Alors que le monde entier se bat pour lutter contre le sexisme et pour soutenir le féminisme, la liberté et les droits des femmes, un mouvement né dans les ménages britanniques fait beaucoup parler de lui.
Les tradwives font le choix délibéré d’être des femmes aux foyers « parfaites », soumises à leurs maris comme si on avait fait un retour en arrière.
Le mouvement #tradwife est complètement à l’opposé de ce que représente le mouvement #metoo et fait sensation en Europe, particulièrement au Royaume-Uni.
Déjà bien connues aux États-Unis (une information totalement choquante pour moi puisque c’est aussi le berceau du féminisme radical), les tradwives sont des femmes qui prônent le retour aux rôles traditionnels.
Selon elles, les femmes ne devraient pas travailler et être des femmes au foyer. Ainsi, leurs obligations consisteraient à cuisiner, laver, repasser et faire le possible pour rendre leur époux heureux.
Elles devraient lui être soumises et ses besoins devraient être une priorité. De plus, les tradwives prônent un retour vers les tenues plus modestes et sobres (honnêtement, ce ne serait pas plus mal).
Pour faire simple, l’idée c’est que le mari prend soin de sa femme (financièrement !) et celle-ci lui rend la pareille en lui faisant la popote, entretenant la maison et lavant ses dessous sales.
Pour les tradwives, le féminisme est le symbole de la mort du choix
Le fardeau du travail, des finances et du stress lié à la carrière professionnelle devraient être seulement sur les épaules des hommes. Ainsi, ce serait à eux de donner de l’argent de poche à leur épouse pour qu’elle fasse les courses.
Le fardeau des tâches ménagères reposent donc sur les épaules des femmes. Pour les tradwives, il est inconcevable qu’un homme rentre du travail et que le dîner ne soit pas prêt.
Ou qu’il soit forcé de se faire lui-même quelque chose. C’est à la femme de prendre soin de son homme et de lui faire plaisir, dans tous les sens du terme.
Les tradwives comprennent parfaitement le mouvement féministe mais n’y adhèrent pas. Pour elles, c’est injuste.
En effet, ce mouvement défend l’idée que les femmes peuvent travailler et rivaliser avec les hommes et avoir les mêmes salaires.
Mais il n’autorise pas ces mêmes femmes à faire le choix de rester à la maison et de prendre soin de son mari.
Malgré leur volonté de se soumettre à leurs maris qui choque beaucoup de personnes, le mouvement #tradwife s’étend rapidement.
La controverse du mouvement #tradwife
Le terme tradwife signifie traditional wife, c’est-à-dire épouse traditionnelle en anglais.
Bref, c’est une femme au foyer qui refuse de supporter la charge mentale de sa famille et qui préfère éteindre son cerveau pour faire à manger et passer sa journée à nettoyer la maison.
C’est simplifié et peut-être un peu critique mais j’assume…
Ce mouvement très sérieux se répand rapidement grâce à l’apogée des réseaux sociaux et de YouTube. En effet, de plus en plus de vidéos sur le style de vie font la promotion du mouvement #tradwife.
La controverse qui entoure ce mouvement repose sur plusieurs points. D’abord, n’oublions pas que nous sommes au 21e siècle (oui, oui) donc ce genre de style de vie représente un sacré retour en arrière.
Et c’est un peu comme si on crachait dans la soupe. En effet, pendant des décennies des femmes se sont battues et ont même risqué leur vie pour que nous ayons les droits que nous avons aujourd’hui.
De plus, les tradwives se surnomment elles-mêmes les véritables féministes puisqu’elles prônent l’idée que les femmes ont le droit de choisir de ne pas travailler.
Mais il est facile de faire ce choix quand le mari en question gagne suffisamment d’argent pour subvenir aux besoins de la famille. Donc, ce que les tradwives appellent des féministes rebellent, ce sont surtout des femmes privilégiées.
Au passage, le féminisme c’est bel et bien donner aux femmes le choix de faire ce qu’elles veulent donc je dis ça, je dis rien…
Quel est le lien avec le nazisme ?
Pendant la lecture de cet article, est-ce que vous avez eu la curiosité de jeter un œil aux femmes qui font la promotion du mouvement #tradwife ?
Non ? S’il vous plaît, faites-le ! Les tradwives sont des femmes blanches issues de la classe moyenne voire supérieure de la société.
