J’ai perdu mon bébé l’année dernière, je n’en ai pas parlé ouvertement, mais je l’ai dit à ma meilleure amie.
Mon mari et moi avons passé sept ans à essayer de tomber enceinte.
Alors, quand je suis tombée enceinte la première fois, j’ai été heureuse et excitée.
Honnêtement, la grossesse n’a pas été une partie de plaisir, mais c’était mon rêve, alors j’étais prête à tout accepter.
Entre les vomissements, les douleurs et les nuits sans sommeil, je m’accrochais à mon rêve d’être maman.
Puis, le jour de l’accouchement, la peur a disparu parce que je n’avais qu’une hâte : serrer mon bébé dans mes bras.
J’ai donc été courageuse et patiente, ma récompense a été immense.
Ma magnifique fille est venue orner notre vie.
Mon mari et moi étions éperdument amoureux dès la première seconde.
Pendant deux ans, nous avons grandi et mûri ensemble, nous avons ri et appris.
Le bonheur était total et notre fille a trouvé sa place parfaite dans notre vie.
Puis, nous avons décidé d’avoir un autre enfant : on était prêts à recommencer la bataille.
On savait que le voyage serait long et douloureux, mais nous ne savions pas que la réalité allait être violente.
Pendant trois ans, nous avons tout fait pour avoir un autre bébé.
Nous avons écouté les conseils des médecins, nous avons suivi des traitements et nous avons même décidé de nous inscrire pour l’adoption.
Bref, on était vraiment motivés par l’idée de construire une grande famille.
Pour certains, il s’agit d’avoir quatre ou cinq enfants, mais pour nous, il était clair que cela s’arrêterait à deux.
Mais nous n’étions pas déçus, nous étions prêts à donner notre amour à un autre enfant.
Le problème ?
L’Univers en avait décidé autrement !
Je suis tombée enceinte plusieurs fois, mais dès la huitième semaine, je perdais mes bébés.
Chaque bébé perdu a été comme une nouvelle cicatrice sur mon cœur déjà déchiré et faible.
Puis au bout de cinq ans, j’ai finalement atteint ma dixième semaine de grossesse.
Je n’osais en parler à personne parce que j’en avais marre de regarder la pitié dans le regard des gens.
Les nouvelles de mes grossesses et de mes pertes avaient déjà fait le tour de la ville, car j’étais un cas à part.
J’en avais marre de me justifier ou de m’expliquer.
Voilà pourquoi j’avais décidé de garder cette dernière grossesse secrète : mon mari et ma meilleure amie étaient mes seuls soutiens.
Sans eux, je ne sais pas si j’aurais eu le courage de tenter à nouveau.
Plus les semaines avançaient, plus je gagnais en confiance et plus j’étais heureuse.
J’avais même commencé à parler à ma fille de l’éventualité d’accueillir un petit frère ou une petite sœur.
Notre bonheur et notre excitation étaient clairement visibles.
J’avais même l’impression que mon cœur commençait à guérir peu à peu et que j’avais enfin mérité cet enfant.
Pourtant, mes rires ont été de courte durée : à la vingt-sixième semaine, le cœur de mon bébé a cessé de battre.
Je n’avais jamais eu autant d’espoir pour une grossesse et mon choc a été violent.
C’était déjà un bébé, ce n’était plus seulement une idée ou un enfant potentiel.
J’ai dû accoucher de mon bébé décédé et ç’a été la pire expérience de ma vie.
Maintenant que je connais ce sentiment et cette souffrance, je me demande comment les autres femmes font pour trouver la force de vivre après cela.
Il y a un an, j’ai enterré mon bébé et mon cœur n’a pas encore commencé le processus de guérison.
D’ailleurs, j’ai l’impression que ce processus ne commencera jamais !
Comment pourrait-il ?
Y a-t-il une plus grande douleur que celle de perdre un enfant ?
Chaque jour, je pleure quand je me lève, puis je souris lorsque je vois ma fille.
