Le curetage est la procédure de grattage de la muqueuse de l’utérus avec un instrument chirurgical spécial : une curette.
Il est généralement pratiqué dans le but de pratiquer un avortement (lat. abortus), en cas de saignement irrégulier et en cas de suspicion d’une maladie maligne de l’utérus.
Une forme spéciale de curetage est le curetage exploratoire fractionné !
Il implique un prélèvement de tissu fractionné (séparé) du canal cervical et de la cavité utérine.
Les échantillons obtenus sont ensuite envoyés séparément pour une analyse pathohistologique.
Le but est de distinguer si un certain processus provient de la région du cou (canal endocervical) ou de la cavité utérine.
La dilatation et le curetage est le nom professionnel d’une petite intervention chirurgicale en gynécologie.
Elle comprend la dilatation – élargissement du canal du col de l’utérus et le curetage – et le grattage doux et soigneux de la muqueuse utérine avec un instrument chirurgical (curette) spécialement destiné à cet usage.
Quand le curetage est-il nécessaire ?
Le curetage peut être une procédure diagnostique (détection de la maladie) ou thérapeutique (traitement).
D’ailleurs, il existe plusieurs raisons pour effectuer un curetage, dont certaines sont énumérées ci-dessous :
- saignements utérins anormaux
- mauvais résultat au test PAP
- retrait d’une grossesse ratée ou de produits résiduels de grossesse (par exemple retrait d’une grossesse molaire)
- interruption de grossesse
- ablation du tissu utérin modifié (hyperplasie de l’endomètre – épaississement de la muqueuse utérine)
- ablation de polypes ou de tumeurs de la muqueuse utérine, etc.
Dans certains cas, le curetage peut sauver la vie d’une femme !
Surtout, lorsqu’il est pratiqué pour gérer ou traiter certaines conditions médicales.
Si une femme fait une fausse couche incomplète, c’est-à-dire si tous les produits de la conception ne sont pas expulsés naturellement, un curetage peut être effectué pour retirer les tissus restants.
Cela permet d’éviter des complications telles qu’une infection ou des saignements excessifs, qui peuvent mettre la vie en danger s’ils ne sont pas traités.
Dans de rares cas, une femme peut présenter une hémorragie grave après l’accouchement, connue sous le nom d’hémorragie du post-partum.
Si les mesures conservatrices ne parviennent pas à contrôler l’hémorragie, un curetage peut être effectué dans le cadre d’une approche globale visant à gérer cette situation potentiellement mortelle.
Dans d’autres cas, les femmes peuvent présenter des saignements utérins abondants ou prolongés qui ne sont pas liés à la grossesse ou à l’accouchement.
Si les mesures conservatrices, telles que les médicaments, ne parviennent pas à contrôler le saignement, un curetage peut être effectué pour éliminer la source du saignement et prévenir d’autres complications.
Enfin, le curetage peut être utilisé dans le traitement de certaines affections gynécologiques, telles que l’hyperplasie de l’endomètre (épaississement anormal de la muqueuse utérine), les polypes utérins ou les petits fibromes utérins.
L’ablation des tissus anormaux par curetage peut contribuer à soulager les symptômes, à prévenir d’autres complications et, éventuellement, à sauver la vie d’une femme dans les cas où ces affections posent des problèmes de santé importants.
À quoi ressemble la procédure de curetage ?
Avant la procédure, le médecin vous parlera et vous expliquera pourquoi le curetage est nécessaire et comment il est effectué.
Il vous familiarisera avec les risques typiques et les conséquences possibles de la procédure prévue afin que vous puissiez donner votre consentement éclairé pour celle-ci.
La procédure est réalisée sous anesthésie générale ou locale et commence par l’expansion (dilatation) du col de l’utérus, ce qui permet une introduction plus facile des instruments utilisés pour effectuer la procédure.
Elle implique l’ablation chirurgicale d’une partie de la muqueuse de l’utérus en la grattant doucement avec une curette ou le contenu de l’utérus avec un aspirateur ou d’autres instruments spécialisés.
La procédure de curetage prend en moyenne 10 à 30 minutes.
Quelles sont les complications possibles ?
Il est important de souligner que le curetage est une procédure de routine sûre.
Cependant, comme toute opération, elle comporte certains risques et complications.
Bien que des complications soient possibles pendant et après la procédure, elles surviennent extrêmement rarement.
