Confiance en soi de l’enfant : innée par nature ou acquise par l’éducation ?

La confiance est quelque chose qui s’apprend ; par conséquent, quelle que soit l’origine de votre insécurité, elle n’a pas à régir votre vie.

Nos expériences influencent la façon dont nous nous verrons, dans quelle mesure nous pensons que les autres nous valorisent et à quel point nous nous valorisons.

En tant qu’enfants, nous apprenons en fonction de ce que nous voyons, entendons et de ce qu’on nous dit.

Dans l’enfance, nous n’avons pas les mêmes moyens de doute et de vérification que lorsque nous sommes adultes.

Alors, nous acceptons ce qu’on nous dit plus ou moins comme un fait, puisque nous n’avons rien à quoi le comparer.

Malheureusement, c’est là que de nombreux problèmes peuvent survenir.

Si, dans votre enfance et votre jeunesse, on vous a dit que vous étiez inutile ou que vous n’avez jamais été félicité ou récompensé pour une réalisation, il y a beaucoup plus de chances que vous souffriez d’une faible estime de soi à l’âge adulte.

C’est parce que vous n’avez jamais eu l’occasion de vous regarder positivement.

Si vous n’avez pas eu l’occasion de développer votre confiance en soi, vous n’aurez rien à quoi vous raccrocher dans les moments difficiles.

Vous penserez automatiquement que vous n’êtes pas assez capable, assez attirant, assez intelligent et ainsi de suite, parce que vous ne vous êtes jamais vu différemment.

Cependant, si vous étiez aimé, loué et soutenu dans votre enfance, il est plus probable que vous ayez maintenant une bonne estime de soi et que vous soyez assez confiant.

Puisque vous avez déjà éprouvé des sentiments de confiance en soi, d’amour et de capacité, il vous sera plus facile de vous souvenir de ces impressions chaque fois que vous surmonterez des moments difficiles.

Donc, c’est une question d’éducation, mais la nature joue aussi un grand rôle.

L’héritage génétique, reçu des parents, contribue à la formation de notre tempérament.

Si nous sommes extravertis, nous aimons prendre des risques et avons hâte de sortir de notre zone de sécurité pour découvrir de quoi nous sommes capables et tester nos compétences.

Les extravertis ont et affichent généralement une bonne estime de soi.

En revanche, une personne introvertie est plus susceptible d’hésiter, de se taire et de chercher à se protéger, ce qui signifie qu’elle aura rarement l’occasion de valider ses opinions ou de tester sa disposition à relever des défis.

Les idées sur la confiance en soi et l’estime de soi que nous avons acquises dans l’enfance sont parfois difficiles à changer, car elles font déjà partie de notre système de croyances internes et influencent la façon dont nous interprétons les événements et nous voyons quand nous grandissons.

Cependant, comme indiqué précédemment, même quelqu’un qui était un enfant très confiant peut également souffrir d’un manque d’estime de soi et de confiance en soi à l’âge adulte.

Qu’est-ce qui tue la confiance en soi ?

La gravité des expériences énumérées dépend de la fréquence à laquelle elles vous arrivent, de la mesure dans laquelle vous y croyez au moment où elles se produisent et de la durée de celles-ci.

Peut-être qu’elles vous arrivent en ce moment-même, ou peut-être que vous les avez vécues quand vous étiez petit.

1. L’impression que vous ne pouvez pas faire face au stress

La croyance que nous ne pouvons pas faire face à un événement ou à une situation spécifique peut provoquer le découragement, la démoralisation et un sentiment de solitude.

Cela sapera notre confiance en soi.

2. Ne pas respecter les normes

Ce problème peut prendre deux formes : vous ne semblez pas respecter les normes que les autres attendent de vous et vous ne semblez pas respecter les normes que vous vous êtes fixées.

Peut-être savez-vous que vous n’êtes pas un bon travailleur, et peut-être que d’autres l’ont dit ouvertement, alors vous subissez des critiques, vous vous faites virer ou vous vous ridiculisez.

3. La critique constante

La capacité à accepter la critique constructive fait partie intégrante d’une personnalité adulte fonctionnelle, mais si la critique est imméritée, trop dure ou constante, et si elle n’est jamais contrebalancée sous forme d’éloges et de reconnaissance du succès, elle peut détruire notre confiance en soi et notre estime de soi.

Le degré auquel la critique nous affecte sera déterminé par qui elle vient et combien nous apprécions l’opinion de cette personne.

4. L’absence de stimulation positive

Personne n’est excessivement horrible avec vous, mais il y a un manque évident d’attention, d’éloges, d’encouragement, de temps dédié, de chaleur et de tendresse.

Il vous semble que personne ne se soucie de votre personnalité.

Dans l’enfance, on en conclura que c’est parce que quelque chose ne va pas chez nous et que nous ne méritons même pas l’attention, mais ces sentiments peuvent se déclencher, pour la première fois ou encore, même à l’âge adulte.

