Le bébé dans le ventre est encore tout petit, mais le rêve de sa vie future est déjà immense.
L’enfant devrait grandir comme dans un conte de fées.
Ses parents seront les personnes les plus heureuses du monde alors qu’ils se tiendront près de son berceau dans la douce lumière du soleil, contemplant le trésor béatement endormi.
Quand plus tard, tous les trois marcheront main dans la main dans le jardin, le petit sautera joyeusement entre maman et papa et fera plaisir à toute la famille avec ses blagues mignonnes.
Il aura bientôt des frères et sœurs et grandira dans une harmonie sans bornes.
Libre de tout conflit, pris en charge par des parents toujours aimants.
La bonne blague
Si vous croyez encore à l’harmonie parfaite, faites un trait dessus !
Avec des enfants, ce n’est pas possible !
Mieux vaut ne pas faire de tels rêves.
Parce qu’ils ne durent que jusqu’à la naissance du bébé.
Pendant des années, il s’agissait moins d’une grande harmonie que de traverser de longues journées et nuits épuisantes.
En soi, ce n’est pas la fin du monde.
Après tout, il y a toujours de bons moments entre les deux.
Mais ce qui fait bien plus mal, c’est la douleur des illusions perdues.
Je voulais avoir une famille heureuse à tous points de vue et maintenant il ne se passe presque plus une heure sans frustration. Qu’est-ce qui ne va pas ?
Caroline, 36 ans
Une règle familiale est importante pour résoudre les conflits au lieu de les supprimer.
Une maman qui se plaint vaut mieux pour le bonheur de la famille qu’une maman qui sourit constamment et qui s’abandonne.
Ce qui ne va vraiment pas, ce sont généralement les revendications.
Si les parents parviennent à se libérer des rêves de paix, de joie et d’unicornes, beaucoup a déjà été gagné.
Parce qu’une famille heureuse, ce n’est pas ce que l’on voit dans les publicités Nesquik et compagnie.
Tous sages, tous toujours heureux.
Non, personne n’a à traverser la vie en respirant le bonheur tous les jours.
L’harmonie n’est pas obligatoire.
Les conflits ne doivent pas être abolis, ils doivent être résolus.
Le bonheur familial, c’est le travail et celui qui en vaut la peine.
Car malgré les rugissements, les insatisfactions et les problèmes, la vie de famille peut être tellement réussie que les grands et les petits disent : « Notre famille est géniale ».
Les experts en éducation résument les bases d’une famille heureuse en quelques points clés.
Règle numéro 1 : nous sommes là les uns pour les autres
Peu importe ce qu’il arrive.
C’est un besoin humain très profond de sentir que l’on appartient réellement à une famille.
La règle la plus importante dans une bonne famille est donc : nous comptons les uns sur les autres, nous nous soutenons et nous assurons la sécurité de chacun.
Chez nous, chacun trouve et offre une épaule sur laquelle s’appuyer.
Tout le monde est autorisé à échouer une fois puis à se relever.
Faites de nouvelles tentatives et n’abandonnez pas même si la cible a été manquée plusieurs fois.
Même après des jours de disputes et de difficultés, nous nous embrassons à nouveau le soir.
Règle numéro 2 : nous sommes tous égaux
Une bonne famille se caractérise par le fait que chaque membre peut vivre ses propres désirs.
Par exemple lorsqu’il s’agit de bruit ou de silence.
Les enfants ont besoin d’espace et de temps pour jouer, se défouler et faire du bruit.
Les parents veulent aussi se retirer et être laissés seuls.
Chacun a des besoins différents qui doivent être pris en compte.
Au quotidien, il faut donc toujours trouver des compromis.
Les parents ne doivent pas abuser de leur pouvoir et de leur supériorité de manière autoritaire, mais doivent établir des limites claires pour leurs enfants lorsqu’ils s’amusent.
Règle numéro 3 : nous devons être fidèles à nous-mêmes
Toujours être un bon garçon/une fille bien ?
Il ne faut jamais se disputer avec sa fratrie ?
Jouer le rôle du papa heureux ou de la maman parfaite ?
