L’auto-sabotage, beaucoup d’entre nous l’utilisons, consciemment ou pas.
Qu’il s’agisse de relations, d’objectifs personnels (comme la perte de poids, faire de l’exercice) ou de projets au travail, comprendre les racines de ce comportement peut nous aider à trouver des solutions qui rendront nos vies plus agréables et moins conflictuelles.
Quels sont les comportements d’auto-sabotage ?
L’auto-sabotage est ce qui se produit lorsque vous avez un plan, que vous avez l’intention de respecter votre plan et puis… en fait non.
Pour une raison quelconque, vous sabordez vos chances de succès parce que vous vous retrouvez gêné(e) à un moment ou l’autre lors de la réalisation de ce plan.
Vous faites le contraire de ce qui était prévu, vous êtes distrait(e) par quelque chose qui n’a rien à voir ou alors vous commencez à paniquer et vous vous arrêtez en cours de route.
En agissant de la sorte, vous vous créez une douleur inutile et un stress auto-généré.
Les comportements d’auto-sabotage peuvent varier : de la procrastination en passant par l’automédication, la malbouffe, l’alcool ou les drogues, aux chose addictives en général comme la télévision ou les jeux vidéo.
Identifiez les schémas
Pour arrêter de vous saboter, vous devez d’abord reconnaître quand vous vous mettez des bâtons dans les roues.
Parfois, nous en sommes profondément et douloureusement conscient(e)s… Comme lorsque nous nous retrouvons à perdre notre temps sur des choses futiles avant de nous occuper de celles qui sont vraiment importantes (alias la procrastination).
Ou quand nous achetons impulsivement un paquet de chips alors que nous essayons de manger plus sainement.
Cela se produit souvent dans les relations.
Par exemple, lorsque vous vous sentez en compétition avec les parents d’un copain de votre enfant, vous pourriez vous lancer dans un cycle passif agressif à leur encontre, en sachant pertinemment que cela ne vous ressemble pas.
Pour arrêter de vous saboter, vous devez déterminer vos schémas de comportement, puis trouver des moyens créatifs de les contrecarrer et de prendre de nouvelles habitudes.
Voici quelques-unes des stratégies pratiques que je vous suggère.
Connaissez vos schémas de pensées typiques
Notre personnalité et nos expériences de vie nous prédisposent à utiliser une manière de réagir plutôt qu’une autre, mais celles-ci peuvent être faussées dans la majorité des situations.
Par exemple, les personnes sujettes à l’anxiété ont tendance à être hyper vigilantes aux signes de menace et à détecter les menaces qui n’existent pas vraiment. Les problèmes semblent toujours plus importants qu’ils ne le sont réellement.
Comment gérer cela ?
Quand ces gens prennent conscience de ce biais de pensée, la solution est d’en tenir compte dans leurs jugements.
Il faut écarter la réaction initiale et revenir en arrière. Examiner ces demandes avec un regard neuf.
Ils devraient se dire explicitement : « Mon cerveau réagit à cela comme si c’était une menace alors que c’est probablement une opportunité. »
Développez une réelle compréhension de vos propres pensées
Cela est possible avec un peu d’effort et de réflexion.
Vous avez peut-être tendance à vous inquiéter que les gens soient en colère contre vous alors que ce n’est généralement pas le cas ? Ou alors vous avez la fâcheuse manie d’imposer vos normes perfectionnistes aux autres et cela nuit à vos relations ? Ou vous avez tendance à trop hésiter quand il faut prendre des décisions ?
Lorsque vous comprendrez parfaitement comment vous réfléchissez, vous pourrez corriger les erreurs liées à ces processus automatiques et cela deviendra plus facile et presque naturel avec de la pratique.
Prioriser les comportements qui réduisent votre stress
Lorsque vous réduisez votre « encombrement mental », vous aurez plus de temps et d’énergie pour corriger vos pensées et vos attitudes.
Dans la vie moderne, il est extrêmement facile de se retrouver à « être trop occupé(e) ».
Une habitude d’auto-sabotage très courante consiste à penser que nous nous souviendrons de quelque chose… et puis d’oublier. Pour contourner cela, prenez des notes !
Dans votre vie professionnelle et familiale, vous pouvez aussi adopter quelques astuces.
Par exemple, moi, au lieu d’avoir un pot à stylos et ciseaux dans une seule pièce de la maison, j’en ai dans trois pièces différentes.
Cela rend beaucoup moins probable que je doive interrompre le flux de mes pensées juste parce que j’ai besoin de ciseaux et suis dans la mauvaise pièce.
Des stratégies comme celles-ci permettent de gagner du temps et, plus important encore, de vous libérer mentalement.
Mettez en place des règles précises pour la prise de décision
Si vous pouvez réduire la fatigue mentale de la prise de décision, vous aurez plus d’énergie pour d’autres choses.
Une façon d’y parvenir est d’utiliser un système strict de règles (aussi appelé heuristique), visant à produire un bon résultat, la plupart du temps et avec un minimum d’effort. Le tout basé sur des expériences précédentes.
