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Pourquoi les presque relations sont-elles les plus douloureuses ?

Pourquoi les presque relations sont-elles les plus douloureuses ?

Comment oublier quelqu’un qui n’a jamais été véritablement à soi ?

« Non, nous ne sommes pas sortis ensemble. Techniquement, il n’est pas un ex-copain. Mais il est un ex-quelque chose, un peut-être-ex. Un presque-ex. »

7 lettres, 2 syllabes, un mot qui en dit long sur le chagrin d’amour.

Presque.

C’est le mot le plus triste du dictionnaire français, parce qu’il signifie que l’on se fait de faux espoirs. On n’est pas loin, mais pas tout à fait là. C’est le mot le plus ravageur, parce qu’il signifie que l’on est à quelques pas d’obtenir tout ce dont on a toujours rêvé, mais que l’on finit sans rien du tout.

Presque.

On m’a presque aimée en retour.

On y est presque arrivé.

C’était presque assez.

Je ne pourrais pas vous dire combien de nuits j’ai passé à me retourner dans mon lit, allumant et éteignant la lumière, regardant d’anciennes photos sur mon téléphone, essayant de trouver un sens à tout cela. C’est la plaisanterie la plus cruelle de l’univers. Un jour, on a l’impression que cette personne fait partie de notre vie. Celui d’après, elle est partie.

Mais elle reste une part de nous – un regret, une curiosité, un souvenir, dont on ne se rappelle que lors de conversations tristement drôles avec de vieux amis ; ou lorsque l’on entend cette chanson que l’on a écoutée une fois dans la voiture, lors d’un mois d’octobre pluvieux ; ou lorsque ce beau garçon, que vous ne pouvez pas aimer fait un mouvement qui vous est familier, alors que tout le monde commence à s’en aller, que vous avez trop bu et que vous êtes désespérée d’entendre la voix de celui que vous tentiez d’oublier en dansant.

L’univers adore jouer au jeu de l’inconnu avec nous. Et j’aimerais savoir comment on le gagne. Mais même si je le savais, je ne crois pas que ça changerait quoi que ce soit.

Parce que comment met-on une fin à quelque chose qui n’a jamais vraiment commencé ? Comment oublier quelque chose que l’on n’a jamais eu dans sa main, quelqu’un que l’on n’a jamais vraiment eu ? Comment ? Comment avancer ? Quand ça n’est pas fini, parce que ça n’avait jamais commencé …

Les histoires n’étant pas ponctuées d’un adieu laissent une impression d’inachevé. C’est comme si l’auteur avait laissé une page blanche en guise de fin, comme si ces deux personnages ayant été presque ensemble, ayant presque eu leur « ils furent heureux pour toujours » étaient abandonnés en plein milieu d’un conflit, d’une conversation, ou d’une discussion pathétique sur les réseaux sociaux, avec cette ridicule durée inscrite à côté de leur nom, qui nous rappelle le nombre de jours passés depuis leur derrière prise de contact.

Juste comme ça, ils sont abandonnés dans une impasse. Mais leur relation est inachevée. Sans fin. Et donc, on a l’impression que ce n’est pas fini. Pas encore.

Et le pire dans tout cela, c’est que lorsqu’on nous laisse face à une page blanche, on ne peut s’empêcher d’écrire notre propre fin, encore et encore, dans notre tête.

Les « et si » pénètrent notre cerveau. D’abord, c’est une inondation totale, notre presque-amour imprègne notre esprit et le détruit sans ménagement.

Et bien que l’après puisse sembler doux, il est encore plus douloureux que la catastrophe en elle-même.

Parce que ce n’est pas une véritable inondation. Ce sont des pensées indésirables qui se faufilent dans notre esprit, pendant la journée, alors que l’on lance une machine et que l’on tombe sur cette robe dans laquelle il nous trouvait si belle ; ou lorsque l’on fait la queue au Starbucks et que la personne avant vous commande la même chose que lui ; ou lorsque l’on est à Carrefour, cherchant du dentifrice et que l’on voit ce DVD dont il vous avait parlé la dernière fois … On ne peut même pas acheter du dentifrice, sans passer ce portail qui nous ramène instantanément dans le passé, votre passé, avec lui.

Vous repensez à chaque conversation que vous avez eue, à chaque regard prolongé, à chaque remarque qui était, même un peu, ambiguë (et s’il n’y a pas lieu à interprétation, vous priez pour que cela vienne).

Vous vous demandez si vous auriez pu faire quelque chose différemment qui aurait changé les choses. Et si vous étiez partie dans cette aventure folle avec lui ? Et si vous l’aviez retenu un peu plus longtemps, parce que la chaleur émanant de sa peau était agréable et qu’elle ne brulait pas, qu’elle ne faisait pas mal (mais même dans le cas contraire, vous auriez voulu rester) ? Et si vous aviez arrêté de jouer et vous étiez manifestée et lui aviez demandé « qu’est-ce qu’il y a entre nous ? » Et si vous aviez rassemblé tout votre courage et l’aviez embrassé – parce que vous y pensiez, parce qu’il y pensait aussi et parce que vous en aviez envie ?

Vous vous demandez ce que vous avez mal fait. Vous vous demandez ce que vous auriez dû changer pour avoir la fin tant espérée. Peut-être que si vous aviez été tous les deux davantage disponibles sentimentalement … Peut-être que si vous n’aviez pas eu peur de gâcher quelqu’un chose de bien, dans le but de courir après quelque chose de potentiellement merveilleux … Ça n’aurait probablement rien changé, mais qui sait ? C’est bien le problème, vous ne savez pas.

Vous ne savez pas.

Et c’est pour cette raison que les presque relations sont plus douloureuses encore que celles pour lesquelles on a essayé et qui ont échoué. Parce que même si la relation n’était pas réelle, tout le reste l’était.

Et c’est peut-être pour cela que l’on n’arrive pas à se le sortir de la tête.

Parce qu’en dépit de tout, il y aura toujours cette croyance au fond de nous, qui nous dit que dans un monde parallèle, il avait envie d’être avec nous. Parce que nous sommes devenus accro à ce moment de vie où la personne que nous aimions (presque) nous donnait tout ce dont on avait toujours rêvé. Parce qu’il y a encore cette toute petite lueur d’espoir.

« Nous espérons encore, plus que tout, pour davantage ».

J’attire l’amour à sens unique, l’inachevé, les presque relations. C’est idiot et irrationnel, mais c’est comme ça. C’est humain. Cela veut dire que l’on se questionne. Que l’on a envie. Que l’on aspire à des choses et que l’on est insatiable. Cela veut dire que l’on a de l’espoir.

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