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« Pourquoi tu ne demandes pas à papa pour une fois ? »

« Pourquoi tu ne demandes pas à papa pour une fois ? »

Avant l’arrivée des enfants, vous êtes tout excitée à l’idée d’être maman, même si vous savez que le voyage ne va pas être seulement une partie de plaisir.

Vous êtes prête pour les défis parce que vous rêvez de ressentir cet amour unique.

Puis la parentalité vous envoie comme une claque au visage : vous ne dormez pas, vos enfants crient et vous avez l’impression de vivre le même cercle vicieux tous les jours.

Ce matin, j’ai compté : mon enfant a dit ‘maman’ vingt-et-une fois avant 9 heures du matin.

Oui, 21 !

Ça fait beaucoup…

Il est vrai que les parents savent que s’ils veulent avoir quelques minutes tranquilles, ils doivent se lever avant leurs enfants.

Alors, vous buvez votre café, fixant un point, et ce silence caresse votre âme.

Vous inspirez profondément ce silence, comme l’air frais de la montagne, car vous savez qu’il ne dure que peu de temps et qu’il ne reviendra que tard le soir, lorsque les enfants s’endormiront.

Vous réfléchissez à vos obligations d’aujourd’hui, à ce que vous allez préparer pour le déjeuner, quelle est la date limite pour payer quelque chose, avez-vous sorti le linge de la machine à laver ?

– Maman

– Bonjour chéri, as-tu bien dormi ?

-Oui. Où sont mes chaussettes ?

– Dans le premier tiroir, où ils sont toujours.

– Maman ! Je me suis levée aussi.

– Bonjour à toi aussi. Les chaussettes sont dans l’autre tiroir, dis à ton frère que les chaussettes sont dans un autre tiroir.

– Bonjour maman. Où est ma chemise bleue ?

– Bonjour, mon amour. La chemise est dans la machine à laver. Prends-en une autre.

– Maman ! À ton avis, pourquoi le dentifrice sort-il en trois couleurs comme le drapeau français ? Est-ce que le dentifrice est français ?

– Je pense qu’ils l’ont fabriqué de cette façon parce que c’est plus amusant. Ils voulaient se différencier de la concurrence.

– Maman, c’est quoi la concurrence ? Je n’ai pas d’autres chaussettes.

– La concurrence, c’est… Il n’y a pas de chaussettes, mais je les ai assemblées hier soir, où sont-elles ? Voici des sandwichs pour l’école et des fruits, assurez-vous de les emballer, ne me laissez pas trouver toute cette nourriture oubliée dans vos sacs à dos.

– Maman, c’est du salami de porc ? Si ça vient d’un cochon, ça va, mais si ça vient d’une vache, alors je suis désolé de le manger. J’aime les vaches. Maman, est-ce que la vache violette de la publicité existe vraiment ?

– C’est du jambon de dinde dans les sandwichs, ça va ?

– Pauvre dinde, elle avait une mère et des enfants, alors ils l’ont tuée et en ont fait du salami pour l’école.

– Tu peux la pleurer toute la journée ou manger une pomme… En fait, la dinde n’avait pas de mère.

– Maman, est-ce que grand-mère est plus âgée que toi ?

– Eh bien, merci pour ta comparaison, elle est plus âgée, c’est pourquoi elle s’appelle grand-mère.

– Maman…

– Va demander quelque chose à papa.

– Il dit que tu sais tout mieux et que nous devrions te demander. Sais-tu où sont mes chaussures de sport ?

– Les baskets sont dans un sac jaune sous la fenêtre gauche de ta chambre.

– Maman, il n’y a pas de sac sous la fenêtre gauche. Il y en a un sous la fenêtre droite, mais il n’est pas jaune.

– On y va, je n’attends personne, vous allez être en retard à l’école.

– Maman, le professeur a dit de venir à la brocante pour soutenir l’école, et la maman de Paul a dit qu’il faut amener 20 euros pour le cadeau du professeur. Oh eh… J’ai besoin d’argile pour l’art.

