Fonder une famille sans être amants, c’est l’idée derrière la coparentalité.
Le modèle familial moderne rencontre depuis longtemps un grand enthousiasme aux États-Unis, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.
En France aussi, de plus en plus d’hommes et de femmes décident de devenir parents sans entamer une relation amoureuse.
Pauline a toujours su qu’un jour, elle aimerait fonder une famille.
Quand elle a eu 25 ans, elle a commencé à penser sérieusement aux enfants pour la première fois.
Un partenaire permanent et sérieux n’était pas en vue et les études ont pris plus de temps que prévu.
Alors, Pauline a mis cette pensée de côté pour le moment.
À 30 ans, elle était solidement ancrée dans sa vie professionnelle et son désir d’avoir des enfants s’est renforcé.
Bref, c’était le moment idéal pour fonder une famille.
Le problème ?
Elle n’avait toujours pas de partenaire amoureux.
Les hommes se sont enchaînés dans sa vie, mais aucun d’eux n’était un bon candidat pour être père, selon elle.
Alors, Pauline a continué à attendre.
Finalement, deux ans plus tard et toujours célibataire, elle a pris une décision radicale.
Elle voulait avoir des enfants, mais elle n’avait pas l’intention de faire des sacrifices quant au père potentiel.
Pourquoi devrait-elle renoncer à avoir un enfant simplement parce qu’elle ne pouvait pas trouver l’homme idéal pour une relation amoureuse ?
Elle a compris qu’elle pouvait fonder une famille sans partenaire permanent.
Il lui a fallu deux ans pour trouver l’homme idéal !
Pas en tant que partenaire amoureux, mais en tant que père de son enfant.
Jérémy avait 41 ans lorsqu’elle l’a rencontré.
Et il était dans une relation amoureuse sérieuse avec Thomas.
Les deux avaient un fort désir d’avoir des enfants depuis des années.
Une maternité de substitution planifiée a échoué.
Jérémy, Thomas et Pauline se sont rencontrés par l’intermédiaire d’amis.
L’idée de la parentalité conjointe est née lors d’une soirée.
Sept mois plus tard, c’est devenu réalité.
Dans une clinique de fertilité, le sperme de Jérémy a été utilisé pour permettre à Pauline de tomber enceinte.
Dès la première tentative, ça a été un succès.
Leur fils Théo a aujourd’hui trois ans.
Il vit avec ses pères trois jours par semaine et avec sa mère, quatre jours par semaine.
Coparentalité : qu’est-ce que c’est réellement ?
La forme de planification familiale pour laquelle Pauline et Jérémy ont opté s’appelle la coparentalité.
Ce terme décrit une femme et un homme qui unissent délibérément leurs forces pour réaliser un désir d’avoir des enfants.
Cela se produit généralement sans avoir de relations sexuelles.
De nombreux parents souhaitent partager la charge de travail lorsqu’ils élèvent leur enfant.
Mais il existe aussi des familles dans lesquelles l’homme n’assume qu’un rôle d’oncle ou la femme, celui de la tante.
En règle générale, les coparents vivent dans des ménages séparés.
La coparentalité permet aux hommes et aux femmes d’engendrer et d’élever biologiquement un enfant sans être dans une relation amoureuse avec l’autre parent.
Mais vous ne trouvez pas toujours le bon partenaire pour ce plan dans votre propre cercle d’amis.
Fonder une famille en toute amitié !
Mais comment prendre une décision aussi importante que le choix de l’autre parent – quand la composante amoureuse ne joue plus de rôle ?
Il ne faut pas oublier que le temps qui passe rend la possibilité de tomber enceinte plus faible.
Mais la coparentalité ne doit pas non plus être un projet de folie.
Beaucoup de gens pensent : une fois que je m’inscris pour un don de sperme, tout ira vite.
Mais cette pensée est fausse.
Avec la coparentalité, on ne cherche pas un partenaire pour une relation amoureuse, mais un partenaire-parent.
Vous ne construisez pas quelque chose comme ça en cinq semaines.
Une rencontre ne suffit pas, il faut prendre le temps de bien se connaître.
Et il faut répondre à la question : pouvez-vous imaginer mettre un enfant au monde avec cette personne ?
Cette personne va-t-elle être présente et vous soutenir ?
Non seulement à la naissance et pendant les premiers mois, mais aussi à l’adolescence ?
N’oubliez pas qu’avoir un enfant avec une personne, c’est un engagement qui dure au moins dix-huit ans.
Le simple fait d’avoir un enfant de cette façon, est-ce autorisé en France ?
Malheureusement, ce genre de famille ne peut pas « naître » si facilement en France.
En effet, la loi bioéthique est assez stricte.
Le don de sperme est ANONYME et gratuit.
Ce qui veut dire que le donneur et le receveur ne connaissent pas leurs identités respectives.
Ainsi, vous ne pouvez pas utiliser le sperme d’un homme que vous connaissez pour avoir un enfant.
En France, vous pouvez avoir un enfant (légalement) de plusieurs façons :
- dans le cadre de la relation amoureuse : le classique
- dans le cadre d’une relation sexuelle sans attaches : deux personnes s’accordent à faire un enfant (de la façon traditionnelle), mais n’ont pas l’intention d’avoir une relation amoureuse
- par FIV où le donner est inconnu
- par adoption
Mais attention, tout le monde ne peut pas bénéficier d’un don de sperme.
En effet, avoir un enfant de cette façon ne peut pas se faire sur un coup de tête.
Il y a des conditions à respecter :
- vous devez être en couple avec une personne de sexe opposé (eh oui, encore aujourd’hui !) ;
- au moment de l’inscription sur la liste d’attente des dons, une femme doit avoir maximum 39 ans et un homme, 57 ans.
Ensuite, il y a plusieurs étapes :
- la demande de don
- l’entretien du couple hétérosexuel avec un psychologue
- la consultation gynécologique et tous les bilans de santé
- la demande de consentement à la procréation
Dans un délai de un à deux ans, la commission décide si vous êtes de bons candidats pour le don de sperme.
Ensuite, si vous obtenez la permission, vous pouvez utiliser le sperme qui provient d’un don anonyme pour faire une insémination artificielle ou une fécondation in vitro.
Vous comprenez sûrement pourquoi de nombreuses femmes partent à l’étranger pour avoir un enfant !
Des familles plus heureuses grâce à la coparentalité ?
Père et mère sans relation, parents sans amour, foyers séparés et horaires réglementés – la coparentalité ressemble-t-elle à la création consciente d’une famille divorcée ?
De nombreux détracteurs posent cette question.
Laissez-moi d’abord vous poser une autre question : la vie ne vaut-elle pas la peine d’être vécue si l’on grandit dans une famille divorcée ?
La coparentalité est quelque chose de complètement différent.
Un enfant de divorce a un point de départ complètement différent : il y avait l’amour entre la mère et le père, la grande famille, les cadeaux, les attentes, tout ce qui va avec.
Mais ce modèle a échoué et entre toutes ces attentes non satisfaites se tient l’enfant.
Par contre, les enfants de coparents n’ont jamais à vivre une telle rupture émotionnelle.
Pauline et Jérémy ne se compareraient pas non plus à un couple divorcé.
Ils passent des vacances et des jours fériés avec leur fils Théo et Thomas, qui est maintenant le mari de Jérémy.
Un autre homme était là pour la première fois cette année : Florent, l’ami de Pauline.
Clairement, pour eux, ce modèle fonctionne à la perfection.
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