L’autorité parentale est une combinaison de respect de l’enfant et de confiance envers le parent.
L’autorité doit être distinguée de l’autoritarisme, car ces deux concepts sont souvent assimilés.
Pourtant, comprendre la différence déterminera deux styles d’éducation très différents.
L’autorité est définie comme la notion de pouvoir.
L’interprétation originale du mot ‘autorité’ peut être interprétée comme alimentation ou augmentation, c’est-à-dire que l’autorité d’une personne envers une autre est une relation dans laquelle la personne ayant de l’autorité « nourrit » l’autre personne avec sa position hiérarchiquement plus élevée.
Dans la relation parent-enfant, le parent est l’autorité de l’enfant, car c’est lui qui le nourrit et le fait grandir physiquement et mentalement et le construit en tant que personnalité complète.
Cela signifie qu’il existe une hiérarchie verticale claire et que l’on sait qui occupe quelle position.
Cependant, le concept d’autorité est compromis par certains en raison de son identification avec le concept d’autoritarisme.
Or, ce sont deux concepts contradictoires !
L’autoritarisme est une relation qui favorise un respect excessif de l’autorité du gouvernement ou de la personnalité, ce qui provoque une relation dans laquelle il n’y a pas d’égalité des participants ni d’expression et de satisfaction de leurs besoins.
Il n’y a pas de dignité égale !
Le respect et la crainte sont attachés à ces concepts.
Le respect est ressenti pour les personnes qui se distinguent par des caractéristiques hautement cotées dans le système de valeurs.
La crainte est un respect apparent, car elle est née de la peur, dans cette relation personne ne se sent bien.
Une autorité saine est toujours positive, elle inclut la compréhension, elle est nécessaire et elle constitue un bon soutien pour l’autre personne, ce qui développe un respect sain.
L’autoritarisme est un rôle conflictuel dans lequel les personnes autoritaires sont subordonnées à l’autorité comme modèle, qu’elles veulent appliquer aux autres.
Lorsque nous usons de l’autorité envers les parents, nous excluons nécessairement la rigueur qui inspire la crainte et une obéissance inconditionnelle.
L’autoritarisme repose sur la dépendance de l’enfant à l’égard de ses parents, sur son pouvoir et sur la manipulation de sa peur.
L’enfant perçoit ces parents comme imprévisibles, peu sûrs d’eux, qui prennent leurs distances et qui deviennent émotionnellement froids.
Il existe un niveau élevé de contrôle parental et l’accent est mis sur l’obéissance.
Pour y parvenir, le parent autoritaire utilise des mesures punitives et violentes pour mettre fin à l’obstination de l’enfant.
Or, un parent ne doit pas exiger à tout prix l’obéissance : les enfants ne doivent pas accepter tout ce que les parents demandent seulement parce qu’ils le demandent.
L’autorité du parent est le désir d’avoir un enfant coopératif, et non soumis et aveuglément obéissant.
S’il élève un enfant coopératif, celui-ci répondra aux attentes des parents, il comprendra et acceptera la coopération.
Il écoutera et changera de comportement parce qu’il fait confiance à ses parents, parce qu’il perçoit le changement comme un besoin et non comme un diktat.
Bref, il ne se comportera pas bien uniquement par peur de la punition parentale.
Ainsi, être un enfant obéissant est une bonne chose, dans le sens d’accepter une coopération avec les parents dans laquelle l’enfant est guidé pour parvenir à une connaissance personnelle et a la possibilité d’exprimer son opinion sans crainte et de changer son comportement pour devenir acceptable.
L’obéissance par peur est inacceptable, car elle ne contribue pas au développement émotionnel et cognitif de l’enfant.
De plus, cela a un effet négatif sur la confiance en soi !
Ne pas comprendre la différence, c’est mal interpréter cet objectif comme s’il était désormais moderne d’élever un enfant désobéissant.
L’obéissance peut aussi être aveugle !
Le désir d’être toujours un enfant bon et obéissant peut entraver l’apprentissage et limiter l’espace de liberté de recherche, de questions et de réponses sur tout ce qui doit être appris et préparé à l’âge adulte.
