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De quoi les mamans ont-elles le plus peur ?

De quoi les mamans ont-elles le plus peur ?

Maman n’a peur de rien.

Sauf que tu vas grandir avant que je puisse bien te câliner et t’embrasser suffisamment.

Tu vas m’échapper des mains en un clin d’œil.

J’ai peur que tu me ressembles. J’ai peur que tu sois aussi têtue que moi.

Que tu portes cette marque sur ton front, comme un emblème et que les gens te disent « tu es comme ta mère ».

En fait, j’ai peur qu’à cause de ça, tu payes cher tes erreurs. Que tu apprennes des leçons de la pire des manières. Et ce, plusieurs fois…

Mais j’ai aussi peur que tu ne me ressembles pas.

J’ai peur que tu sois incapable d’aimer comme j’aime. De te réjouir comme je me réjouis.

Que tu voudras me fuir le plus possible. Peut-être que tu penseras que je suis une mère ennuyeuse, travailleuse et possessive.

Ce dont j’ai le plus peur, c’est que tu commences à me fuir sans que je puisse te dire à quel point je t’aime.

Laisse la lumière allumée…

Il me dit alors que je sors de sa chambre.

Pourquoi chérie ?

Et sa seule réponse a été « parce que… »

J’ai alors vérifié si elle avait peur du noir ou du fait d’être seule. J’ai même plaisanté en lui disant que si je n’éteins pas la lumière, les moustiques vont la manger.

Comme réponse, elle m’a simplement demandé si moi, j’avais peur de quelque chose.

Alors, j’ai répondu « non ».

Maman n’a peur de rien.

Pourtant, maman a peur de beaucoup de choses.

J’ai peur que tu ne te souviennes pas des jours que nous avons passés ensemble. Et que ces années qui sont les nôtres s’estompent comme du vieux papier.

J’ai peur que demain une terrible puberté ne te prenne sous son aile et qu’il soit difficile de t’aimer.

Je n’ai pas envie de fixer ton visage à la recherche d’une trace de ce bébé qui a traversé la maison, sauté sur le lit, ri, il y a longtemps.

J’ai peur qu’un jour tu me transmettes toutes les choses que les filles transmettent habituellement à leurs mères, mécontentes de leur image dans le miroir.

Mécontentes à cause de tous ces incidents qui, d’une certaine manière, vont de pair avec l’adolescence.

En fait, je n’ai pas envie que tu détestes ton nez et que tu m’en veuilles parce que tu l’as hérité de moi.

J’ai peur que tu me fuies comme la peste. Que tu aies honte de moi et que nous ne parlions pas ou que nous ne nous embrassions pas comme nous le faisons maintenant.

J’ai peur que tu ne cours pas dans la maison pour jeter ton sac à dos sur le sol et me dire à bout de souffle – « tu sais ce qui s’est passé à l’école aujourd’hui ? ».

J’ai peur que tu me caches des choses, que tu me mentes, que tu t’enfermes, que je ne sois plus un hôte cher dans ton monde, dans ta chambre.

Tu claqueras la porte, parleras une langue que je ne comprends pas, pleureras pour chaque petite chose, revendiqueras tes droits, partiras sans me saluer et me défieras sans raison.

J’ai peur que tu changes, que tu pousses tes affaires sous le lit, mon cœur sous le tapis, laissant un désordre partout – des miettes renversées, une tasse de yaourt, des emballages de chewing-gum.

Que tu utiliseras abondamment mon maquillage, porteras mes affaires sans poser de questions, pousseras le compteur et prouveras que tu es probablement plus forte.

J’ai peur que tu recules et que je ne puisse plus te trouver.

Que tu mettras fin à une conversation chaque fois que j’entrerai dans une pièce sous prétexte de demander quelque chose.

Je te chercherai et tu seras de plus en plus loin.

La façon dont j’étais avec ma mère, elle avec la sienne et ainsi de suite.

J’ai peur de parler sans que tu m’entendes.

Que tu travailles malgré moi contre toi-même. Que tu sois vite harcelée par un mauvais type, un mulâtre qui ne te mérite pas, qui ne pourra pas aimer chaque tache de rousseur sur ton visage.

Alors, je dirai en vain « ce n’est pas pour toi, chérie, tu peux faire mieux ».

J’ai peur que quelque chose te blesse et tu ne pourras pas me le dire. J’ai peur qu’un jour tu restes seule, dans l’obscurité de quelqu’un d’autre et qu’il n’y ait personne pour allumer la lumière.

Et j’ai peur qu’une nuit torride de juillet à 22 h 30, je fixe l’horloge et me demande où tu es.

Que tous ces terribles pressentiments auxquels nous, les mères, sommes abonnées devant Dieu, me passent par la tête.

J’ai peur de t’appeler, juste pour savoir que tu vas bien et qu’une voix féminine polie de l’autre côté me dise que « l’utilisateur sélectionné est actuellement indisponible ».

J’ai peur de ne pas être avec toi – quand c’est le plus dur pour toi.

Que je ne serai pas là même quand ce sera mieux pour toi.

J’ai peur qu’au fil de la vie, tu aies de moins en moins besoin de moi et que tu me décolles comme une vieille peau sèche.

J’ai peur qu’il faille des années avant que tu me regardes à nouveau et que tu te reconnaisses en moi.

Entre temps, je regarderai de vieux albums photos te je me dirai que les miracles existent.

Je remarquerai que l’on fronce les sourcils de la même façon. Que l’on a le même style et que l’on déteste toutes les deux la soupe au poulet.

Bref, je me dirai que l’on se ressemble vraiment. Que tu veuilles l’accepter ou non.

Bref, j’ai peur que la vie nous éloigne et que l’on devienne des inconnues.

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