Si vous avez déjà été accusée d’aimer « trop », alors vous comprenez ce que c’est que d’être prête à enlever tout le poids des épaules de quelqu’un d’autre pour le mettre sur les vôtres.
Vous comprenez ce que c’est que d’inviter quelqu’un dans votre vie et êtes prête à abandonner votre oxygène juste pour qu’il puisse respirer.
Vous comprenez le sacrifice et vous comprenez ce que c’est que d’aimer quelqu’un avec tout ce que vous avez.
Une succession d’échecs et de trahisons
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été malheureuse en amour. La faute à ce trop plein d’amour de mon côté.
Je pensais vraiment avoir une bonne idée de ce qu’était l’amour et ce que c’était que d’être amoureuse.
Mais on ne pouvait pas en dire autant avec le fait d’être aimée en retour…
Je n’avais jamais eu l’impression d’être aimée de la même manière que j’aimais l’autre.
Jusqu’au jour où mon cœur est devenu fatigué de donner aux gens des chances qu’ils ne méritaient pas. Fatigué d’être patient et d’attendre que les autres changent et commencent à apprécier ce qu’ils avaient. Fatigué de se donner entièrement aux autres cœurs, qui n’étaient jamais prêts à rendre la pareille alors qu’ils prétendaient l’inverse.
C’est du coup devenu difficile pour moi de croire que les gens pouvaient changer et commencer à me traiter comme je le méritais. Surtout après leur avoir donné de multiples occasions de me montrer qu’ils m’aimaient.
Alors oui, j’ai atteint un point où j’étais juste fatiguée des déceptions. Tout ce que je voulais, c’était quelqu’un de prêt à être là pour moi.
Mais à la place, mon cœur et ma confiance ont été brisés tant de fois, de tellement de manières différentes, que j’ai développé des problèmes d’abandon.
Ces pertes et ces fêlures m’ont convaincue que je n’étais qu’un produit de consommation pour les autres ; que je n’avais clairement jamais été aimée, même quand je pensais l’être.
Peut-être que je me trompais depuis le début
Peut-être que je ne savais pas ce qu’était l’amour, finalement.
Comment se fait-il que toutes mes relations aient échoué ?
Mes normes étaient-elles trop élevées ? Non. Bien au contraire ! La plupart du temps, il semble que je n’avais aucun standard.
Est-ce que j’en attendais de trop ? Oui, en quelque sorte.
Cette peur de l’abandon a forcément créé des problèmes de dépendance amoureuse, avec tout son lot d’attentes irréalistes.
Moi, tout ce que je pensais savoir, c’était à quel point être amoureux pouvait être magique.
Vous vous sentez au sommet du monde, invincible. Plus rien d’autre ne compte.
Vous faites partie d’une équipe et donnez toute votre confiance et votre loyauté à cette personne sans avoir le moindre doute.
Perso, quand j’aime, je ne me retiens pas. J’aime leur façon de sourire, de respirer ; j’aime les petits détails, même les plus agaçants.
Et j’aime surtout le fait de pouvoir faire des autres une priorité. De choisir leur bien-être avant le mien.
Mais tout ça me mettait dans une position délicate.
Grand jeu de devinettes
Parce que je suis celle qui se souciait toujours de trop des autres, je sabotais mes moyens de savoir si cette inquiétude était réciproque.
« Veulent-ils vraiment me voir, ou disent-ils simplement « oui » parce qu’ils espèrent me garder un peu plus longtemps jusqu’à ce qu’ils en aient fini avec moi ? », « Seraient-ils contrariés s’il m’arrivait quelque chose en rentrant chez moi ? », « Est-ce que je leur manque ? »
Je n’ai jamais eu quelqu’un pour me rassurer alors que j’en avais désespérément besoin, pour me sentir totalement en sécurité dans la relation.
D’ailleurs, pour être honnête, je ne pouvais de toute façon plus croire dans les paroles de quelqu’un d’autre parce qu’à chaque fois que je l’avais fait, je découvrais plus tard qu’on avait abusé de moi.
La triste vérité, c’est que je n’avais jamais eu quelqu’un qui me valorisait comme moi je le faisais.
Je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui fasse autant d’efforts que moi pour me voir, faire preuve d’initiative ou même sembler s’en soucier.
Cela a toujours été moi donnant tout et m’épuisant, ne recevant rien en retour.
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J’ai commencé à me détester
Ce qui devait arriver arriva.
Lorsque vous êtes celle qui aime le plus et que vous sentez que votre partenaire ne vous rend pas ce qui vous est essentiel, vous commencez à vous aimer moins.
Vous ne vous considérez digne que dans la mesure où cette personne que vous aimez tant vous juge digne. Et si elle ne vous aime pas avec autant de passion ou de conviction que vous l’aimez, il doit y avoir quelque chose qui ne va pas chez vous.
Il n’y a presque aucun défaut chez eux que vous n’êtes prête à excuser, prête à balayer avec indulgence. Alors que vos défauts, eh bien, ils sont forcément la raison pour laquelle vos partenaires ne s’impliquent pas avec vous.
Mais vous avez tout faux.
Arrêtez de vous excuser d’être celle qui aime « trop ».
Ne vous excusez pas d’avoir un grand cœur et de vouloir aimer ceux qui vous entourent, tout le temps.
Être généreuse, gentille et compatissante ne sont pas des caractéristiques dont vous devriez avoir honte !
Ce sont des caractéristiques que vous devriez protéger.
Laissez parler les gens
Les gens peuvent vous dire que vous êtes du genre « collante » ou que « vous vous attachez trop facilement » mais je vous conseille de ne pas prendre ce qu’ils disent à cœur et de plutôt embrasser qui vous êtes.
Dans un monde comme celui dans lequel nous vivons, les gens profiteront du cœur que vous avez.
Ils s’entoureront de vous pour leur propre bénéfice et ils vous épuiseront jusqu’à ce que vous n’ayez plus rien à donner.
Alors oui, bien sûr, méfiez-vous de ceux qui demandent constamment votre amour, mais ne vous le rendent jamais.
Méfiez-vous des personnes qui ne vous envoient des SMS que lorsqu’elles ont besoin de quelque chose ou qui ne vous voient que lorsque cela leur convient.
Méfiez-vous, oui, mais ne vous excusez jamais.
Et rappelez-vous que tout le monde n’a pas le même cœur que vous : ne comparez pas la quantité d’amour que vous recevez avec la quantité que vous donnez.
Votre façon d’aimer est magnifique, mais elle n’est pas la seule qui existe.
Vous ne pouvez pas contrôler la façon dont les autres vous traitent. Vous ne pouvez forcer personne à vous aimer davantage et vous ne pouvez pas non plus les pousser à vous rendre la pareille.
La seule personne sur laquelle vous avez un contrôle total, c’est vous.
Alors je vous propose de simplement vous poser cette question : est-il sain d’aimer quelqu’un plus que de s’aimer soi-même ?
Je pense que vous connaissez déjà la réponse. Courage !
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Il s’est avéré que le Prince charmant n’était en fait rien d’autre qu’une définition plutôt fidèle du psychopathe. Voilà ce qui t’attend si tu restes dans une relation amoureuse avec un homme toxique!