Skip to Content

Pourquoi y a-t-il de plus en plus de diagnostics de TDAH ?

Pourquoi y a-t-il de plus en plus de diagnostics de TDAH ?

Le TDAH est un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité qui se caractérise par un schéma persistant d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité qui interfère avec le fonctionnement quotidien.

Les principaux symptômes du TDAH sont généralement regroupés en deux catégories : l’inattention et l’hyperactivité-impulsivité.

Pour qu’un diagnostic de TDAH soit posé, un individu doit présenter un certain nombre de symptômes de chaque catégorie pendant une durée déterminée.

Problèmes d’inattention :

  1. Difficulté à maintenir l’attention sur des tâches ou des activités ludiques
  2. Fréquentes erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités
  3. Difficulté à organiser les tâches et les activités
  4. Évitement ou réticence à s’engager dans des tâches qui exigent un effort mental soutenu
  5. Perte fréquente d’objets nécessaires aux activités quotidiennes
  6. Facilement distrait par des stimuli extérieurs
  7. Oubli des activités quotidiennes

Symptômes d’hyperactivité :

  1. S’agiter ou taper des mains ou des pieds
  2. Incapacité à rester assis dans des situations où cela est attendu
  3. Courir ou grimper dans des situations inappropriées
  4. Incapacité à jouer ou à s’engager dans des activités tranquillement
  5. Parler de manière excessive
  6. Interrompre ou s’immiscer dans les conversations ou les jeux des autres
  7. Difficulté à attendre son tour

Symptômes d’impulsivité :

  1. Agir sans penser aux conséquences
  2. Interruption ou réponse spontanée avant que les questions ne soient terminées
  3. Difficulté à attendre son tour dans les conversations ou les jeux
  4. Difficulté à retarder la gratification

Pendant longtemps, on ignorait la présence du TDAH, mais ces dernières années, il y a de plus en plus de diagnostics.

Alors, est-ce parce qu’il y a de plus en plus de personnes qui souffrent de ce trouble ou est-ce qu’il y a une exagération dans le diagnostic ?

Avec l’avènement des réseaux sociaux, beaucoup de gens posent eux-mêmes le diagnostic sans consulter un médecin.

Avouez-le : combien de personnes connaissez-vous qui prétendent souffrir de TDAH ?

N’avez-vous pas vous-même cru à un moment donné que vous aviez ce problème de déficit ?

Dans ce contexte, il est naturel que la plupart des personnes pensent que le TDAH est surdiagnostiqué !

Est-ce parce que les gens veulent être à la mode ?

Est-ce parce qu’ils souffrent d’un trouble dont ils ne connaissent pas l’existence, alors ils attribuent leurs problèmes au TDAH ?

Par exemple, il peut s’agir de dépression, d’anxiété, de difficultés d’apprentissage ou de traumatismes passés.

Mais le fait que vous avez du mal à rester concentré ou à accomplir une tâche ne signifie pas que vous souffrez de TDAH.

Dans les universités, il y a de nombreux étudiants qui affirment avoir les symptômes du TDAH afin d’obtenir des médicaments qui leur permettent d’étudier plus rapidement ou d’avoir une mémoire plus efficace.

En réalité, le problème du diagnostic va dans les deux sens : chez certains, il est surdiagnostiqué, alors que chez d’autres, il est ignoré.

Ce dernier point est particulièrement vrai pour les adultes qui ont passé toute leur vie à avoir des troubles psychologiques sans en connaître l’origine.

Soit parce qu’ils n’ont jamais demandé d’aide, soit parce qu’ils pensent que le TDAH est un mythe.

Cela peut vous étonner, mais de nombreuses personnes croient fermement que ce trouble a été fabriqué de toute pièce afin de classer toutes les personnes qui ont des problèmes dont on ne connaît pas le traitement.

D’autres affirment également que c’est une échappatoire pour expliquer des mauvais résultats scolaires, une mauvaise éducation ou la fainéantise.

Si le TDAH n’est pas diagnostiqué, il entraîne d’autres problèmes comme le doute et la faible estime de soi.

Cela se transforme alors en cercle vicieux qui mène à la dépression !

Pourquoi le nombre de diagnostics de TDAH a-t-il augmenté en flèche ?

Nous avons mentionné les étudiants qui mentent, mais cela ne suffit pas à expliquer ce phénomène.

Il est indéniable que les erreurs de diagnostics sont aussi présentes.