Elle est mon bonheur et ma plus grande fierté.
Je ne veux pas qu’elle pense que maman et papa sont tristes parce qu’ils n’ont ‘que’ elle !
Je ne veux pas qu’elle croie qu’elle n’est pas suffisante !
Elle est notre monde et nous l’aimons infiniment, mais nous souffrons beaucoup également.
Quand vous êtes enceinte, vous avez envie de crier votre bonheur sur tous les toits.
Mais nos expériences personnelles nous ont mis en garde contre cela, mais je pense qu’il faut toujours avoir une confidente.
C’est pour cela que je conseille à toutes les futures mamans qui ont peur de la grossesse ou de la perte de trouver au moins une amie de confiance.
Vous avez besoin d’une personne avec qui vous pouvez être honnête et qui va vous soutenir dans tout ce que vous traversez.
Bien entendu, vous avez votre partenaire, mais il est essentiel d’avoir un point de vue et un appui extérieurs.
Cette personne est plus impartiale, logique et calme !
Lorsque tout va bien, elle vous accompagne dans votre joie, mais lorsque tout va mal, elle est aussi là pour vous sortir la tête de l’eau.
Au départ, j’ai essayé d’écrire ce que je ressens, mais les mots ne venaient pas.
Je n’étais pas en mesure d’expliquer mes émotions, ma douleur ou mes attentes pour le futur.
De plus, je devais expliquer à ma fille que son petit frère ou sa petite sœur ne nous rejoindra pas finalement.
Et je pense sincèrement que sa déception et sa douleur ont été encore plus violentes que les miennes.
J’avais l’impression de l’avoir laissé tomber et d’avoir créé un espoir que je ne pouvais pas réaliser.
Ma meilleure amie a tout fait pour me faire parler, pour me permettre de sortir mes émotions négatives.
Mais je disais toujours que j’étais occupée, je trouvais des excuses pour l’éviter.
En fait, je marchais comme un zombie qui cachait un gros secret.
Je me sentais donc bizarre et seule !
Puis, un déclic s’est produit en moi.
J’avais besoin de partager le fait que nous avions perdu un autre enfant.
Je n’avais pas besoin de sympathie ou de soutien à ce stade, mais j’avais besoin de partager, car je ne voulais pas qu’une autre femme ayant perdu un enfant se sente seule.
Je ne voulais pas qu’elle ait l’impression de devoir garder le secret !
Dans notre société, il est difficile d’aborder la question de la mort et d’en parler ouvertement.
Nous nous améliorons, mais je pense que nous nous inquiétons trop souvent de ce que l’autre personne ressentira si nous parlons de notre perte.
Nous nous préoccupons davantage de leur confort que de l’honnêteté et du partage de la vérité.
Il y a des moments, des lieux et des personnes avec qui et où nous ne devrions pas partager.
Mais nous devons être honnêtes avec ceux à qui nous confions nos cœurs fragiles.
Il y a des personnes qui ont besoin de savoir avant que trop de temps ne passe et que cela ne devienne gênant.
Le partage ouvre la voie à d’autres partages, il offre un lieu où les femmes peuvent se rassembler et dire qu’elles ont aussi perdu un bébé.
La guérison peut se produire lorsque nous ouvrons nos mains et nos cœurs et que nous nous parlons, lorsque nous sommes vulnérables face à notre chagrin et à notre perte.
Nous pouvons offrir à d’autres femmes un lieu sûr où partager leur chagrin.
Alors, c’est parti.
Bonjour, mon amie,
Je ne vais pas très bien.
J’ai très mal au cœur parce qu’il y a plusieurs mois, j’ai perdu un bébé.
Il y a plusieurs mois, mon cœur s’est brisé et j’étais tellement en colère.
J’ai eu mal, physiquement et émotionnellement.
Il y a des jours où la douleur me submerge et d’autres où je vais parfaitement bien et suis normale.
Mais mon cœur me fait toujours mal et j’avais besoin que tu le saches…
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