Elles représentent physiquement ce que l’on a longtemps considéré comme la femme physiquement parfaite. Vous savez avant qu’on se rende compte qu’il était temps de mettre un terme au racisme ?
Si au Royaume-Uni, les tradwives se contentent de dire qu’elles laissent leurs maris décider du lieu de leurs vacances ou de ce qu’elles vont porter, dans les autres pays, cela va beaucoup plus loin.
Aux États-Unis, le mouvement #tradwife est complètement associé au mouvement de la droite extrémiste. Aïe ! Plus si mignon, n’est-ce pas ?
En effet, cette tendance est extrêmement populaire parmi les suprémacistes blancs qui supportent l’idée que les femmes blanches devraient être soumises à leur mari et qu’elles devraient donner naissance au plus grand nombre de bébés possibles.
Et d’où peut bien venir cette idée ? Du Troisième Reich ! Je sais, cela peut paraître choquant mais c’est bel et bien la vérité. Même si les tradwives du Royaume-Uni affirment ne rien à voir avec les idées promues par leurs acolytes américaines, il est difficile de ne pas faire le parallèle.
Bien entendu, je ne dis pas que si vous êtes une femme blanche qui souhaite rester au foyer pour prendre soin de votre mari, vous êtes une nazie.
Simplement, je dis que vous devez bien peser le pour ou contre de votre décision car votre vie est en jeu.
Malgré la controverse, existe-t-il un équilibre dans ce genre de couple ? Quels sont les côtés positifs d’une tradwife ?
Bon, jusque-là, j’ai été un peu critique vis-à-vis de ces femmes. Mais comprenez-moi, je suis une femme du 21e siècle, qui travaille et élève trois enfants.
Donc j’ai du mal à comprendre pourquoi quelqu’un aurait envie de faire un pas en arrière dans son développement personnel ?!
Pourtant, en faisant des recherches sur ce sujet, je me suis rendu compte que ces tradwives n’étaient pas aussi superficielles que je le pensais.
Voici donc quelques points d’éclaircissement :
1. Elle ne veut pas nous « renvoyer » dans les années 50.
Elle aime simplement cette époque parce que c’est la dernière fois que sa profession a été célébrée dans les médias grand public. La dernière fois qu’il y a eu des modèles d’inspiration pour les femmes au foyer.
2. Une tradwife n’est pas une servante.
Même si elle est soumise à son mari, elle n’est pas considérée comme de moindre importance pour lui et ses droits ne sont pas mis en danger. La place d’une femme n’est pas sous les pieds d’un homme mais sous son aile, à ses côtés.
3. Une tradwife ne se laisse pas contrôler par les autres.
En fait, elle a plus de liberté sous la direction de son mari qu’elle n’en a sous celle d’un employeur. De plus, son mari se soucie de son bien-être émotionnel et de sa santé bien plus que ne pourrait le faire un employeur.
4. Elle est courageuse.
Dans un monde qui insiste pour exposer les risques qu’elle prend (non pas qu’elle n’en soit pas déjà consciente), elle est assez courageuse pour « risquer » de ne pas avoir d’emploi rémunéré.
5. Une tradwife estime qu’elle vaut bien plus qu’un salaire.
Ces épouses ne mesurent pas leur valeur en fonction de leur capacité à produire un revenu monétaire. Elle la mesure en fonction de la façon dont elles peuvent économiser de l’argent pour leur famille. Et de la façon dont elles peuvent avoir de beaux enfants et créer un foyer aimant qui est ouvert à toute heure.
6. Une tradwife croit que la famille passe avant tout.
C’est aussi simple que ça ! Pour elle, son mari et ses enfants sont tout son univers.
7. Une tradwife honore sa féminité.
Dans un monde moderne qui veut nous contraindre à la neutralité des sexes, elle sait que cela va à l’encontre des lois de la nature et le rejette.
8. Une tradwife rejette les éléments dégoûtants du féminisme.
Elle rejette ouvertement le côté du féminisme qui concerne la haine de l’homme et l’adoption d’une mentalité de victime en toutes choses. D’ailleurs, elle rejette aussi la promotion de l’idée que « L’avenir est féminin ».
9. Elle tend la main à sa communauté.
Elle peut être membre de l’association des femmes de sa région, faire du bénévolat dans une école, une église, un hospice ou pour une organisation caritative locale.
10. Elle n’est pas raciste, elle est inclusive.
Les gens comptent pour elle et elle ne se croit supérieure à personne. Le titre, le sexe ou la couleur de peau importent peu pour elle.
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