Existe-t-il une différence entre les décisions rationnelles et les décisions émotionnelles ?
La logique est quelque chose que l’on peut qualifier de très formel. Elle permet notamment de mettre en lumière les règles formelles d’une manière précise de penser.
En revanche, l’émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. C’est une façon d’interpréter les circonstances réelles de la situation dans laquelle vous vous trouvez.
On a tendance à penser que la prise de décision doit automatiquement se faire avec le cœur ou l’esprit.
D’un côté, cette idée est vraie. Tous les jours, on doit faire face à deux optiques mentales qui peuvent complètement changer notre perception de la réalité.
D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il vaut mieux prendre des décisions avec la tête froide ? C’est-à-dire après avoir pris le temps de réfléchir rationnellement à toutes les options qui se trouvent devant nous.
Pourtant, les meilleures décisions sont celles qui sont prises en accordant l’instinct à l’expérience passée et la logique à l’émotion.
Ainsi, on peut dire avec certitude que personne n’est capable de prendre une décision par le seul biais de ses émotions ou de sa logique la plus froide.
En effet, le cerveau humain est un organe extrêmement connecté donc chacune de ses parties a un lien étroit avec les autres.
Mais, comment ça marche exactement ? C’est assez simple… Le cortex préfrontal, c’est-à-dire la partie du cerveau qui analyse, entretient un lien constant avec les zones profondes du cerveau.
Or, ces zones sont liées aux émotions. Pourtant, même si on peut clairement dire que la logique et les émotions sont liées, il y a tout de même une information cruciale qu’on ne doit pas négliger.
Les émotions ont toujours la priorité ! En effet, en tant qu’être humain, nous sommes programmés pour être des créatures émotionnelles.
Votre état émotionnel peut grandement affecter votre capacité à prendre des décisions.
Si vous expliquez à l’une de vos amies que vous avez décidé de déménager à l’autre bout de la France sur un coup de tête, vous allez passer pour quelqu’un de complètement fou.
Cette impulsion, intuition ou nécessité incontrôlable vous pousserait à faire une grosse erreur. Bref, prendre une décision sous le coup des émotions serait inacceptable.
En effet, elles vous servent presque de guide dans vos choix de la vie de tous les jours.
Donc, prendre des décisions en fonction de vos émotions n’est pas une mauvaise chose. Le problème se présente lorsque vos choix sont UNIQUEMENT basés sur celles-ci.
En effet, vous devez être honnête avec vous-même. Si vous écoutez seulement vos émotions, vous allez faire des erreurs en pagaille.
Pourtant, elles sont essentielles à notre survie. En effet, les émotions nous poussent à entretenir des liens avec les gens de notre entourage et nous forcent à agir afin que nos besoins et nos envies soient satisfaits.
Bref, elles sont la fondation de notre équilibre interne. Et, même si on a longtemps pensé que les émotions étaient automatiquement liées à l’irrationnel, des études scientifiques commencent à prouver le contraire.
Faire la différence entre les bonnes et les mauvaises émotions.
En effet, une étude menée par l’Université de Columbia stipule que les émotions peuvent également être logiques.
Mais, pour que vos décisions prises sous le coup des émotions soient rationnelles, vous devez d’abord vérifier dans quel état d’esprit vous vous trouvez.
En effet, il y a des états émotionnels défavorables qui peuvent complètement voiler votre jugement.
Et, cela est causé par le manque d’harmonie ou d’équilibre intérieur. Ainsi, dans notre société moderne, on a plutôt tendance à cacher sous le tapis, le problème que nous ne sommes pas prête à affronter.
Or, si on choisit de cacher un problème alors cela crée tout de suite un déséquilibre puisque l’un de nos besoins ou l’une de nos envies n’est pas satisfait(e).
Et, s’il y a un déséquilibre en notre for intérieur, les décisions prises à ce moment-là peuvent être de très mauvais choix.
Les trois facteurs qui peuvent vous pousser à prendre de mauvaises décisions.
Comme je l’ai déjà dit, les meilleures décisions sont celles prises par la logique ET les émotions.