5. Le sentiment d’exil

On se sent (ou s’est senti étant jeune) rejeté, que ce soit à l’école, à la maison, au travail ou en général.

Bien que l’on ne nous reproche pas d’avoir des intérêts, des capacités ou une personnalité « différents », il semble que les commentaires à notre sujet soient de tendance négative, tandis que les caractéristiques de nos pairs, collègues, etc. sont positives.

6. Les problèmes familiaux

Le divorce, la maladie ou la perte d’emploi peuvent avoir un impact considérable sur la famille – sur les relations entre ses membres et sur la stabilité qu’ils offrent ou attendent.

De plus, notre rôle dans la famille – comment notre famille nous perçoit ou comment nous nous présentons dans sa dynamique – peut avoir une grande part dans notre perception de nous-mêmes et la conviction de la façon dont les autres nous perçoivent.

7. La position sociale

Notre perception de nous-mêmes est fortement influencée par notre opinion sur notre place dans la société.

Classe, richesse, origine ethnique, attitudes politiques, religion – tout cela façonne l’angle sous lequel nous nous percevons nous-mêmes et notre famille.

Si nous sommes confrontés à des jugements ou à de l’hostilité basés sur la conviction de quelqu’un que nous-mêmes ou nos opinions sommes « inacceptables » pour une raison quelconque, notre évaluation de notre propre valeur peut changer radicalement.

8. Les abus (physiques, émotionnels ou sexuels)

Si nous avons survécu à des abus, à des punitions fréquentes, à de la négligence ou à des mauvais traitements dans l’enfance, il nous restera certainement des cicatrices.

Les enfants interprètent souvent ce qui leur arrive comme quelque chose dont ils sont responsables – comme s’ils étaient en quelque sorte à blâmer – et cela peut avoir des conséquences durables sur l’estime de soi.

La maltraitance à un âge avancé peut également endommager la personnalité, car un cercle vicieux d’auto-accusation sera constamment présent.

Quel est l’impact d’une faible confiance en soi et d’une faible estime de soi ?

L’impact du sentiment que nous ne sommes pas à la hauteur de quelque chose ou qu’il nous manque quelque chose peut provoquer une véritable catastrophe.

Et nos sentiments et nos pensées affecteront inévitablement nos actions.

Voici quelques réponses comportementales typiques aux sentiments d’insécurité :

• Nous devenons introvertis ou extravertis

Si nous ne nous sentons pas en sécurité et devenons trop sensibles à la critique et à la désapprobation, nous pouvons éviter les interactions sociales, ou nous pouvons en faire trop, en essayant de plaire à tout le monde.

• Nous devenons des bourreaux de travail

La peur de l’échec ou le sentiment de tromper les autres peut nous faire travailler continuellement pour faire nos preuves, mais aussi pour éviter complètement de travailler afin que le manque d’effort puisse servir d’excuse pour échec.

• Nous ne remarquons pas les compliments et les louanges

Nous nous concentrons uniquement sur les commentaires négatifs, qui minent notre capacité et notre rôle, et nous n’entendons rien qui indique que nous nous débrouillons bien et que nous progressons bien.

Comment gérer les traumatismes passés ?

Les victimes de traumatismes infantiles et adultes peuvent récupérer et se rétablir.

Les conseils d’un spécialiste des traumatismes et des abus peuvent vous aider à comprendre ce qui s’est passé.

Si vous êtes intéressé par une aide supplémentaire, vous pouvez contacter votre médecin généraliste, qui vous orientera vers un spécialiste approprié.

• Nous évitons et tergiversons

Nous éviterons ou reporterons toutes les situations où quelqu’un viendra nous juger ou nous évaluer, et où un conflit pourrait éclater (par exemple un projet de travail ou une rupture houleuse).

Nous n’essaierons pas non plus d’essayer quelque chose de nouveau afin de ne pas gâcher accidentellement (ce qui serait tout à fait normal !).

• On ne prend pas soin de soi

Le peu de valeur que l’on s’attribue signifie aussi que l’on ne voit pas de but particulier à se consacrer à son apparence ou à sa santé.

Nous mangerons trop ou pas assez, nous arrêterons de faire de l’exercice, nous nous « soignerons » avec de l’alcool ou des drogues, nous négligerons l’hygiène personnelle.

• L’exact opposé peut aussi arriver

On va commencer à exagérer l’exercice, on va investir des heures à perfectionner notre apparence en fonction de notre propre opinion sur ce qui est attirant.

Vous pouvez briser le cercle vicieux du manque de confiance en soi en modifiant vos sentiments, vos pensées et votre comportement.

Peu importe que vos problèmes d’estime de soi aient commencé en tant qu’enfant ou en tant qu’adulte – il existe des méthodes proactives que vous pouvez utiliser pour les résoudre.

Se sentir en insécurité est parfois tout à fait naturel – il vous suffit d’apprendre à laisser ce sentiment vous atteindre parfois.

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