Personne n’a le droit de vous imposer sa définition du traumatisme.
Personne n’a le droit de vous dire que vous ne devriez pas être traumatisée par un certain événement.
Nous sommes tous des êtres humains avec nos défauts et nos qualités, avec nos faiblesses et nos forces.
Malheureusement, nous ne sommes pas tous égaux en terme d’éducation, d’enfance, de situation familiale ou d’expériences de vie.
Certaines personnes ont la chance de grandir dans un environnement familial sain avec deux parents émotionnellement et physiquement présents.
Ce qui signifie qu’elles ont développé une idée saine des relations, et elles peuvent utiliser tout ce qu’elles ont appris pour construire des liens forts avec leurs proches.
D’un autre côté, il y a des personnes qui ont eu le malheur de grandir aux côtés de parents narcissiques, violents, négligents ou toxiques.
Ainsi, leur idée de l’amour, de la conscience de soi et du respect est déréglée : elles ne peuvent pas construire des liens sains avec les autres.
Ces événements engendrent des traumatismes qui vous marquent à vie !
Mais ce n’est pas tout : les traumatismes peuvent se présenter sous différentes formes.
Cela peut être le décès d’un proche, une rupture amoureuse violente, une maladie chronique ou des expériences de vie stressantes.
Bref, chaque personne est influencée par autre chose.
Ce qui traumatise une personne ne traumatise pas une autre.
D’ailleurs, comme nous avons chacun des personnalités différentes, nous ne réagissons pas de la même manière face à un événement traumatisant.
Bien entendu, nous ne guérissons pas non plus de la même manière.
Certaines personnes se renferment et essaient de gérer leurs troubles elles-mêmes, alors que d’autres sont plus ouvertes ou choisissent même de suivre une thérapie.
Il n’y a pas de recette miracle !
Malheureusement, beaucoup de gens considèrent ce genre d’expériences comme une compétition : qui a souffert le plus ?
C’est extrêmement malsain !
Donc, vous ne devez jamais laisser les autres vous dicter ce que vous êtes censée ressentir, ni comment vous devez vous comporter.
Si vous avez des doutes quant à vos traumatismes, sachez que vous avez toute la légitimité de ressentir ce que vous ressentez, même si vous êtes dans les situations suivantes :
1. Vous ne pouvez pas vous souvenir de vos traumatismes
C’est une réaction typique pour les gens qui ont vécu des traumatismes violents.
En effet, leur cerveau ne peut pas faire face à la douleur et au stress, alors il s’éteint.
C’est comme s’il créait une boîte à part pour ranger tout ce qui vous fait souffrir pour vous permettre de fonctionner normalement.
En fait, si vous ne vous souvenez pas de vos traumatismes, cela signifie qu’ils étaient vraiment brutaux.
Si vous êtes prête à les affronter, vous pouvez suivre une thérapie pour débloquer ces souvenirs.
2. Vos symptômes ne ressemblent pas à ceux des autres
On en revient au fait que nous sommes tous différents.
Peut-être que vous avez une sœur ou un frère qui a traversé la même situation que vous, ais vos symptômes sont différents.
Peut-être que votre sœur ou votre frère est devenu(e) un(e) maniaque du ménage, alors que vous êtes devenue accro à l’alcool.
Vous avez des mécanismes de défense différents parce que vous avez des caractères différents, mais aussi parce que vous ne vivez pas le traumatisme de la même manière.
Ne vous comparez pas aux autres, car vous devez seulement travailler sur ce que vous ressentez et sur ce qui vous empêche d’avancer.
3. Vous connaissez des gens qui ont vécu des traumatismes plus ‘traumatisants’
C’est la compétition dont je parlais !
Par exemple, vous dites à votre amie que vous avez été traumatisée dans votre enfance parce que vous avez vu des conflits violents entre vos parents, et elle vous répond que cela aurait pu être pire.
Son père n’était pas agressif seulement envers sa maman, mais aussi envers elle.
Il y a des gens qui vous disent cela pour vous faire comprendre qu’ils vous comprennent, mais il y a aussi ceux qui veulent vous prouver qu’ils sont plus forts et plus endurants que vous parce qu’ils ont vécu ‘pire’.
Je sais que le traumatisme est quelque chose qui change votre perception des choses, mais il est important de respecter ce que les autres ont vécu.
