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Est-il vrai que les hommes ne pleurent jamais ?

Est-il vrai que les hommes ne pleurent jamais ?

Même dans notre monde moderne, on continue d’entendre :

  • Les hommes ne pleurent pas !
  • Ne te comporte pas comme une fille !
  • Sois un homme, un vrai !

Vous entendez ces phrases quand quelqu’un veut dire à un garçon ou à un homme qu’il ne devrait pas être contrarié par quelque chose.

On pense qu’avec ces phrases, les hommes deviennent des personnes fortes que rien ne pourra jamais ébranler.

Si vous réfléchissez à ces phrases, vous verrez qu’il y a beaucoup de choses derrière ces formules.

On dit secrètement à la population masculine de cacher ses sentiments et de ne pas montrer au monde exactement ce qui se passe.

C’est normal d’être en colère, mais quand il s’agit d’émotions tendres ou de vulnérabilité, les hommes devraient cacher leurs larmes, comme si cela les rendait moins virils.

Maintenant, je me tourne vers les femmes : dans ce contexte, est-il juste de reprocher aux hommes de cacher leurs sentiments ?

Depuis l’enfance, on leur présente les larmes comme u signe de faiblesse.

On leur a dit que montrer de la vulnérabilité était un trait de caractère féminin.

Ensuite, on s’étonne qu’ils ne soient pas capables de parler de leurs émotions quand ils sont en couple.

Pleurer a toujours été considéré comme une faiblesse dans le monde masculin et il faut beaucoup de temps pour que cette opinion disparaisse des esprits.

Si on apprend à un garçon à ne pas montrer d’émotion lorsqu’il tombe, alors il ne faut pas s’étonner si cet enfant ne montre aucune émotion lorsqu’il devient un homme.

Au fil du temps, les hommes s’habituent aux émotions et à la fin, il ne reste que les émotions « acceptables » et ce sont des émotions comme la colère, la rage, etc. que les gens tolèrent plus que les pleurs.

D’ailleurs, beaucoup ne pensent même pas à ce qu’ils font à quelqu’un avec cette phrase et comment cela peut affecter l’avenir du garçon.

Ils disent toujours que les hommes sont plus forts que les femmes, mais la vérité est qu’ils jouent à cache-cache toute leur vie et ne montrent pas leurs vraies couleurs.

Même lorsqu’un homme essaie de montrer ses sentiments, la plupart du temps, il ne peut pas.

Pourquoi donc ?

Les pères sont des modèles pour leurs fils, tout comme les autres hommes de leur famille et de leur communauté.

Quand ils voient que ces hommes ne montrent pas d’émotion et ne pleurent jamais, ils ne le feront pas non plus.

Lorsqu’un garçon arrive à l’école et se met à pleurer, ses camarades de classe le taquinent, ce qui peut détruire son estime de soi pour toujours.

Bien sûr, il y a aussi des mères qui ne réfléchissent pas et disent à leurs fils que « les garçons ne pleurent pas ».

Avec cette déclaration, l’enfant est immédiatement éloigné émotionnellement de sa mère et ne viendra certainement pas vers sa mère le jour où il se sentira mal pour lui parler de ses soucis.

Le mensonge qui a été raconté aux hommes

Si un homme est conscient que cette déclaration « les hommes ne pleurent pas » provoque une paralysie émotionnelle à l’âge adulte, il devrait la bannir de son esprit pour toujours, de peur qu’elle ne soit jamais transférée à un autre garçon ou homme.

Cette déclaration est comme un acte criminel commis dans le monde émotionnel de la population masculine.

L’histoire montre clairement qu’on attendait beaucoup plus des hommes que des femmes.

On s’attendait à ce qu’ils obtiennent de bonnes notes, reçoivent une bonne éducation, choisissent un bon emploi, etc., mais personne ne se souciait de leurs sentiments.

On leur a seulement dit de ravaler leur chagrin et d’avancer sans regarder en arrière.

Ils ont été transformés en machines et on leur a dit que la compassion était pour les filles, pas pour les garçons.

Le manque de compréhension des sentiments des hommes conduit à des idées fausses et personne ne se demande pourquoi les hommes se comportent comme ils le font et ce qui se cache derrière.

Les hommes ne connaissent pas d’autre moyen, et ils doivent détruire beaucoup en eux-mêmes afin de laisser libre cours à leurs sentiments.

On dit que les hommes ne sont pas des êtres sensibles, qu’ils s’intéressent plus aux choses pratiques et qu’ils doivent toujours être rationnels.

En fin de compte, les hommes se retrouvent dans un cercle vicieux où ils n’ont jamais appris à gérer leur côté émotionnel, ils ne savent donc pas comment s’ouvrir aux autres.

L’importance des pleurs chez les hommes

Les pleurs s’utilisent pour exprimer des sentiments, gérer la douleur, soulager le stress et éliminer les toxines du corps.

Dans la société sexiste, les pleurs étaient considérés comme synonymes de faiblesse, une expression qui n’avait pas sa place chez les hommes qui incarnaient la modération et la force physique.

Grâce aux nouveaux modèles de masculinité, cette attitude se corrige en démystifiant l’idée que les hommes n’ont pas de côté sentimental.

Bien qu’il y ait de moins en moins d’hommes qui disent à leurs enfants que « pleurer, c’est pour les filles », il reste encore du travail à faire.

