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Lettre ouverte aux parents qui cachent leurs traumatismes infantiles

Lettre ouverte aux parents qui cachent leurs traumatismes infantiles

Mes chers parents, je sais que vous souffrez…

Je sais que vous regardez vos enfants avec beaucoup d’amour, mais aussi beaucoup de douleur.

Pourtant, votre histoire n’est pas une succession de toxicité et de négativité.

Au contraire, il y a une lumière au bout du tunnel.

D’ailleurs, il y a quelque chose que je veux vous dire.

Voici donc ma lettre ouverte à tous les parents qui portent en eux de profondes blessures émotionnelles et des traumatismes infantiles qui contrôlent leur vie.

À tous les parents qui ont grandi dans un environnement familial rempli de violence, de négligence et de honte

La toxicité et la violence ne sont pas toujours visibles.

Je sais que l’on vous a sûrement dit que vous ne devriez pas vous plaindre, car « au moins » vos parents ne vous frappaient pas.

Mais est-ce vrai ?

Peut-être que vous avez souffert de violence physique, mais que vous n’avez jamais voulu en parler.

Ce qui est clair, c’est que vous avez souffert de violence émotionnelle, et peu de gens comprennent la gravité de votre situation.

L’abandon, la négligence, la dégradation et l’ignorance peuvent être tout aussi violents que les coups.

Ces comportements toxiques créent des blessures émotionnelles que vous portez dans votre vie adulte.

Et quand vous devenez parent, tout vous revient dans la figure.

En regardant vos enfants, vous comprenez à quel point vous avez été maltraités par vos propres parents.

Jamais vous ne vous imagineriez dire à vos enfants qu’ils sont stupides ou insignifiants.

Jamais vous ne pourriez les ignorer alors que vous les voyez pleurer.

Vous devez faire beaucoup d’efforts au quotidien pour ne pas laisser les cris et les pleurs de vos enfants déclencher une réaction violente chez vous.

Vous les voyez se battre et jeter des jouets les uns sur les autres, et cela vous rappelle vos mauvais souvenirs.

Alors, vous devez prendre sur vous pour rester calme.

Clairement, vous comprenez bien que vous n’avez aucun contrôle sur vos enfants.

Ils doivent jouer, sauter et crier, c’est bon pour leur développement.

Mais ce qui vous énerve particulièrement, c’est le fait que vous ne pouvez pas contrôler votre environnement, ni les demandes physiques et sensorielles de vos enfants.

Pourtant, il est important que vous compreniez que vos efforts et vos luttes ne passent pas inaperçus.

Rappelez-vous : vos blessures émotionnelles vivent au plus profond de vous !

Cette douleur et ces traumatismes se cachent dans la partie de votre cerveau qui contient vos souvenirs inconscients.

C’est-à-dire que vous avez beaucoup d’informations stockées dont vous n’êtes même pas conscients.

Votre cerveau a créé une barrière étanche entre votre subconscient et ces souvenirs douloureux pour vous permettre de fonctionner normalement.

Cet endroit contient des données qui ne sont même pas inscrites dans une langue que vous pouvez actuellement comprendre.

Votre mémoire musculaire et émotionnelle les préserve jusqu’à ce que vous ne puissiez plus stocker quoi que ce soit.

Ainsi, quand vous êtes fatigués ou dépassés par les événements, tout explose en vous.

Vous avez l’impression de traverser un mauvais burn-out.

Quand vous essayez de jongler entre trop d’obligations en même temps, la partie de vous qui vivait avec la peur et la honte pendant si longtemps est activée.

En même temps, la partie de vous qui veut serrer vos enfants dans vos bras et les tenir fort disparaît.

À ce moment-là, vous réagissez parfois de manière agressive ou imprévisible.

Il est impossible d’oublier ce que vous avez vécu !

Les psychologues disent souvent que l’on ne doit jamais passer nos traumatismes d’enfance à nos enfants.

C’est facile à dire, mais difficile à faire !

En fait, je dirais même que c’est un objectif inaccessible qui nous force presque à nous voir comme des perdants.

Je vous promets que vous allez transmettre certains de vos traumatismes à vos enfants, malgré tous vos efforts.

Ainsi, le but ne devrait peut-être pas être de ne pas transmettre nos blessures, mais plutôt d’en transmettre moins.

En effet, vous devez transférer moins de douleur à vos enfants que ce que vos propres parents vous ont transféré.

Ensuite, tout ce que vous pouvez faire, c’est d’espérer que vos enfants en transmettront encore moins à leurs propres enfants.

La guérison émotionnelle prend du temps et c’est un travail générationnel.

Vous ne pouvez pas porter seuls le poids de la cicatrisation des blessures que vous avez reçues en héritage.

Heureusement ou malheureusement, ce poids repose sur des décennies et même des siècles.

Vous ne devez donc pas vous sentir coupable pour ce que vous n’êtes pas en mesure de changer.

La guérison est un travail de groupe, il n’est donc pas juste que vous vous imposiez ce fardeau.

Vous devez donc être gentils et doux avec vous-mêmes durant ce processus.

Prenez le temps d’admirer tout ce que vous avez déjà accompli et votre petite famille.

Vous avez créé une vie extraordinaire pour vos enfants et vous, et la plupart du temps, vous êtes heureux.

Tout au long de votre vie, vous avez fait preuve de force, de persévérance et de tolérance pour vaincre vos démons.

Vous méritez chaque gramme d’amour que vos enfants vous donnent, alors ne doutez jamais de votre valeur.

Vous faites un travail incroyable, pas malgré vos imperfections, mais plutôt grâce à tout ce que vous êtes.

Vous êtes des parents présents, doux et empathiques.

Les personnes que vous avez été, que vous êtes et que vous serez, apprennent à vos enfants que l’impossible est possible.

Vous leur montrez qu’avec l’amour de vos proches, vous devenez invincibles.

Votre chemin est encore long, mais vous ne baissez jamais les bras.

Et c’est pour cela que vous êtes des êtres humains incroyablement sincères et importants.

Vous êtes des parents du tonnerre !

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