– Maman, j’ai besoin d’un rapporteur, d’un compas et de marqueurs.

– Tu es un petit morveux. Départ. Montez dans la voiture un par un.

– Maman, puis-je ouvrir la fenêtre, je suis malade.

– Ouvre la fenêtre.

– Maman, peux-tu chanter la chanson des chats…

– Je peux…

– Maman, pourquoi les chats sont-ils maudits ?

– Les chats ne sont pas maudits. Les chats ne sont que des chats… Des animaux comme les autres. Le fait que certaines personnes pensent que les chats noirs portent malheur est de la pure superstition… Et la superstition, c’est quand on croit que certaines choses, êtres, objets, événements vous portent malheur. C’est absurde.

– Maman, est-ce que tous ces arbres ont poussé tout seuls ou ont-ils été plantés par quelqu’un ?

– Ils ont été plantés par quelqu’un, pour embellir l’environnement, et pour avoir plus d’oxygène (je me rends compte que j’ai déclenché une avalanche).

– Maman, est-ce que nous allons mourir sans oxygène ?

– Oui, mais c’est impossible, alors ne t’inquiète pas, nous ne mourrons pas.

– Et si nous mourons, les insectes et les vers de terre nous mangeront-ils ?

– Eh bien, tu sais à quoi ressemble une banane fraîche, et si elle reste longtemps, elle devient brune et pourrie. C’est à quoi nous ressemblons quand nous mourons, après un certain temps.

– Beurk, je serai belle même quand je mourrai (ma fille de sept ans).

– Changeons de sujet, qu’en dites-vous ? Est-ce que quelqu’un a un amoureux ou une amoureuse.

– Maman, Stéphane m’a demandé de l’épouser en plein cours.

– Wow, je pensais que tu étais en phase des jeux à l’élastique, ça ressemble à quelque chose de sérieux.

– Maman, je ne veux pas l’épouser, ni qui que ce soit.

– Alors, ne l’épouse pas, de toute façon, c’est tôt pour toi.

– Maman, je n’ai aucune amoureuse, aucune fille ne m’aime.

– Calme-toi chéri, chaque chose en son temps.

– Maman, mais je ne veux pas que l’on m’embrasse sur la bouche.

– Personne ne t’embrassera sur la bouche tant que tu ne le voudras pas. Et tu feras ça quand tu seras grand et que tu l’aimeras.

– Beurk, je n’aimerai jamais personne…

– Maman, j’ai oublié mon cahier de maths.

– Je t’ai pourtant rappelé…

– Maman, tu m’aimes ?

– Je t’aime bien plus que tu peux l’imaginer !

– Je t’aime plus !

– Moi aussi, je t’aime…

– Je t’aime le plus.

– Allez les enfants, on est arrivés à l’école, sortez doucement un par un. Sortez toutes vos affaires de la voiture.

– Au revoir, maman, au revoir !

Je les salue avec un sourire.

Je sais que je rentrerai bientôt chez moi dans mon paradis indépendant plein de silence, avec un café fraîchement moulu qui s’est parfaitement refroidi.

J’ai aussi caché un morceau de gâteau rien que pour moi !

Je ne commencerai pas à travailler tout de suite, je garderai le silence pendant une demi-heure.

Je vais écouter les oiseaux, caresser le chien, peindre mes ongles.

J’ai encore quatre heures jusqu’à ce que le bouton « maman » soit à nouveau activé.

Ce temps est précieux, guérissant, inspirant.

Pendant ce temps, je ferai ce que je veux.

Ils ne sauront jamais que je danse sur de la musique devant le miroir, que je me mets de la boue sur le visage et le corps, que j’ai des conversations téléphoniques extrêmement longues avec ma meilleure amie ou que je retourne simplement me coucher pour lire un livre.

Mon bal dure ces quelques heures et je l’attends avec impatience tous les matins.

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