correctement à sa place et que c’est justifié, vous ne serez pas le ou la méchante, bien au contraire.
Au lieu d’être silencieusement frustré(e) par le mauvais comportement de quelqu’un, faites-le-lui savoir.
Soyez proactif ou cela ne changera pas de sitôt !
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