Pendant la procédure :
- lésions de la paroi utérine (perforation utérine) ou des organes pelviens environnants (intestins, vessie) et lésions des vaisseaux sanguins
saignement abondant - dommages de compression aux nerfs et aux tissus mous
Après la procédure :
- rétention d’urine
- douleur à court terme
- saignements légers
- hypersensibilité (allergie) à l’anesthésique appliqué
- infection
De plus, la formation d’adhérences intra-utérines du tissu conjonctif (connues sous le nom de syndrome d’Asherman), c’est-à-dire la formation de tissu cicatriciel à l’intérieur de la cavité utérine, peut entraîner l’infertilité et des modifications du cycle menstruel, ce qui nécessite une procédure supplémentaire.
Combien de temps dure la récupération après le curetage ?
De nombreuses femmes se remettront de la procédure dès le lendemain.
Il est donc généralement recommandé de se reposer et d’éviter les efforts physiques intenses le jour de l’intervention.
Vous pouvez poursuivre vos activités quotidiennes le lendemain.
Au cours des deux semaines suivantes, il est nécessaire d’éviter les relations sexuelles, l’utilisation de tampons et de savons vaginaux et la baignade dans la baignoire ou la piscine.
Les crampes et les saignements peu abondants sont fréquents et peuvent durer jusqu’à plusieurs jours après la procédure.
Si le saignement devient plus abondant et s’accompagne d’autres symptômes tels que des douleurs abdominales ou une température corporelle élevée, contactez sans tarder le médecin de votre choix.
Un examen gynécologique de contrôle est effectué deux semaines après l’intervention.
Malheureusement, tout n’est pas si simple que ça…
Certaines études suggèrent que les femmes ayant subi un curetage peuvent présenter un risque légèrement accru d’accouchement prématuré lors de futures grossesses.
Malheureusement, les raisons exactes de cette association ne sont pas entièrement comprises.
Mais elles pourraient être liées à la cicatrisation de l’utérus ou à des modifications de la fonction cervicale.
Pour certaines femmes, le curetage peut aussi avoir des répercussions émotionnelles.
Il est souvent associé à la perte d’une grossesse ou à d’autres problèmes gynécologiques.
Alors, la charge émotionnelle de ces expériences ne doit pas être négligée.
En fait, beaucoup de femmes souffrent à cause des effets suivants :
1. Perte et chagrin
Si le curetage est effectué après une perte de grossesse, qu’il s’agisse d’une fausse couche ou d’une interruption de grossesse, il s’agit d’une expérience profondément émotionnelle et traumatisante.
En effet, la perte d’une grossesse suscite des sentiments de chagrin, de tristesse et de perte.
Faire face aux conséquences émotionnelles de la perte d’une grossesse s’avère difficile pour de nombreuses femmes.
2. Croyances personnelles et culturelles
Les femmes peuvent avoir des croyances personnelles ou culturelles qui contribuent à leur réaction émotionnelle.
Certaines femmes ont de fortes convictions sur le caractère sacré de la vie ou des opinions culturelles ou religieuses.
Celles-ci donnent une signification importante à la grossesse et à sa perte.
Ainsi, ces croyances intensifient l’impact émotionnel de la procédure.
3. Sentiment de culpabilité ou d’auto-accusation
Les femmes peuvent éprouver un sentiment de culpabilité ou d’auto-accusation à la suite d’un curetage.
Par exemple, si elles considèrent que la perte est leur faute ou si elles éprouvent des émotions contradictoires à propos de leur décision.
Ainsi, ces émotions peuvent contribuer à leur détresse et à leur désarroi émotionnel.
4. Expérience médicale traumatisante
Si le curetage est effectué dans des circonstances pénibles ou traumatisantes, telles que des situations d’urgence ou des complications, l’impact émotionnel peut s’en trouver renforcé.
D’ailleurs, la peur, la douleur ou l’absence de soutien émotionnel adéquat pendant l’intervention peuvent laisser des séquelles psychologiques durables.
5. Émotions non résolues ou manque de soutien
En effet, un soutien émotionnel insuffisant ou un manque d’occasions de traiter et d’exprimer les émotions liées à l’intervention peuvent également contribuer à la détresse.
Si les besoins émotionnels d’une femme ne sont pas pris en compte ou si elle se sent isolée dans son expérience, cela peut intensifier l’impact émotionnel et prolonger le processus de guérison.
Conclusion
Clairement, il est impératif de fournir un soutien et des ressources aux femmes qui ont subi un curetage.
En particulier, dans les cas de perte de grossesse ou d’autres circonstances émotionnellement difficiles.
Par exemple, il peut s’agir d’un accès à des conseils, à des groupes de soutien ou à des professionnels de la santé spécialisés.
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