Nous n’équiperons l’enfant pour la vie que s’il a développé l’estime de soi et la confiance en soi pour affronter tous les défis de la vie.
Nous y parviendrons si nous ne l’avons pas protégé de la vie, ou si nous ne l’avons pas éloigné de certaines situations sans le préparer à ces expériences, pensant que cela ne peut pas arriver à notre enfant.
Tout peut arriver, même au meilleur des parents !
Il devra juste faire face à des problèmes plus complexes que ceux que nous résolvions quand il était petit.
Alors, comment faire preuve d’autorité sans effrayer son enfant ?
Il est important pour le développement et le bien-être de votre enfant d’établir une relation d’autorité avec lui tout en maintenant une relation positive et enrichissante.
Vous pouvez atteindre cet équilibre en utilisant des techniques d’autorité, qui consistent à fixer des limites et des attentes claires tout en apportant un soutien émotionnel.
Bref, l’idée est d’éviter de menacer votre enfant ou de lui faire peur.
En effet, avec ce genre d’attitude, vous allez créer des traumatismes et votre relation, une fois qu’il deviendra adulte, sera détruite.
Si vous voulez avoir de l’autorité tout en préservant votre relation parent-enfant, voici ce que vous pouvez faire :
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Soyez cohérent
Fixez des règles et des conséquences claires et cohérentes pour le comportement de votre enfant.
Lorsqu’il sait à quoi s’attendre, il est moins susceptible de se sentir anxieux ou craintif.
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Communiquez ouvertement
Encouragez une communication ouverte et honnête avec votre enfant.
Écoutez ses préoccupations et ses sentiments, et validez ses émotions.
Cela permet d’instaurer un climat de confiance et une relation parent-enfant solide.
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Expliquez les raisons
Lorsque vous établissez des règles et des limites, expliquez-en les raisons.
Cela aide votre enfant à comprendre le but et la nécessité de ces règles, ce qui peut réduire la résistance.
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Offrez des choix
Donnez à votre enfant des choix adaptés à son âge dans les limites que vous avez fixées.
Cela peut l’aider à avoir un sentiment de contrôle et d’autonomie tout en respectant les règles.
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Utilisez le renforcement positif
Félicitez et récompensez votre enfant lorsqu’il se comporte bien ou respecte les règles.
Le renforcement positif peut l’inciter à continuer à faire des choix positifs.
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Évitez les punitions corporelles
Évitez la discipline physique, car elle peut être traumatisante et néfaste.
Privilégiez plutôt les méthodes de discipline non violentes qui enseignent à votre enfant les conséquences et la responsabilité.
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Donnez l’exemple d’un comportement approprié
Les enfants apprennent souvent par l’exemple !
Montrez le comportement et les valeurs que vous voulez inculquer à votre enfant par vos propres actions.
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Faites preuve d’empathie et validez les émotions
Lorsque votre enfant est contrarié ou frustré, reconnaissez ses sentiments et faites preuve d’empathie à son égard.
Faites-lui comprendre qu’il est normal de ressentir une certaine chose, même si son comportement doit changer.
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Temps morts et conséquences
Si le comportement de votre enfant ne convient pas, imposez-lui des temps d’arrêt ou d’autres conséquences proportionnelles à la situation.
Expliquez-lui les conséquences à l’avance, afin qu’il comprenne le résultat potentiel de ses actions.
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Soyez patient
Être parent peut être difficile et les enfants font des erreurs.
La patience est essentielle pour guider le développement de votre enfant.
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Demandez l’aide d’un professionnel si nécessaire
Si vous avez du mal à maintenir votre autorité ou si le comportement de votre enfant vous préoccupe constamment, envisagez de demander l’aide d’un psychologue pour enfants ou d’un thérapeute familial qui pourra vous conseiller et vous soutenir.
N’oubliez pas qu’une éducation efficace implique une combinaison d’autorité, d’amour et de soutien.
En maintenant des limites et des attentes claires tout en répondant aux besoins émotionnels et psychologiques de votre enfant, vous pouvez l’aider à devenir un individu équilibré et confiant sans l’effrayer ou le traumatiser.
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