Donc, comme vous l’avez sûrement compris, vos émotions doivent jouer en votre faveur si vous voulez être en mesure de prendre une bonne décision.
Pourtant, il existe trois cas qui ne vous permettent pas de réfléchir rationnellement.
En effet, trois situations où votre esprit est coupé de la réalité car votre concentration psychologique est très limitée.
L’excitation
Lorsque vous êtes trop heureuse, enthousiaste ou joyeuse, vous vous laissez porter par l’impulsivité.
Or, cette émotion donne rarement des résultats positifs. En effet, prendre une décision sur un coup de tête n’est pas la meilleure façon de prendre une décision.
L’anxiété
Le stress et les troubles de l’humeur sont les premiers signes de l’anxiété. Cet état d’esprit vous empêche de réfléchir et d’analyser la situation avec du recul.
Donc, forcément, vous prenez des décisions qui vous pouvez regretter plus tard.
La tristesse
Lorsque vous prenez une décision quand vous êtes au plus bas, vous rabaisser vos standards.
Donc, vous vous contentez de ce qu’on vous offre ou du strict minimum. La tristesse vous empêche, en effet, d’être exigeante vis-à-vis de vous-même.
En réalité, les émotions sont les meilleures alliées de la logique.
En effet, elles sont plutôt une partie indispensable de notre logique. Donc, vous devez complètement être consciente de leur présence.
Voilà pourquoi il est extrêmement important de travailler sur votre intelligence émotionnelle.
C’est-à-dire sur votre capacité à comprendre, gérer et interpréter les émotions. Mais, vous devez comprendre que pour prendre des décisions basées sur la logique et les émotions qui va vous être bénéfique sur le long terme, vous devez éviter les quatre pièges suivants.
L’effet de halo
Pour faire simple, l’effet de halo c’est lorsque votre prise de décision est influencée par une idée que vous avez déjà à propos de ce sujet.
Un exemple… Si votre meilleur ami vous dit que le nouveau restaurant qui a ouvert ses portes en bas de chez vous a un menu très limité et des plats pas très bons, vous allez inconsciemment éviter de le choisir quand vous voudrez sortir dîner.
Même si vous n’avez aucune expérience personnelle avec le-dit restaurant, vous avez une perception qui dupe votre opinion.
Le biais d’ancrage mental
Vous n’en êtes peut-être pas consciente mais instinctivement, vous faites plus attention aux informations que vous avez réussi à collecter en premier.
Ainsi, les éléments qui sont arrivés plus tard n’ont plus beaucoup d’importance pour vous.
Alors, votre processus de décision est bloqué par votre ancrage mental qui ne vous permet pas de voir plus loin que le bout de votre nez.
Le biais de disponibilité
Le problème ici est le fait que vous preniez une décision avec les informations qui vous sont déjà à portée de main.
Ainsi, vous ne faites aucune recherche et vous ne prenez pas le temps d’analyser la situation.
En effet, vous vous précipitez vers une décision basée sur des informations limitées et incomplètes.
Le biais de confirmation
Si vous prenez des décisions qui reposent simplement sur des informations que vous avez sélectionnées parce qu’elles allaient dans le sens de votre réflexion, vous allez faire le mauvais choix.
Ainsi, en mettant automatiquement de côté les informations qui ne confirment pas votre façon de penser, vous négligez des idées qui peuvent être très utiles.
Les étapes de la prise de décision.
Pour être plus efficace dans votre prise de décision, vous devez apprendre à peser le pour et le contre de chacun de vos choix.
En fait, en pondérant votre décision, vous allez obtenir une image plus claire de la situation réelle dans laquelle vous vous trouvez.
Et, pour ce faire, vous pouvez utiliser la matrice de décision. Quand vous devez faire un choix, vous avez beaucoup d’informations à votre disposition.
Or, faire le tri peut être un véritable calvaire. Donc, vous pouvez faire des erreurs ou prendre une mauvaise décision simplement parce que vous êtes accablée par la quantité des informations.
