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Lettre à toi, l’homme, qui m’a presque détruite alors que j’étais toute à toi

Lettre à toi, l’homme, qui m’a presque détruite alors que j’étais toute à toi

Tu ne te souviens peut-être plus de moi. Je ne serais pas étonnée en tout cas…

Avant toi, mon monde se  tenait bien droit, même si je m’étais réfugiée dans une forteresse. Trop de souffrance et la peur d’abimer encore plus mon cœur déjà fragile.

Mais je savais qui j’étais, où j’étais et les raisons derrière mon repli.

Mon monde se tenait bien droit, oui, mais c’était avant, avant toi.

Pourquoi ?

Tu es arrivé dans ma vie. Et tu as tout englouti.

Moi, je n’étais rien, tu sais, alors j’ai voulu devenir ton tout.

J’ai délaissé mes craintes pour rejoindre ton univers, pour ne faire qu’un avec lui, avec toi.

Je suis devenue ton satellite, tournant tout autour, accédant à toutes tes requêtes.

Toutes tes requêtes mais… mais bien vite j’ai compris que quelque chose ne tournait pas rond.

Et les questions commencèrent leur farandole dans ma tête.

Étais-je un trophée ? N’étais-je bonne que pour ton ego ? Tirais-tu au moins un peu de plaisir à savoir que l’idiote que j’étais t’attendait chaque minute de chaque jour ?

Ces questions n’arrêtaient pas de danser dans ma tête. Mais la plus simple d’entre elle était : « Pourquoi ? »

La déconstruction

Ma forteresse, ma douce forteresse, dans laquelle j’avais provisoirement trouvé la paix et le réconfort, n’a pas résisté à tes assauts amoureux.

Je pensais pourtant ses murs solides, capables de résister à tout. Quelle erreur.

Quand tu es arrivé, tu as réussi à traverser les mailles du filet. Brique par brique, tu as accédé un peu plus à la personne que j’étais.

Tu m’as convaincue que rien de ce qui pouvait se cacher derrière ces murs ne pouvait t’effrayer. Tu m’as convaincue que tu pouvais être mon sauveur.

Et je t’ai laissé faire. Brique. Par. Brique.

Jusqu’à l’effondrement.

Mais en réalité, j’étais celle à blâmer.

J’ai été prévenue, on m’a appelée « folle », on m’a dit : « méfie-toi, il est incapable d’aimer, ne le vois-tu pas ? »

On me demandait pourquoi je ne pouvais pas voir ce que tu faisais vraiment. QUI tu étais vraiment.

Pourquoi, oui, encore un pourquoi.

Mais celui-ci, je peux y répondre : parce que je ne pouvais y croire. Parce que j’avais simplement trop peur.

Te tourner le dos, prendre la fuite, c’était peut-être me condamner à vivre seule pour toujours. Personne d’autre, j’en étais convaincue, ne pourrait m’accepter telle que j’étais.

Et je devrais être blâmée pour avoir espéré que tu tiennes tes promesses, que tu me sauves comme tu me l’avais murmuré.

Alors que j’aurais simplement dû me sauver moi-même.

Je ne l’avais toujours pas compris à l’époque mais personne ne peut nous sauver, si ce n’est nous-mêmes.

Ma vulnérabilité sur un plateau d’argent

Je t’ai laissé entrer dans les recoins les plus sombres de mon esprit, je t’ai montré mes douleurs les plus profondes, j’ai laissé échapper toute la douleur.

Ta présence dans ma vie ressemblait de plus en plus à une dépendance.

Le son de ta voix, tes pensées, tes mains sur ma peau. L’odeur de la tienne. Et puis celle de tes cheveux, enivrante, enivrée.

Un jour j’ai lu que le véritable amour est comme l’air, l’eau ou le sang, qu’il vous aide à survivre.

J’ai trouvé ça terrifiant et je me suis rendue compte que ton amour était insistant, peut-être pas aussi naturel que je ne l’avais ressenti.

