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Madame, votre enfant maltraite le mien… Qu’allez-vous faire ?

Madame, votre enfant maltraite le mien… Qu’allez-vous faire ?

Votre enfant harcèle mon enfant !!!

Ce message a été reçu aujourd’hui par ma collègue de travail. 

Qui sait combien de fois j’ai vu cette belle jeune femme pleurer à chaudes larmes. Alors qu’elle tient le téléphone et lit impuissante le message, encore et encore, ne sachant pas ce que l’univers attend de plus d’elle.

Et je comprends qu’elle porte un lourd fardeau de culpabilité sur ses épaules, sans être coupable de quoi que ce soit.

Parce que son gentil garçon n’a aucun problème de comportement et n’est pas agressif parce qu’il est négligé sur le plan éducatif, mais parce qu’il a de graves problèmes de développement.

Il NE PEUT PAS comprendre les règles du jeu.

Et pour preuve, elle offre une montagne de documentation médicale qui appuie cela, mais pour certaines mères, cela ne suffit pas, alors elles lui apprennent à travailler davantage avec son enfant, à s’adresser à lui avec amour et à lui expliquer les règles du bon comportement.

Avec une plaie ouverte, si vous me demandez.

Je n’ai pas permis à ma curiosité de creuser ses blessures, je ne connais pas le diagnostic exact.

Mais je sais avec certitude que cette mère merveilleuse et dévouée donne la moitié de son salaire à un orthophoniste et à un défectologue.

Je sais aussi qu’elle a demandé l’aide d’un psychologue pour enfants et d’un conseiller marital.

Parce que chaque problème comme la rouille érode un nid familial sain, les maladies infantiles ou les troubles du comportement détruisent ce tissage fin plus rapidement que toute autre chose.

Fatigue, insomnie, irritabilité, incompréhension, rejet de la faute entre eux… Un mot insouciant sorti du fond de l’âme suffit à dissoudre l’harmonie créée au fil des ans.

Je comprends vraiment les craintes de mes parents. Je suis maman de trois enfants mineurs.

J’ai peur de chaque van aux vitres teintées qui passe dans notre rue, je ne les laisse toujours pas aller seuls au magasin, même si à leur âge je faisais à peu près tout et n’importe quoi.

Je n’ai pas la paix quand je dois rester au travail plus longtemps et qu’ils sont seuls à la maison…

Et il existe de nombreuses autres inquiétudes que seules les mères peuvent comprendre.

Je peux m’identifier à chaque mère dont l’enfant a eu une « rencontre rapprochée » avec son Paul.

  • Va-t-il pousser le chien dans les escaliers ?
  • Est-ce que cet enfant va assommer mon fils ?
  • L’enseignante négligera-t-elle tous les autres enfants, car elle doit travailler avec lui individuellement ?
  • Mon enfant va-t-il apprendre quoi que ce soit avec Paul à ses côtés ?

Mon neveu a eu un problème à l’école, il a subi le harcèlement d’un garçon qui a la moitié de son âge.

Ma sœur était partisane d’un comportement non violent à tout prix. Je dois admettre que j’étais plus flexible lorsque je donnais des instructions à mes enfants.

Mon conseil était quelque chose comme ça : « Ne frappe pas quelqu’un en premier, si quelqu’un te frappe, dis-le à ton professeur, papa et maman. Et si ça se reproduit, rends-lui plusieurs fois. »

Et j’avoue que j’avais honte de ne pas leur avoir appris à tendre l’autre joue.

Nous sommes une famille catholique et nous devrions élever nos enfants de cette façon, mais la pensée d’être la victime de quelqu’un dans un environnement plein de violence entre pairs a annulé mon raisonnement chrétien.

Et mes enfants savent qu’ils feront face à ma réponse très non-chrétienne s’ils sont la cause de la déchirure d’un seul enfant.

Comme ça.

J’ai eu l’occasion de voir mon fils dans une étreinte serrée. Un garçon d’au moins 50 kilogrammes de plus, avec un diagnostic incontestable d’autisme, le serrait si fort qu’il avait commencé à rougir.

Je me suis figée et un horrible cri commençait déjà à vibrer en moi. Mais sa mère me regardait si douloureusement…

Elle a dû vivre cette situation une centaine de fois durant son enfance : 

N’ayez pas peur, ça ne lui fera pas de mal, c’est comme ça qu’il montre de l’amour !

Je n’avais pas vraiment le choix, je devais lui faire confiance. Je devais croire ce qu’elle me disait.

Donc je vous en supplie.

Vous, tous les parents qui ont des enfants et craignent pour leur sécurité :

Remerciez Dieu que vos enfants soient bien vivants, qu’ils vous embrassent tous les jours.

Ne mordez pas la main avec laquelle vous les caressez, car vous pouvez sans soucis marcher avec eux sans stress ni inquiétude. 

Chaque soir, vous vous couchez avec la conviction que demain sera pour vous une journée tout aussi joyeuse.

Je pense, peut-être que la vie se moquera cruellement de mes attitudes demain.

Tout ce qui est écrit ne sera peut-être que poussière. Mais aujourd’hui, quelqu’un a besoin d’un peu de notre compassion.

Je me suis posé des questions avant d’écrire : quels sont mes motivations, mes préjugés, mes échecs parentaux personnels ?

Malheureusement, je n’ai pas atteint ce niveau de perfection et je ne suis pas une mère exemplaire.

Mes enfants ne sont pas non plus parfaits.

Je n’ai pas de profils sur les réseaux sociaux et je ne vis pas des likes des autres.

Je ne traîne pas en privé avec cette jeune femme, on ne boit pas de café après le travail et je ne lui rends pas visite.

Je ne suis pas douée pour les mots, je ne peux pas la réconforter, je ne sais pas non plus comment l’aider.

Je viens de m’asseoir près d’elle au travail et d’être témoin d’une extrême souffrance humaine.

Je compatis… Mais vous avez le droit de ne pas être d’accord avec moi !

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