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Apprendre à être reconnaissants, même quand tout va mal

Apprendre à être reconnaissants, même quand tout va mal

Qu’est-ce que cela signifie exactement, être reconnaissants ?

Est-ce que c’est la même chose que de se répéter en boucle que tout va bien même quand tout va mal ? Non ! Cela ne signifie pas vous convaincre d’une fausse idée !

Vivre sa vie avec gratitude, cela signifie choisir de concentrer son temps et son attention sur ce que vous appréciez.

Le but n’est pas de bloquer les difficultés mais de les aborder sous un angle différent.

L’appréciation nous adoucit. Elle apaise nos esprits turbulents en nous reliant aux choses merveilleusement ordinaires, grandes et petites, que nous pourrions autrement tenir pour acquises.

De la (fausse) difficulté d’être reconnaissant

Dans les bons jours, il parait plus évident de pouvoir faire preuve de gratitude.

Vous pouvez remercier d’avoir un toit au-dessus de votre tête, de la nourriture dans le réfrigérateur, un travail, une voiture, l’accès aux soins de santé, une famille, d’être en vie..

Mais à l’inverse, il peut sembler compliqué d’entrer dans un état de gratitude pendant une période de tumulte, de peur ou de douleur.

Si vous pratiquez le même exercice dans un mauvais jour, vous pourriez utiliser les mêmes réponses mais avec une connotaion négative.

Soudain, tout ce que vous verrez, c’est la rareté de ce que vous avez et plein de raisons d’avoir peur.

En vérité, cette liste banale de choses pour lesquelles vous devriez être reconnaissants vous semblera devenue creuse.

« Ça pourrait être pire »

Que celui ou celle qui n’a jamais entendu cette phrase après s’être plaint de quelque chose lève la main…

Nous savons très bien que ça pourrait être pire mais nous savons aussi que ça pourrait être bien mieux et le relativisme ici ne noue mène pas très loin.

Tout simplement parce que la personne à côté de moi souffre d’un problème différent du mien ne rend pas mon propre problème moins légitime.

Je suis censée juger ma situation (en bien comme en mal) à travers une série infinie de contrastes mais bien souvent, l’erreur que je faisais, c’était de tomber dans les extrêmes…

Soit je finissais par me comparer aux démunis, affamés, sans amour, juste pour me sentir bien là où j’étais dans le monde ; soit je me comparais à toutes les personnes autour de moi qui semblaient aller mieux que moi, dans les mêmes circonstances pourtant, ce qui me fournissait une justification suffisante pour ces sentiments d’indignation et d’apitoiement sur moi.

L’injonction au bonheur nous a fait perdre de vue son essence première

J’en venais à me demander : pourquoi ne puis-je pas avoir ce que les autres ont ? Toutes ces choses qui devraient être des droits inaliénables telles qu’avoir une vie décente, être libre et poursuivre le bonheur ?

Prenez note du mot « poursuivre ».

Je traitais le bonheur comme une obligation contractuelle que l’univers ne remplissait pas. Dans l’ensemble, la liberté commençait à ressembler de plus en plus à une illusion.

Je me sentais piégé par mon vécu, mon agenda, mon corps, mon sexe, ma race, par les attentes culturelles : je ne me promenais pas avec un vrai sentiment de liberté.

Si je voulais me sentir reconnaissante, je devais me comparer aux personnes en prison ou dans les pays où les femmes ont moins de droits afin de mettre ma souffrance dans un contexte spécifique.

Mais la gratitude, la vraie, concerne toutes les choses de la vie

La gratitude, cela signifie produire un travail acharné qui sera consacré à trouver comment je peux encore être heureuse, même à l’intérieur de l’une des petites cases à cocher de la société.

En fin de compte, cela signifie accepter qu’il y aura toujours quelqu’un avec une pelouse plus verte que la mienne et ne pas me sentir misérable à cause de ça.

Alors, comment être reconnaissants, pour de vrai ?

La vérité, c’est que je suis reconnaissante pour toutes les petites pauses dans la tempête qu’est la vie. Parce que sans celles-ci, je perdrais de vue la valeur de cette vie.

Ces petites pauses me permettent de ressentir autre chose que de la tristesse, de la peur, de la colère, du besoin ou de la confusion.

Je prends l’air et c’est un soulagement. Je prends tout ce qui vient et cela peut durer un instant comme une éternité. La chose la plus petite et la plus inattendue peut donner naissance à la gratitude.

C’est une touche, une connexion avec ce qui est au-delà de soi.

La gratitude peut aider dans la maladie

L’une de mes plus proches amies avait été diagnostiquée d’un cancer. Son monde s’était alors écroulé, elle l’avait vécu comme une cruelle injustice.

Mais à un moment donné, sans vraiment s’en rendre compte, elle a commencé à pratiquer la gratitude. Et elle m’a affirmé que ça l’avait sauvée.

Il y avait de la résistance au début. Le jour où elle a commencé son voyage de gratitude, elle s’est demandée : « Pourquoi être reconnaissante d’être malade ? ».

Pour elle, il n’y avait rien à remercier, c’était évident.

Le lendemain, elle se sentait un peu mieux.

Elle a commencé à voir des choses plus petites qu’elle était capable d’apprécier. Comme d’avoir la capacité de marcher même si ce n’était que sur une courte distance, d’écouter de la musique et de boire son thé.

Chaque jour, elle a identifié ce qui lui apportait de la joie, ce qui lui apportait la paix, ce qui la faisait sourire.