J’ai repris mes esprits : hors de question de me permettre cette idée d’avoir besoin de toi pour survivre.

Alors je t’ai dit que ce serait mieux si nous tenions nos distances à partir de maintenant.

Tu n’as rien voulu entendre et le peu de volonté que j’avais s’est envolée.

Miroir aux alouettes

Tu m’as dit : « Je t’en prie, reste. Je ne peux pas vivre sans toi. »

Et je t’ai cru.

Tu es resté ma priorité.

Il faut dire que tu as abattu tes cartes d’une main de maître.

Même lorsque tu n’étais pas là, nous partagions chaque petit détail de nos vies, chaque jour.

Tu as fait ton chemin dans ma vie si silencieusement que je n’ai même pas vraiment réalisé que tu étais devenu mon monde.

Alors pourquoi, pourquoi se donner autant de mal pour au bout du compte, simplement tout détruire ?

Oh, j’ai tellement essayé d’éviter ce drame mais l’univers avait autre chose en réserve.

À force de persuasion, je me suis laissée charmée. Tu savais toujours quoi dire et à quel moment, sans laisser de place aux doutes.

Alors les miens se sont affaiblis avec le temps… Tu étais si doux, si attentif.

Jusqu’à ce qu’un jour, je me réveille avec ce sentiment puissant et inégalable, qui m’a dit que tu étais celui avec qui je voulais être. Pour toujours.

Et je te l’ai partagé…

Ce que je ne savais pas encore, c’est qu’au même moment, j’enclenchais une bombe à retardement.

Tic tac tic tac…

Soudain, tu as changé.

Plus de longs  messages, plus de conversations à rallonges.

Tout ce qui te plaisait chez moi avant semblait à présent t’agacer au plus haut point.

Tu n’avais plus de temps à me donner, non plus, et cela m’a laissée perplexe.

Cela m’a fait me sentir coupable. Je n’étais pas assez bonne. J’ai fait une bêtise, peut-être ? Et j’ai changé, tout. Tout ce que j’étais.

J’ai annihilé la personne que j’étais pour devenir la personne que je pensais être celle que tu désirais que je sois.

Tu vois, c’est moi, assise-là, attendant pieusement à côté de mon téléphone.

Mais tu avais mieux à faire que de m’écouter et tu avais en horreur mes crises de larmes lorsqu’enfin tu te manifestais auprès de moi.

Tu as commencé à considérer ma disponibilité constante comme pathétique.

Et ça l’était, finalement.

Tu m’as fait vivre l’enfer, à choisir d’autres personnes, d’autres femmes plutôt que moi.

Je te sentais glisser entre mes doigts comme du sable brûlant.

Chaque grain de ton être que j’ai laissé tomber était un autre morceau de moi que je perdais, que je rendais à la mer. À l’amer.

Folle de douleur, je chassais toutes les personnes qui osaient dire du mal de toi.

Je devais te défendre car si je ne le faisais pas, j’aurais prouvé à ces personnes qu’elles avaient raison et que j’avais tort. Cela aurait été admettre que j’étais stupide et aveugle pendant tout ce temps, à un point inimaginable.

J’ai donc perdu des gens qui tenaient à moi aussi.

Et puis, ça a été fini.

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Tu n’as laissé que des cendres

Alors me voilà, aujourd’hui, luttant contre l’épuisement que cet amour (amour ?) a laissé dans mon esprit, mon cœur et mon corps, même.

Tout ce temps passé à penser à des excuses pour continuer à t’aimer a pris toute la force qu’il me restait.

J’étais têtue et fière mais d’une manière qui aurait dû empêcher cette histoire d’arriver.

Quand j’ai enfin réalisé qu’en t’aimant, je me manquais de respect, ma peine s’est un peu apaisée.

C’était bien la seule façon pour une femme de t’aimer, il n’y avait pas d’autres manières. Personne d’autre n’aurait pu mieux faire.

Tu étais le problème. Mais je n’ai réalisé tout ça que bien plus tard.