4. Vous avez développé des symptômes liés à vos traumatismes tard dans la vie
Il y a des personnes qui ressentent des conséquences dès le traumatisme, mais il y a aussi ceux qui ont développé des problèmes une fois à l’âge adulte ou quand ils deviennent parents.
Il n’y a pas de période idéale pour que les symptômes apparaissent !
Les mécanismes de défense sont parfois si puissants que vos traumatismes ne se révèlent que lorsque vous faites face à un événement qui les déclenchent.
Par exemple, si vous avez vécu des relations abusives avec vos parents, peut-être que vous vous en souviendrez seulement quand vous aurez vous-même des enfants.
Personne n’a le droit de vous juger pour le temps qu’il vous faut pour ressentir cette blessure émotionnelle.
5. Vos traumatismes ont eu lieu il y a des années
Il est extrêmement rare que les symptômes du traumatisme se présentent tout de suite après l’événement.
En fait, cela prend souvent des années : le traumatisme prend racine, vous apprenez à vivre avec et tout d’un coup, un événement vous replonge dans votre souffrance.
Souvent, c’est lorsque les gens ont construit une vie stable et heureuse que ces choses se passent.
Ils se détendent et leur esprit se libère des tensions, c’est là que le traumatisme arrive à la surface.
6. Vous avez l’impression que ce qui s’est passé est votre faute
CE N’EST JAMAIS VOTRE FAUTE !
Je ne vois pas ce que je peux dire de plus : la victime n’est jamais responsable de son traumatisme.
Rien de ce que vous avez fait ou dit n’a provoqué le traumatisme.
Souvent, les narcissiques (parents ou partenaires) manipulent les victimes pour leur faire croire qu’elles ont mérité ce qu’il s’est passé dans le but de ne pas prendre leurs responsabilités.
En faisant cela, votre blessure émotionnelle ne fera que grandir.
7. Vous n’avez parlé de vos traumatismes à personne
Il y a des personnes qui guérissent leurs blessures en parlant et en échangeant leurs expériences avec les autres.
Cela peut être un thérapeute ou des amis : une conversation honnête peut vraiment être cathartique.
Mais il faut comprendre que tout le monde ne fonctionne pas de la même manière.
Personnellement, je préfère garder ces choses-la pour moi, le fait d’en parler ne fait qu’aggraver mon stress et mon anxiété.
Alors, je vous garantis que le fait de se taire ne signifie pas que vous ne souffrez pas ou que vos traumatismes ne sont pas valides.
8. Quelqu’un vous a dit que c’était insignifiant
Oh vraiment ?
Cette personne est-elle un thérapeute ?
Qu’est-ce qui donne le droit aux gens de juger les autres et de les rabaisser ?
Si vous ne pouvez pas soutenir ou écouter une personne qui parle de sa souffrance, éloignez-vous et laissez les personnes qui ont besoin d’une main tendue trouver de l’aide.
Si une personne a été blessée par un événement, elle a été blessée par cet événement, un point c’est tout !
Qui sommes-nous pour juger ce qui peut être traumatisant ?
9. Il vous a fallu beaucoup de temps pour comprendre que la situation était traumatique
Prenons l’exemple de la famille toxique : vous ne vous rendez pas compte que vos parents sont narcissiques ou abusifs tant que vous ne vous éloignez pas de la situation.
Pour vous, les cris, les insultes, etc. font partie de la routine et vous pensez que c’est comme cela que les couples se montrent leur amour.
Ce n’est que lorsque vous rencontrez un homme qui vous aime et sa famille que vous comprenez que vous avez été scarifiée par vos propres parents.
Ainsi, il est normal qu’il vous ait fallu du temps pour réaliser que votre famille est la source de beaucoup de traumatismes.
10. Une autre personne qui a vécu la même situation pense que ce n’est pas traumatique
Encore une fois : nous sommes tous différents !
De plus, il est impératif de comprendre que les gens mentent souvent.
En effet, certaines personnes ne veulent pas admettre leurs blessures et leurs traumatismes, car elles pensent que cela montre qu’elles sont vulnérables.
Pour elles, c’est comme une admission de culpabilité, de peur, de faiblesse.
Ainsi, ce n’est pas parce qu’une personne vous dit qu’elle a vécu la même chose que vous et qu’elle n’est pas traumatisée que c’est vrai.
D’un autre côté, il y a aussi des gens qui ont une armure plus dure, simplement parce qu’ils ont vécu d’autres traumatismes qui les ont forcés à s’endurcir.
VOTRE TRAUMATISME EST TOUJOURS LÉGITIME !
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