Vous devrez développer vos propres règles en fonction de votre personnalité, de votre situation et de vos préférences.
Par exemple, ce qui fonctionne pour quelqu’un qui est trop hésitant ne conviendra probablement pas à quelqu’un qui est trop impulsif.
Une règle qui marche souvent serait : « Qu’est-ce qui est essentiel et qu’est-ce qui est accessoire ? »
Apprenez à apprécier les tous petits efforts
Au fil du temps, même de minuscules améliorations s’additionnent considérablement.
Il peut être extrêmement utile de vous demander : « Comment pourrais-je améliorer cela d’un pour cent ? » au lieu de « Comment puis-je éliminer complètement cette habitude de sabotage ? »
Utilisez de vraies stratégies pour lutter contre l’évitement et la procrastination
Lorsque nous tergiversons ou prenons la fuite face à un problème, notre anxiété aura tendance à augmenter.
Souvent, les gens qui tergiversent ne pensent pas à utiliser une stratégie !
En identifiant vos six ou sept stratégies préférées, vous en aurez toujours une qui sera pertinente et qui semblera réalisable dans une situation particulière.
En voici quelques-unes pour vous aider :
– Pour un projet, listez-en chaque étape du début à la fin. Découpez ensuite ces tâches en journées, en indiquant lesquelles doivent absolument être réalisées quotidiennement. Ces listes de tâches spécifiques vous aident à utiliser de petites périodes de temps. Si vous disposez de cinq ou dix minutes, vous pouvez effectuer une toute petite étape.
– Réduisez les tâches relativement peu importantes au strict minimum. Les perfectionnistes hurleront mais c’est comme ça qu’ils/elles avanceront plus efficacement !
– Imaginez que vous allez sous-traiter une tâche et écrivez les instructions que vous donneriez à quelqu’un d’autre. Cela peut vous aider à simplifier vos attentes si vos exigences envers quelqu’un d’autre étaient plus raisonnables que vos exigences envers vous-même.
Les stratégies que vous préférez peuvent changer au fil du temps, mais le fait d’avoir une grande liste à choisir vous permet d’en essayer de nouvelles lorsque les anciennes ne fonctionnent pas ou plus.
À mesure que vos circonstances de vie changent (comme devenir parent ou changer de rôle professionnel), vous devrez probablement explorer de nouvelles stratégies.
Identifiez vos décisions « apparemment non pertinentes »
C’est un concept qui vient du traitement des dépendances.
Par exemple, un alcoolique en convalescence pourrait décider d’appeler un vieux copain buveur, juste pour lui dire bonjour et puis ça se transforme en sortir faire une balade au parc et on devine la suite.
On constatera que cette décision apparemment anodine pourrait le pousser sur la pente glissante de la reprise d’abus d’alcool. Et qu’il le savait sûrement.
Vous pouvez utiliser ce même concept pour comprendre des comportements beaucoup moins destructeurs, mais malgré tout handicapants.
Par exemple, réaliser que si vous commencez une nouvelle tâche dans les 30 minutes suivant le moment où vous prévoyez de quitter le travail, il est fort probable que vous partirez en retard.
Ou, si vous avez tendance à être en retard à des rendez-vous, vous pouvez apprendre à reconnaître votre comportement de sabotage qui est de traîner sur les réseaux sociaux lorsque vous devriez à la place vous préparez pour être à l’heure.
Il peut être très satisfaisant de comprendre votre propre psychologie et vos schémas personnels.
Pratiquez l’acceptation (de soi et des autres)
Faire des changements dans votre vie demande du temps et de l’énergie.
Une autre façon de libérer vos réserves cognitives et émotionnelles est de pratiquer l’acceptation.
Demandez-vous : « Quels aspects de la réalité puis-je accepter au lieu de ruminer sur ceux-ci ou de harceler les autres à leur sujet ? »
Cela pourrait être d’accepter certains traits de votre partenaire, une erreur humaine occasionnelle, des changements au travail ou quelque chose d’aussi simple que votre enfant qui aime un aliment un jour et le rejette le lendemain.
Lorsque vous pouvez laisser tomber la colère, l’anxiété et la frustration à propos de ce genre de choses qui ne sont de toute façon pas sous votre contrôle, vous aurez plus de concentration et d’énergie pour lutter efficacement contre votre auto-sabotage.
Voilà ! J’espère que cet article vous aura aidé(e) à découvrir à quoi ressemblent vos comportements d’auto-sabotage et comment y remédier.
En suivant ces conseils et bien d’autres, vous pourrez vous libérer et explorer de nouvelles opportunités, travailler plus efficacement et améliorer vos relations !
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Il s’est avéré que le Prince charmant n’était en fait rien d’autre qu’une définition plutôt fidèle du psychopathe. Voilà ce qui t’attend si tu restes dans une relation amoureuse avec un homme toxique!