Ne jamais refuser les souhaits des enfants pour qu’ils soient heureux 24 heures sur 24 ?
Surtout pas !
Dans les bonnes familles, personne n’est obligé de porter un masque et de se présenter différemment de ce qu’il est réellement.
À la maison, on peut aussi se laisser aller, s’exprimer ouvertement, se comporter mal, faire preuve de faiblesse, demander de l’aide et se coucher avec la certitude que « même si je ne suis pas parfait(e), je serai aimé(e) ».
Néanmoins, tout le monde reste ensemble, rien au monde ne peut déchirer la famille.
Règle numéro 4 : nous devons être optimistes
Aucun problème n’est trop grand, aucun obstacle insurmontable et il y a toujours une solution.
Lorsque les enfants en font l’expérience tôt et que les parents donnent l’exemple, la famille devient une source de force pour la vie.
Instinctivement, la plupart des parents le font dès le début, par exemple lorsqu’ils prennent leur bébé en pleurs et le bercent doucement, ou qu’ils réconfortent leur petit lorsqu’il pleure.
Lorsque les enfants grandissent, ils peuvent se rappeler eux-mêmes des images agréables, qui à leur tour sont à la base d’une attitude optimiste.
Règle numéro 5 : nous maintenons des rituels familiaux
Les bonnes familles ont des rituels fixes qui sont si importants que tous les membres insistent pour y participer.
Lire à voix haute le soir, chanter une chanson avant de s’endormir, manger ensemble, les familles qui cultivent de telles habitudes de façon assez régulière s’en sortent mieux.
Les rituels rendent la vie quotidienne prévisible, donnent aux enfants une sécurité et un sentiment de confort.
Lorsque les règles familiales sont établies et que celles-ci deviennent des processus normaux, l’interaction quotidienne devient plus facile.
Tout simplement parce qu’il n’est plus utile de se demander s’il est vraiment nécessaire de se brosser les dents, de ranger, de s’habiller ou de manger.
Règle numéro 6 : nous parlons
Des familles malheureuses vivent sous le même toit, mais côte à côte plutôt qu’ensemble.
Chacun fait ce qu’il veut et ne laisse personne d’autre s’en mêler.
Les bonnes familles, en revanche, cultivent une culture de la conversation.
Vous vous intéressez l’un à l’autre, demandez exactement ce que les autres pensent et vous vous assurez que tout le monde a la possibilité de s’exprimer.
La communication ne doit pas se limiter à un bref « Comment vas-tu ? ».
Laissez vos enfants parler de la vie quotidienne à la maternelle, à l’école ou entre amis, demandez-leur ce qu’ils ressentent.
Ceux qui ont appris à parler de leurs propres émotions s’entendront mieux avec les autres plus tard.
Règle numéro 7 : nous sommes parents donc nous sommes humains
D’un côté se trouvent les grands – puissants, intouchables et qui décident arbitrairement ce qui est bien et ce qui est mal ?
D’autre part, les petits qui doivent obéir et sont autorisés à déranger le moins possible ?
Une telle photo de famille n’est plus d’actualité.
Établir des règles familiales n’est pas seulement l’affaire des parents !
Dans les familles heureuses, les mères et les pères ne méprisent pas leurs enfants.
Ils sont prêts à réviser leurs décisions, sont flexibles, écoutent de nouveaux arguments et admettent parfois leurs propres erreurs.
Lorsque les enfants apprennent que cela est possible, ils se montrent plus disposés à faire des compromis, même après des phases tenaces.
Règle numéro 8 : les enfants ont besoin de liberté
Les parents modernes ont souvent tendance à être surprotecteurs et à imposer trop de règles.
Ils aimeraient éliminer tous les obstacles sur le chemin de leurs enfants pour que les plus petits passent un bon moment.
Mais cela fait plus de mal que de bien.
Les enfants ont un besoin très naturel de liberté.
« Je peux le faire seul » est une phrase typique qui exprime exactement cela.
Les parents doivent savoir lâcher prise pour que les enfants découvrent le monde.
La famille est le refuge vers lequel on peut toujours revenir.
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