Et à partir de là, elle a commencé à chercher des occasions d’être reconnaissante, que ce soit à l’hôpital ou enfermée dans sa chambre, ou quand elle ne pouvait pas se reconnaître dans le miroir parce qu’elle avait perdu beaucoup de poids.

Allez-y, essayez pour voir

Pensez à quoi que ce soit dans votre vie dont vous pourriez être reconnaissants : ce conducteur qui vous a copieusement klaxonnés alors que vous étiez sur la mauvaise bande de circulation, le fait que le soleil se soit levé ce matin, toute qualité en vous-même que vous admirez.

Moi  par exemple, ça peut être de conduire sur l’autoroute et il y a la pleine lune, un enfant qui met sa main dans la mienne pour traverser la rue, apprécier le goût de cette tarte aux pommes.

Quand je peux sentir la vibration du train qui passe à travers les coussins du canapé ; quand mon compagnon m’effleure sans le faire exprès  où quand je vois un canard qui plonge tête première dans un étang, ses pieds palmés pagayant l’air.

Les roseaux qui se plient au vent, quand quelqu’un raconte une blague et que cela me fait rire, …

Vous comprenez ?

Tout peut être source de gratitude. On ne la cherche pas.

Je ne sais jamais quand un tel moment viendra, ni ce qu’il sera, et cela n’a pas d’importance car tout à coup il me traverse et je comprends, en cet instant, que la beauté est partout.

C’est pour cela que j’arrive à être reconnaissante, même quand tout semble si horrible

Je sais que cela peut sembler ridicule, naïf ou bête mais personne ne vous oblige à exprimer votre gratitude à voix haute et cela ne fait de mal à personne.

Quand vous verrez toutes ces minuscules fenêtres à travers lesquelles la lumière et l’obscurité se jouent l’une de l’autre, à quel point tout est ridicule et beau, à quel point nous sommes courageux, à quel point nous sommes misérables , incroyables, absurdes et indiciblement précieux, vous vous libérerez d’un poid énorme.

Vous le savez déjà au fond de vous : on ne peut pas toujours échapper à ce qui nous arrive et beaucoup de choses sont injustes.

Se rendre malade avec ça n’y changera strictement rien.

Tout peut arriver si vous vous laissez l’occasion de souffler un peu.

Un jour, tout semble sans espoir et puis le lendemain, peut survenir un soulagement inattendu. Et l’un n’a pas à réparer l’autre ou à résoudre les problèmes du monde entier.

Accepter les traumatismes, les injustices, les accueillir en soi au même titre que les bonnes expériences, cela permet d’avoir accès à son être dans son entièreté.

Cela ne m’empêche pas de souhaiter prolonger ces moments de joie, pour les serrer contre moi, même si, par leur nature, ils ne peuvent pas être retenus.

Se libérer de manière durable du poids sur nos épaules

Je crois que le soulagement le plus durable survient lorsque l’on arrête de classer et de comparer sur une certaine échelle de bonheur tout ce qui nous arrive.

Quand j’arrive à faire la paix avec tout ce qui se présente à moi, alors la fenêtre à travers laquelle j’ai entrevu cette danse entre la lumière et l’obscurité devient une porte.

Et peut-être que cette porte mène à un endroit où je pourrai honnêtement être reconnaissante pour tout ce que j’ai traversé.

Tout est comme il se doit, à chaque instant ; bon et mauvais, toutes ces étiquettes tombent car tout oeuvre dans un unique but : apprécier l’opportunité d’être en vie.

La gratitude peut nous aider à relativiser

Pratiquer la gratitude peut garder notre cœur ouvert à la tendresse de nos expériences quotidiennes.

Il y a tellement de choses à remercier et tellement de manières de le faire.

Prenez les arbres, par exemple. Les arbres fournissent gratuitement des fruits et des abris et s’offrent même comme gymnases pour les têtes brûlées !

Nous sommes entourés d’abondance et pourtant, nous nous tournons sans réfléchir vers le pilote automatique, perdant de vue les merveilles de la vie.

Il en va de même pour les gens.

Êtes-vous déjà restés tard au bureau pour aider un(e) collègue, ou peut-être avez-vous gardé une porte ouverte dans un magasin pour un(e) inconnu(e), ou laissé quelqu’un d’autre avoir la télécommande ?

Quand personne ne prend la peine de vous remercier, comment vous sentez-vous ? 

Offrir notre appréciation mutuelle est un moyen puissant de renforcer et même de réparer les liens émotionnels

Faites attention à vos émotions.

Lorsque vous commencez à vous tourner plus fréquemment vers les choses que vous appréciez, vous verrez que rien ne sera plus pareil.

Le monde s’ouvrira de plus en plus pour révéler qu’il y a toujours une petite chose dont vous pouvez être reconnaissants.

Et alors que nous cultivons une plus grande appréciation pour ce qui nous entoure, nous pouvons inclure la reconnaissance de ce qui est en nous.

Nous pouvons nous réjouir et être reconnaissants pour nos propres talents et forces uniques.

Peut-être avez-vous le don de faire rire les gens ou d’être une personne d’une écoute extraordinaire.

Ou peut-être pouvez-vous vous remercier d’avoir simplement quitté le lit et d’avoir survécu à la journée.

Nous pouvons être reconnaissants d’avoir un cœur, un esprit et la sagesse de savoir vivre avec bonté et compassion. 

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