Après tout, les psychologues sont des êtres humains comme vous et moi, il leur arrive donc de mal interpréter les symptômes.

N’oublions pas que le TDAH ressemble à des troubles comme celui de la personnalité dramatique ou de la personnalité borderline pour ne citer qu’eux.

De plus, les patients qui viennent chercher de l’aide peuvent exagérer leurs symptômes ou même en inventer parce qu’ils en ont entendu parler sur les réseaux sociaux.

Pourtant, même ce facteur ne suffit pas à expliquer l’état actuel du TDAH en France.

En 2021, on estimait que près d’un million de jeunes Français souffraient de TDAH.

L’augmentation du diagnostic est en réalité due à une campagne de sensibilisation menée en 1991 par le gouvernement américain.

Il a fait adopter une loi qui offrait un soutien spécial aux écoles qui accueillaient des enfants avec ce trouble, alors les enseignants avaient tout intérêt de parler aux parents des symptômes de cette maladie.

Ensuite, au début des années 2000, de nouveaux médicaments sont apparus : toutes les publicités vantaient les bienfaits de ces produits miracles pour le TDAH.

Ce trouble est donc devenu profitable à tous points !

Il est vrai qu’il est plus facile de poser un diagnostic et de traiter le trouble, mais cela a aussi donné naissance à des diagnostics erronés.

Mais rappelons-le : il n’y a pas de test pour détecter le TDAH, le psychologue doit donc jouer au détective pour découvrir ce qui se cache dans la tête de son patient.

Les informations doivent venir du patient, de sa famille, de ses collègues et de son passé.

Tout comme l’autisme, le TDAH se situe sur le spectre !

Tous les patients ne présentent pas les mêmes symptômes.

Certains ont une forte capacité à se concentrer sur les détails et ont une mémoire incroyable.

D’autres sont incapables de rester assis pour terminer une tâche et ils ont une mémoire à court terme.

La majorité des patients se trouvent quelque part au milieu.

Pour éviter un mauvais diagnostic, il faut faire attention à quelques questions :

La personne présentant les symptômes a-t-elle de bonnes relations sociales ?

Réussit-elle au travail ?

Peut-elle gérer ses responsabilités ?

Si c’est le cas, le TDAH ne peut pas être diagnostiqué et ces trois questions simples empêchent toute erreur.

De plus, on doit garder en mémoire que le TDAH évolue au cours de la vie.

En fait, les gens pensent que ce trouble est surdiagnostiqué à cause des statistiques : 15 % des personnes ont souffert de cette maladie au cours de leur vie.

Cela affole la population !

Ceci ne signifie pas que ces personnes ont ce trouble actuellement, mais qu’elles ont présenté les symptômes à un moment donné de leur vie.

Le stigma du TDAH

Beaucoup d’informations poussent les gens à penser que ce trouble est surdiagnostiqué :

  • Mauvaise interprétation des statistiques
  • Incompréhension des recherches
  • Incompréhension de l’impact des déséquilibres hormonaux
  • Association du TDAH à la paresse ou au manque d’efforts
  • Stigmatisation des troubles mentaux
  • Rejet des conséquences des traumatismes
  • Incapacité à accepter l’existence des maladies mentales

Toutes ces raisons expliquent pourquoi les gens croient fermement que ce trouble est surdiagnostiqué.

Mais j’ai une clarification à faire pour tous ceux qui rejettent l’existence de cette maladie ou qui croient aux complots gouvernementaux qui essaient soi-disant de nous nuire, d’une façon ou d’une autre :

LE TDAH N’EST PAS SURDIAGNOSTIQUÉ

Comme avec les autres troubles mentaux ou maladies physiques, il est possible de faire des erreurs.

Généralement, ce problème se résout lorsque le psychologue et le patient continuent la thérapie et découvrent le véritable problème.

Ce qui est plus inquiétant est le fait qu’il y a beaucoup de personnes qui souffrent de ce trouble en silence.

Elles ne font pas part de leurs symptômes à leurs proches ou à leur médecin, alors leur TDAH n’est jamais découvert.

Ceci engendre beaucoup de problèmes au quotidien !

À lire aussi : Quand faut-il consulter un pédopsychiatre ?

Pourquoi mettre un terme à une relation peut être la meilleure chose pour vous

Il s’est avéré que le Prince charmant n’était en fait rien d’autre qu’une définition plutôt fidèle du psychopathe.
Voilà ce qui t’attend si tu restes dans une relation amoureuse avec un homme toxique!