Nous vivons toujours dans une société qui trouve drôles les expressions d’émotion des hommes et se moque d’eux s’ils ne le font pas en privé.

Certaines stars masculines qui ont pleuré en public ont même été critiquées et moquées.

La suppression des émotions chez les hommes peut avoir de graves conséquences, car les hommes acceptent bien plus la colère que la tristesse.

Quelles sont les conséquences ?

Lorsque vous êtes dans une mauvaise situation et que vous ne pouvez pas pleurer parce que vous êtes un homme, votre corps essaie d’une manière ou d’une autre de se débarrasser de vos émotions.

Et lorsque les sentiments se répriment, il ne reste que la colère.

Pour cette raison, les psychologues constatent que cette répression rend les hommes plus susceptibles de rechercher une thérapie pour gérer leur colère, et les femmes plus susceptibles de souffrir de dépression.

C’est la preuve que nous vivons dans une société où la colère et la violence sont beaucoup plus acceptables pour les hommes que la dépression.

Il est normal que les hommes aient des accès de colère sur le chemin de la vie ou dans une situation difficile, mais parler de ses sentiments avec des amis, sa famille ou en thérapie semble très inhabituel.

Le manque de développement émotionnel nous affecte non seulement en interne, mais peut également être lié à notre incapacité à développer de l’empathie et des liens avec les autres.

Comment aider votre partenaire à partager ses sentiments ?

Que faire si votre partenaire est incapable de parler de ce qu’il ressent ou de pleurer quand il est au plus mal ?

Voici quelques pistes à explorer pour que votre homme s’ouvre enfin à vous.

En fait, tout repose sur le modèle de communication et d’écoute que vous utilisez.

Veuillez noter qu’une amélioration unilatérale du comportement de communication n’est pas suffisante.

Il est important que les deux partenaires veuillent apprendre un nouveau style de conversation.

Cinq règles importantes pour parler correctement

Ces règles de communication peuvent vous aider à jouer le rôle d’oratrice dans une conversation de la manière la plus constructive possible.

1. Ouvrez-vous

Décrivez ce qui se passe en vous.

Lorsque vous exprimez directement vos sentiments et vos besoins, les accusations et les reproches peuvent s’éviter et vous pouvez vous faire comprendre beaucoup plus facilement.

Cela est aussi utile pour éviter la « lecture négative de l’esprit ».

On entend par là des énoncés qui anticipent les réactions du partenaire, par exemple « Il n’y a pas d’autre moyen de te parler. »

2. Utilisez des phrases en « je »

Parlez de vos propres pensées et sentiments.

La marque de ceci est l’utilisation de l’ego.

Cela rend toutes les déclarations plus personnelles.

Les déclarations qui ne s’adressent qu’aux autres (phrases en « tu ») sont le plus souvent des reproches ou des accusations qui déclenchent des contre-attaques ou des justifications.

3. Abordez des situations spécifiques

Abordez des situations ou des occasions spécifiques afin d’éviter les généralisations (par exemple, « toujours », « jamais »).

Les généralisations provoquent généralement une contradiction immédiate et détournent complètement l’attention du contenu réel de la situation concrète.

4. Abordez un comportement spécifique

Parlez d’un comportement spécifique dans des situations spécifiques.

En effet, cela rend vos déclarations plus compréhensibles et vous évite d’évaluer votre partenaire.

Dans vos déclarations, séparez le comportement que vous percevez des sentiments et des pensées qu’il déclenche en vous.

5. Restez sur le sujet

Assurez-vous de ne répondre qu’au contenu qui est pertinent pour le sujet que vous avez choisi et qui explique plus clairement à votre partenaire quelle est votre préoccupation.

Cinq règles importantes pour une bonne écoute

Ces règles de communication peuvent à leur tour vous aider à jouer le rôle d’auditrice dans une conversation de la manière la plus constructive possible.

1. Écoute réceptive

Montrez à votre partenaire de manière non verbale que vous l’écoutez et que vous vous intéressez à ce qu’il dit.

Cela peut se faire, par exemple, avec des gestes de soutien tels que des hochements de tête ou des interjections courtes.

En plus du contact visuel, il est également important d’avoir une posture tournée vers le partenaire et des encouragements à continuer à parler.

2. Résumez

Si possible, rapportez les énoncés les plus importants de l’orateur dans vos propres mots pour indiquer clairement que vous l’avez compris.

Si vous trouvez cela difficile, vous ne devriez pas avoir peur des répétitions littérales.

3. Posez des questions ouvertes

En effet, elles permettent de mieux comprendre les propos du partenaire : « Qu’as-tu ressenti ? ».

Les questions ouvertes vous évitent des interprétations inutiles, suscitent l’intérêt de votre partenaire, ne l’obligent pas à se justifier et l’encouragent à approfondir le sujet choisi.

4. Félicitez le comportement conversationnel

Félicitez l’orateur pour ses déclarations ouvertes et compréhensibles afin qu’il se sente encouragé !

5. Rapport sur l’émotion déclenchée

Il y a des situations dans lesquelles il ne vous est pas possible de réagir avec compréhension à l’orateur, par exemple parce que vous êtes contrariée par ce qu’il a dit.

Dans de tels cas, les déclarations indirectes doivent s’éviter, par exemple « Mais ce n’est pas vrai ! ».

Il est préférable de rapporter directement vos propres sentiments : « Je suis complètement surprise par ce que tu ressens ».

Il est également très important de faire un rapport positif.

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