La matrice de décision vous permet de lister tous vos choix dans un tableau afin de pouvoir évaluer précisément chaque critère.
Et, alors, la prise de décision devient beaucoup plus facile. Cette matrice consiste en huit étapes.
1. Clairement identifier la décision que vous souhaitez prendre.
Pour vous aider à mieux comprendre le fonctionnement de la matrice de décision, nous allons prendre un exemple.
La première étape consiste à précisément définir le choix que vous désirez faire.
Pour le besoin de cette expérience, je vais prendre un exemple :
Est-ce que je dois quitter mon travail ?
2. Faire la liste de tous vos choix
Une fois que vous avez clairement défini la décision que vous voulez prendre, vous allez identifier les choix qui s’offrent à vous.
Quitter votre travail implique soit que vous en trouviez un autre, soit que vous preniez une année sabbatique soit que vous vous concentriez sur votre passion pour essayer de vivre de celle-ci.
3. Préparer une liste de tous les critères qui vont vous permettre de faire un choix.
Votre décision est liée à plusieurs critères. Dans le cas d’une démission, vous pouvez par exemple prendre en compte les points suivants :
Est-ce que vous avez suffisamment d’argent pour vivre sans emploi pendant une période de temps ? – C’est le côté financier.
Quelles sont les opportunités professionnelles dans votre ville ? – C’est l’accès au travail.
Qu’est-ce que vous savez faire d’autre ? – C’est le talent.
Est-ce que vous allez vivre plus sereinement ? – C’est la qualité de vie.
Est-ce que vous allez avoir l’opportunité d’apprendre de nouvelles choses ? – C’est le développement personnel.
Une fois que vous avez décrit les critères, vous devez les lister par ordre d’importance.
Ainsi, vous donnez une notre entre 1 et 5 à chacun des critères. C’est ce qu’on appelle la pondération des critères.
Par exemple : Finances (5/5) ; Accès (3/5) ; Talent (2/5) ; Qualité de vie (1/5) ; Développement (4/5).
4. Créer la matrice de décision.
Une fois tous ces éléments définis, il ne vous reste plus qu’à créer la matrice de décision.
5. Noter chacun des choix de 0 à 5.
Ensuite, vous devez attribuer une note à chaque critère qui définit vos choix primaires.
Par exemple, dans notre cas, si vous pensez que voyager va vous permettre de travailler sur votre développement personnel, vous pouvez inscrire 4 sous la case « Opportunités ».
Vous obtenez alors :
6. Calculer le total obtenu pour chacun des choix proposés.
Une fois que vous avez attribué une note à chaque critère de chaque choix, vous pouvez faire l’évaluation de chaque choix.
Pour cela, vous devez multiplier la note d’évaluation par la pondération. Par exemple, dans notre cas, vous devez faire 4 x 4.
Vous obtenez quoi ? 16, bien évidemment. Puis, vous faites cela pour chaque critère et chaque choix !
7. Additionner la note totale.
Enfin, vous devez additionner chaque note pondérée dans le but d’obtenir le total pondéré.
Par exemple, pour le voyage, vous avez : 10 + 6 + 8 + 4 +16 = 44
Ensuite, vous faites ça pour chacun des choix.
8. Prendre la décision finale.
Vous voilà enfin à la dernière étape. Il ne vous reste plus qu’à prendre une décision.
Or, il n’y a rien de plus facile. Votre choix doit être celui qui a la note la plus élevée.
Dans notre cas, votre meilleure option est de chercher un nouvel emploi !
Vous voyez cette matrice de décision vous permet de faire un choix basé sur les émotions et la logique.
Et, elle vous aide à garder tous les critères en tête afin que vous ne vous perdiez pas dans l’accumulation d’informations.
Vous ne devez pas non plus chercher la perfection. Ainsi, vous devez accepter l’idée que vous allez parfois faire des erreurs.
Et, c’est tout à fait normal. Cela fait partie du processus de prise de décision. D’ailleurs, vous débarrasser du fardeau de la perfection va vous permettre d’utiliser votre logique et vos émotions de manière plus rationnelle.
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