La répartition inégale du travail familial entre hommes et femmes avec la même charge de travail est un fait empirique.
Les femmes contribuent davantage aux tâches ménagères que les hommes, même si la charge de travail est la même.
Ce résultat, maintes fois confirmé, contredit la norme prédominante de justice d’égalité entre les sexes.
La recherche montre que la personne qui est plus accablée par les tâches ménagères a souvent du mal à gérer sa propre humeur.
Il y a donc des effets négatifs sur la satisfaction relationnelle.
Les conséquences négatives de l’inégalité dans les tâches ménagères se reflètent également dans la réduction des opportunités de carrière des femmes.
En effet, elles ont du mal à porter le double fardeau !
Une approche prometteuse en matière de prévention et de conseil aux partenaires consiste à développer des stratégies permettant aux couples de mieux gérer la problématique du travail familial.
Le terme « travail familial » désigne la somme du travail domestique et de la garde des enfants.
Les études sur la répartition du travail familial dans les couples montrent toujours le même schéma : les femmes passent beaucoup plus de temps à effectuer des tâches quotidiennes telles que faire le lit, les courses ou la lessive que les hommes.
Ces résultats indiquent que les femmes ont une forte charge de travail familial.
Cela peut sembler compréhensible pour des partenariats constitués d’une « femme au foyer » et d’un « prestataire » qui travaille.
Des études montrent cependant que la charge supplémentaire de tâches ménagères pour la femme se produit également lorsque l’homme et la femme ont le même statut professionnel.
Cela fait du thème de la répartition inégale du travail familial entre les hommes et les femmes un sujet intéressant pour la recherche sur le genre.
Ceci d’autant plus que la répartition inégale de la charge du travail familial entre hommes et femmes est exacerbée dans ses conséquences psychologiques pour les femmes concernées.
L’exercice d’activités traditionnellement féminines étant relativement peu valorisé par la société.
Travailler à l’extérieur de la maison est souvent considéré et vécu comme plus important.
Ce constat peut conduire à l’insatisfaction vis-à-vis du couple, à la dépression et à l’épuisement mental chez les femmes.
Explications des différences entre les sexes dans l’engagement aux tâches ménagères
Comment expliquer cette inégalité entre les sexes dans l’accomplissement des tâches quotidiennes ?
1. Abstention dans le jugement de l’équité
La grande inégalité dans la gestion du travail familial est difficile à concilier avec les notions dominantes d’égalité des sexes, qui sont devenues de plus en plus privilégiées au cours des deux dernières décennies et de plus en plus appliquées au partenariat.
Des études montrent que de nombreuses femmes ne considèrent pas la répartition inégale comme injuste – même si leurs horaires de travail pour des activités extérieures à la maison (par exemple travail ou études) ne diffèrent pas de ceux de leur partenaire.
2. Idéologie des différences de genre
La question de la répartition du travail familial est influencée par une idéologie dominante des différences entre les sexes, qui peut rendre difficile l’émancipation d’un individu.
Cette idéologie est soutenue par des valeurs sociétales, la religion, la science et la jurisprudence.
Cette idéologie justifie le statu quo de la répartition inégale des tâches ménagères entre hommes et femmes.
Un exemple est l’endoctrinement religieux qui attribue aux femmes un rôle subordonné aux hommes.
S’en tenir aux traditions séculaires peut également jouer un grand rôle.
L’idéologie de la différence de genre, qui exagère les différences entre les hommes et les femmes, sert à justifier la grande différence dans le travail domestique effectué par les partenaires qui vivent dans le même appartement.
En outre, il existe également des différences entre les sexes dans l’importance de la proportion accrue de femmes liées aux tâches ménagères et à la garde des enfants pour déterminer la satisfaction relationnelle.
3. Des comparaisons différentes justifient à la fois le comportement des femmes et celui des hommes
La comparaison sociale est d’une grande importance pour déterminer son propre droit.
Parce qu’il permet d’évaluer son propre statu quo par rapport aux autres.
Pourquoi les comparaisons sociales sont-elles si importantes dans ce contexte ?
Nous ne savons souvent pas comment évaluer la réalité sociale et devons donc développer une norme d’évaluation.