Lorsque tu es parti, tu n’as eu aucune honte à me dire que tout cela n’était qu’une erreur.

Une erreur.

Tes mots résonnent encore en moi.

J’espère qu’un jour, tu seras à ma place. Qu’une personne que tu considérais comme la meilleure chose qui te soit jamais arrivée, te dise que tu étais en fait la pire.

J’espère que tu rencontreras quelqu’un comme toi. Un monstre d’indifférence. Et que lorsque tu l’auras bien dans la peau, elle se débarrassera de toi.

Alors seulement tu pourras comprendre la profondeur de la douleur.

Tu comprendras ces mots qui sortaient en torrents de moi pendant que j’essayais de te dire à quel point tu étais en train de me détruire. Des mots vains.

J’ai sombré, tu m’as laissée seule, dans un navire qui prenait l’eau

Des nuits passées à pleurer.

À accumuler un désespoir et une rage violente.

Pas contre toi. Mais contre moi. Moi, si faible et pathétique, qui ne voulait qu’une chose : que tu me reviennes.

Tout ce que je voulais, c’était que tu reviennes et que tu répares tout.

Que tu sutures les plaies que tu avais créées. Que tu modifies ce sentiment de trahison. Et que tu me fasses oublier tes tromperies, tes mensonges, tes fausses promesses.

Chaque soir, j’avais l’impression d’assister à un meutre. Et chaque soir, c’était moi qu’on assassinait.

Que peut-il y avoir de pire que d’encore aimer une personne qui vous a tout volé ?

Même après tout ce que tu avais fait, mon cœur stupide t’aurait donné une autre chance si tu étais revenu.

Le voyage fût long

Je n’ai pas pu le convaincre, ce coeur idiot, que l’homme que j’aimais n’existait pas.

Même aujourd’hui, je ne sais pas comment expliquer pourquoi j’ai autant cru que tu ressemblais à l’homme que je voulais aimer.

Que le personnage dont j’étais tombée amoureuse n’était que cela, un personnage. Un fantasme auquel j’avais donné vie.

Je t’aimais toujours mais j’ai fini par trouver en moi la force de te rayer de ma vie. De brûler chaque souvenir que j’avais de toi, de nous, chaque connexion que nous avions partagée.

Je continue à guérir, jour après jour.

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Mais je peux te promettre une chose, c’est qu’aucune de celles qui viendront après moi ne t’aimera avec un cœur aussi pur que le mien.

Quelque chose dans la façon dont elle t’embrassera te sera familier. Un goût de déja-vu.

Quand tu auras besoin d’un coup de main, de quelqu’un qui sera prêt à t’écouter et à te comprendre sans jugement, tu comprendras l’étendue de ton erreur.

Toutes ces années que je t’ai données, elles reviendront te hanter sous la forme de nos chansons préférées. D’un parfum. D’une fleur ou peut-être d’un regard.

Tu continueras à tomber sur des films que nous avons regardés ensemble, des endroits que nous avons visités et mon rire fera écho à celui de ces autres qui auront toujours un goût de trop peu.

Aujourd’hui, ça n’a plus d’importance

Je t’ai effacé.

Et je te remercie.

Cela semble étrange, n’est-ce pas, de dire merci à quelqu’un qui vous a brisée ?

Mais tu as été une leçon de vie précieuse que je n’oublierai jamais.

Je me suis demandée si, à un moment donné dans le passé, une femme t’aurait tellement brisé que tu aurais décidé ensuite de blesser n’importe quelle femme que tu pourrais, comme moyen d’équilibrer ta douleur. Oeil pour oeil…

C’était il y a deux ans, tout comme c’était hier. C’était il y a longtemps.

Maintenant je suis devenue plus forte. Je pense même que je suis guérie.

Je sais que tu ne t’excuseras jamais pour la douleur que tu as causée.

Mais cette lettre ne t’est pas uniquement destinée : elle est aussi pour moi.

Alors je m’excuse auprès de moi-même, je me pardonne et je promets de mieux aimer la femme courageuse et indépendante que je suis devenue.

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