Pourquoi tant de mamans sont-elles fières d’être « Wine Mom » et de boire dans la journée ?
Boire pendant la journée n’est pas vraiment une raison d’être fière.
Mais cela peut arriver.
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas en train de vous imposer un article qui vous juge ou qui vous assène de la leçon : « arrête de boire ! ».
J’adore le vin et je me considère souvent comme une wine mom.
Une wine mom est une maman qui utilise l’alcool pour l’aider à gérer le stress quotidien.
Comme si les soucis et la fatigue pouvaient disparaître par magie.
Enfin par le biais d’un verre.
Non, ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de comprendre ce phénomène.
Je ne sais pas pour vous, mais ma chronologie sur les réseaux sociaux est maintenant inondée de mèmes, de dessins animés et de blagues sur des mamans stressées avec des verres à vin (ou même des bouteilles entières) à la main.
Je ne bois pas seule, les enfants sont toujours là !
C’est ma phrase préférée.
Ou bien :
C’est encore l’heure du vin ?
Et je ne parle même pas des photos de bébé sous-titrées : « je suis la raison pour laquelle maman boit. »
Hilarant, n’est-ce pas ?
Mais est-ce vraiment drôle ?
Boire en journée : une dynamique de groupe dangereuse
Je me sens incroyablement bourgeoise en écrivant ces lignes.
Parce que sinon je fais partie de ces gens qui peuvent rire fort et salement même à des blagues sensibles.
Quand il s’agit de la blague « je suis une mère tellement stressée, j’ai d’abord besoin d’alcool », je suis moins gênée par la chute elle-même et plus par la dynamique qui se déclenche sur les réseaux sociaux.
Les centaines de commentaires qui apparaissent sous chaque poste individuel se rassemblent.
Les femmes qui commentent se confirment entre smileys souriants et émojis au verre de vin qu’il est tout à fait normal de commencer le mardi après-midi avec un demi-litre de vin blanc dans le sang.
Après tout, on dit qu’il ne faut pas boire de bière avant 16 heures.
Personne n’a mentionné le vin !
Tout le monde boit, alors ça doit aller !
Bien sûr, je suis consciente qu’écrire un tel commentaire ne signifie pas que l’expéditrice est vraiment assise devant la bouteille de vin ouverte devant elle.
Mais cela n’a pas d’importance.
Sur Facebook, Instagram, Twitter et autres, une image de la normalité est montrée qui – comme tant d’autres sur les réseaux sociaux – ne correspond tout simplement pas à la réalité.
Non, ce n’est pas normal de pouvoir endurer une vie quotidienne avec des enfants uniquement grâce à l’alcool.
Au contraire !
C’est une stratégie d’adaptation dangereuse qui est banalisée ici.
Parce que quand il y a des centaines de groupes Facebook de mamans avec des milliers de membres qui confirment sous chaque post que DIY veut dire « drink it yourself » – Bois-le toi-même !
De plus, de nombreuses femmes affirment que le vin a peu de vitamines, donc on peut le boire sans grossir.
Cela est confirmé non seulement par les mèmes et les dessins animés, mais aussi par des articles entiers avec des titres aussi loufoques que « Sept raisons pour lesquelles le vin est bon pour nous l’après-midi ».
Incidemment, le point 3 de cet article journalistique percutant stipule ce qui suit : « La journée est beaucoup plus amusante lorsque vous êtes assise. »
Waouh, quelle révélation !
Et même si je suis toujours vexée par la banalité des 6 autres points, je constate que l’article a depuis longtemps été partagé une centaine de fois.
Je ne suis pas un mème Facebook !
Les jours où j’obtiens l’équilibre parfait entre le travail, l’école, la garderie, la relation et les courses quotidiennes sans stress et avec un sourire nonchalant sont sacrément rares.
Je ne trouve donc pas si absurde l’idée tentante de simplement boire pour soulager un stress quotidien pour le plaisir.
Et je ne suis certainement pas la seule dans ce cas.
Au contraire, selon des études, pendant la pandémie, la consommation d’alcool a augmenté pour une personne sur trois.
Beaucoup d’entre nous savent que certains jours sont plus difficiles que d’autres.
Malheureusement !
Mais le sujet mérite une attention complètement différente, plus sérieuse que les mèmes Facebook – avec lesquels on ne fait finalement qu’une triste blague.
Partager l’amour !
J’aime l’idée que nous, les mères, nous nous encouragions – aussi et surtout en n’étant pas parfaites.
Et cela aussi dans l’immensité d’Internet !
Il y a de merveilleux groupes Facebook où on peut partager et s’entraider avec nos propres expériences.
On peut s’encourager et se dire que c’est parfaitement normal, que la vie avec de jeunes enfants peut être super stressante.
On traverse toutes cela !
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