Pour ce faire, nous utilisons des comparaisons sociales pour déterminer si nos attitudes et nos comportements sont appropriés ou inappropriés.
Par conséquent, les femmes se comparent souvent aux femmes et les hommes aux hommes, c’est-à-dire de manière sélective en fonction de la similitude.
4. Réévaluation subjective du sens du travail domestique
Une autre stratégie de justification de la répartition inégale du travail familial entre hommes et femmes – utilisée surtout par les femmes – est de se convaincre que le travail familial est une expression d’amour et de bienveillance dans la relation.
Parce que les femmes accordent traditionnellement plus de valeur à leur relation que les hommes.
À cet égard, l’appréciation peut se comprendre comme une forme de compensation des préjudices subis.
Diverses études ont montré des liens entre l’appréciation du travail familial par le partenaire et l’expérience de la justice.
Celles qui se sentent valorisées par leur partenaire (par exemple louées pour leur haut niveau d’engagement) perçoivent également la répartition du travail familial comme plus équitable.
Effets des heures supplémentaires dans le ménage sur le bien-être personnel et la satisfaction relationnelle
Une répartition inéquitable du travail familial peut affecter le bien-être et la satisfaction relationnelle.
L’injustice dans l’exécution de divers rôles familiaux peut affecter l’humeur.
Par exemple, les personnes mariées qui sont plus impliquées dans les rôles familiaux ont des niveaux de dépression plus élevés que celles qui ont une répartition plus équitable de l’implication dans les rôles familiaux.
Dans le cas des femmes salariées en particulier, il existe une influence négative de la surcharge de tâches ménagères sur la dépression.
Elles sont plus susceptibles de souffrir d’humeurs dépressives que les femmes qui ne font pas tellement face à la double charge du travail et de la famille.
D’autres études montrent que la satisfaction des femmes vis-à-vis de leur couple diminue avec l’augmentation des tâches ménagères (par rapport à leur partenaire).
Chez les hommes, en revanche, la satisfaction à l’égard du couple augmente avec leur implication croissante dans le ménage.
Ces résultats suggèrent que la satisfaction relationnelle pourrait augmenter avec l’augmentation de l’implication des hommes dans le ménage et la diminution de l’implication des femmes.
Le double fardeau des femmes contribue de manière significative à la répartition inégale des opportunités de carrière entre les hommes et les femmes.
La solution sociétale proposée passe par l’image de la femme qui conjugue magnifiquement les rôles professionnel, maternel et de partenaire – un stéréotype de la superwoman que peu peuvent égaler.
Enfin, ouvrir la discussion !
Si l’on considère ces résultats et la connaissance associée que les femmes souffrent particulièrement de la double charge du travail et de la famille, alors il semble nécessaire de considérer la question de la répartition du travail familial dans l’accompagnement du couple et dans la prévention des conflits de couple.
Parce que la communication sur le déséquilibre des devoirs dans ce domaine et les sentiments négatifs associés semble être le premier pas vers le changement.
Mais bien sûr, une discussion sur l’injustice dans la répartition du travail familial peut aussi simplement avoir lieu dans une conversation avec le partenaire.
Chacun doit avoir la possibilité de présenter son point de vue.
Pour parvenir à une répartition plus équitable et soulager ainsi les femmes de la double charge mentionnée, il serait possible, par exemple, d’établir un plan familial précis pour l’exécution des activités familiales individuelles.
Il pourrait s’agir, par exemple, d’un plan dans lequel on inscrit ce que fait chaque partenaire.
Il convient de noter que les hommes sont moins sensibles aux inégalités dans le travail familial que les femmes.
Par conséquent, une éducation spéciale est nécessaire pour les hommes.
Surtout pour ceux qui n’aiment pas que les choses changent.
Le sujet du travail familial est un domaine central de conflit dans les partenariats.
Ce qui peut entraîner des divergences durables dans la relation et contribuer ensuite à leur dissolution.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que les femmes initient la majorité des divorces.
Leur insatisfaction n’est pas des moindres due à la charge supplémentaire de la famille par rapport à l’homme.
On peut donc supposer qu’une plus grande équité dans le travail familial pourrait réduire le taux de divorce et de séparation.
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