Vous voyez les autres enfants au parc, ils jouent indépendamment et ils ne vont pas voir leurs parents toutes les deux minutes.
Par contre, vos enfants viennent tout le temps vous voir pour vous montrer le caillou qu’ils ont trouvé ou pour se plaindre des autres enfants.
Ils ne peuvent pas jouer avec leurs pairs sans venir interrompre votre conversation ou sans exiger toute votre attention.
Mais pourquoi vos enfants sont-ils aussi collants ?
Est-ce que vous avez échoué dans votre rôle de parents parce que vous n’avez pas appris à vos enfants à être plus indépendants ?
La surprotection parentale est bien sûr l’une des raisons pour laquelle vos enfants se comportent ainsi.
Si vous n’encouragez pas vos enfants à explorer et à acquérir différentes compétences, ils ne se détachent jamais de vous.
Mais cela n’est qu’un problème parmi d’autres : le manque de confiance, la peur, le style d’attachement et l’anxiété de séparation sont d’autres facteurs responsables du comportement de vos enfants.
Les enfants qui manquent de confiance en soi s’accrochent à leurs parents pour se sentir en sécurité.
S’ils ont peur de rencontrer de nouvelles personnes ou s’ils sentent beaucoup d’anxiété à l’idée de se retrouver dans un nouvel environnement, cela limite leur capacité à développer leur indépendance.
De plus, les enfants qui ont un attachement fort à leurs parents deviennent facilement collants parce qu’ils se sentent compris, aimés et en sécurité.
Ce comportement est particulièrement fréquent chez les jeunes enfants qui n’ont pas encore développé leur sens de soi.
Enfin, l’angoisse de la séparation est une phase normale du développement qui survient généralement vers l’âge de 6 à 8 mois et qui peut durer jusqu’à l’âge de 2 ans environ.
Pendant cette période, les enfants peuvent devenir collants et contrariés lorsqu’ils sont séparés de leurs parents.
1. Les enfants en bas âge ressentent beaucoup d’émotions conflictuelles
Ils marchent enfin et ils peuvent participer activement à leur environnement, pourtant ils reviennent toujours vers vous.
Ils courent, sautent et jouent, mais se retournent régulièrement vers leurs parents pour les coller et les suivre de partout.
Peu d’enfants sont capables de reconnaître, de comprendre et de traiter les émotions qui les accaparent.
Par exemple, ils sont heureux de jouer avec de nouveaux amis au parc, mais ils sont anxieux à l’idée d’être rejetés.
Ainsi, pour éviter ce stress, ils préfèrent rester près de leurs parents qui les protègent quoi qu’il arrive.
Ils se sentent en sécurité et ils ne sont pas obligés de traiter leurs émotions.
En se blottissant auprès des personnes qui les aiment le plus, ils ne sont pas obligés de réfléchir ou de se montrer forts.
2. Ce n’est pas parce que votre enfant est collant que cela signifie qu’il est faible
L’attitude de votre enfant face à l’indépendance ne représente pas son véritable caractère.
Il n’est pas faible, mais plutôt vulnérable, car il n’a pas les outils nécessaires pour se protéger des émotions négatives.
Il ne sait pas comment se comporter avec les autres enfants parce qu’il cherche à se protéger, mais il veut aussi se faire des amis.
En fait, être collant n’est pas un signe de faiblesse, c’est simplement un besoin constant de se sentir aimé et accepté.
Certains enfants naissent avec un grand manque de confiance en soi alors que d’autres développent ce sentiment après avoir été rejetés par leurs camarades.
Rassurez-vous, les enfants collants grandissent et apprennent comme les autres, et ils peuvent même devenir extravertis et accomplis.
3. Il est normal pour un enfant de ne pas savoir ce qu’il veut
Savez-vous toujours ce que vous désirez ?
Bien sûr que non, alors comment pouvez-vous attendre de votre enfant qu’il sache ce qu’il veut.
À un moment, il veut être grand et explorer le monde, puis au moment suivant, il veut redevenir un bébé que maman cajole tout le temps.
Il est tiraillé par son envie de se détacher de ses parents et de prouver aux autres enfants qu’il est grand et fort.
Mais au fond, il ressent toujours le besoin d’avoir l’approbation de ses parents, il a besoin de savoir qu’ils ne vont pas l’abandonner ou moins l’aimer simplement parce qu’il grandit.
En effet, tout repose sur cela : l’enfant se demande si ses parents vont se détourner de lui s’il grandit.
Ainsi, il est dans une dichotomie : grandir ou rester le bébé de ses parents ?
4. Ne forcez pas votre enfant à être indépendant
Au lieu de l’obliger à s’éloigner de vous, acceptez le fait qu’il soit normal qu’il ressente le besoin de protection et d’amour que reçoit un bébé.
En le poussant à être indépendant, vous stimulez davantage son besoin d’affection.
Comme lorsque vous apprenez à votre enfant à lire, vous ne pouvez pas l’obliger à aimer la lecture.
C’est en lui montrant l’exemple que vous l’incitez à lire et à travailler sur ses compétences.
Il en va de même avec l’indépendance : plus vous allez forcer votre enfant à entrer dans le monde, plus il va freiner vos tentatives.
Par contre, si vous lui expliquez pourquoi l’indépendance est bonne et importante pour lui, vous allez lui montrer que vous le soutenez.
Dites-lui que vous-même aviez peur et que vous avez dû faire face à votre anxiété pour faire des choses qui vous rendent heureux.
D’ailleurs, emmenez-le avec vous lorsque vous devez faire quelque chose qui vous met mal à l’aise et montrez-lui comment vous faites face aux situations difficiles.
5. Le but est d’être proactifs
En tant que parents, vous devez soutenir les besoins d’affection de votre enfant en lui offrant toute votre attention.
Ne baissez pas simplement les bras parce qu’il refuse de sortir jouer avec les autres enfants ou parce qu’il préfère rester collé à vous.
Dans votre tentative proactive, inspirez votre enfant en lui parlant ouvertement et en évoquant vos propres peurs.
Il doit comprendre que l’anxiété est un sentiment que beaucoup d’adultes rencontrent également et qu’il n’y a aucune honte à avoir.
Emmenez votre enfant au parc, même s’il refuse de jouer pour le moment.
Un jour, il se sentira libre et suffisamment en sécurité pour rejoindre les autres enfants.
Allez-y par étape et ne forcez rien, mais si vous restez enfermés à la maison et ne l’aidez pas à sortir de sa zone de confort, il restera collant.
Conclusion
Votre enfant n’est pas faible ou idiot parce qu’il refuse de goûter à l’indépendance, il a simplement besoin de plus de temps pour se sentir en sécurité dans différentes situations.
Avec ses parents, il peut être qui il est réellement, il n’a pas peur du rejet.
Par contre, dans des situations qu’il ne connaît pas, il est anxieux.
Soutenez-le et encouragez-le à poursuivre son indépendance par lui-même !
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