Quand je vous dis « famille », à quoi pensez-vous ?
Est-ce que cela éveille un sentiment de réconfort et de joie chez vous ? Ou est-ce que cela vous rend triste, voire anxieux/anxieuse ?
Selon la façon dont votre enfance s’est passée et selon la façon dont vous vivez votre vie de famille actuelle, votre réponse va changer. Et cela va réveiller chez vous des émotions que vous pensiez enfouies depuis longtemps.
L’enfance est une période complexe. Et elle est rarement associée seulement avec des sentiments positifs. En effet, même les meilleurs parents font des erreurs.
Si lorsque vous pensez à votre vie de famille quand vous étiez petit(e), vous avez seulement des souvenirs joyeux, vous pouvez vous considérer chanceux/chanceuse. En fait, vous pouvez vous considérer comme un miracle.
En effet, la plupart des gens ont des sentiments mitigés quand il s’agit de se remémorer leur enfance. Ils se rappellent des moments joyeux, mais aussi des moments douloureux. Et c’est tout à fait normal.
Après tout, personne n’est parfait et aucune vie n’est idéale. Malheureusement, il y a aussi beaucoup de gens qui ont des émotions extrêmement négatives qui se réveillent chez eux, lorsqu’ils pensent à leur enfance.
Ce simple souvenir les met mal à l’aise et provoque de l’angoisse. Pourquoi ? Parce qu’ils ont grandi dans un environnement familial toxique.
Pourtant, même quand tout va mal, il est très difficile de se rendre compte de son dysfonctionnement familial quand vous êtes jeune. En fait, ce n’est qu’une fois adulte que vous comprenez que votre environnement familial était toxique.
Plus encore, c’est lorsque vous commencez à former votre propre famille que les souvenirs négatifs et les émotions malsaines vous envahissent.
Les dynamiques familiales toxiques ou dysfonctionnelles peuvent être difficiles à reconnaître, surtout lorsque vous êtes encore pris(e) dans leur piège. Alors, comment savoir si votre famille est toxique ?
Repensez à votre enfance et essayez de vous souvenir des signes suivants :
1. Vos parents ne satisfaisaient pas vos besoins
Je le rappelle : personne n’est parfait. Mais admettons-le, le rôle premier des parents est de répondre aux besoins de leurs enfants. Bien entendu, ils peuvent faire des erreurs ou oublier certaines choses.
Par exemple, ils peuvent être en retard un jour pour venir vous chercher à l’école. Ou ils peuvent oublier que vous devez aller à un anniversaire et acheter le cadeau à la dernière minute.
Ces erreurs ne sont pas graves si elles ne représentent pas le fonctionnement habituel de votre famille. Ainsi, si elles sont ponctuelles, gardez à l’esprit que vos parents étaient très occupés et qu’ils croulaient sous les obligations.
Mais les parents doivent TOUJOURS répondre à vos besoins primaires et fondamentaux. Donc la discipline doit être accompagnée de l’affection. Votre santé et votre bien-être mental devaient être des priorités.
L’éducation doit être accompagnée de limites et les moments de jeu devaient contrebalancer les corvées et les obligations.
2. Vos parents vous fixaient des objectifs irréalistes
Plus vous grandissiez, plus vous aviez votre part de responsabilité au sein de votre famille. Et c’est tout à fait normal. C’est comme ça que vous avez appris à être indépendant(e) et à développer des compétences.
Par exemple, au départ, on vous demandait de mettre la table. Puis, on attendait de vous que vous fassiez la vaisselle ou la lessive. Mais petit à petit, ces obligations ont commencé à occuper tout votre temps.
De la garde de vos frères et sœurs au repassage, vous n’aviez plus de temps pour vous. Ainsi, vous ne jouiez plus, vous dormiez de moins en moins et vos devoirs n’étaient pas faits.
Est-ce que ça vous semble familier ?
Si vous aviez grandi dans une famille toxique, les tâches qu’on vous donnait dépassaient tout bon entendement. Et votre vie d’enfant était accablée de corvées.
Par exemple, on vous demandait de faire les devoirs avec vos frères et sœurs, de les laver et de leur faire à manger. On vous demandait aussi de les punir s’ils faisaient des bêtises ou de les consoler s’ils pleuraient.
Or, ces obligations ne devraient pas reposer sur les épaules frêles d’un(e) enfant.
3. La compassion et le respect vous sont inconnus
On dit qu’on ne choisit pas sa famille. Et c’est vrai… Voilà pourquoi des malentendus ou des disputes peuvent ressurgir. Et ce n’est pas quelque chose qui devrait vous inquiéter.
Après tout, vous êtes une personne à part entière et vous avez le droit d’avoir des opinions ou des envies différentes de celles de vos parents. Malheureusement, la façon dont vos parents critiquent vos choix donne naissance au mépris.
Quand vous pensez à eux, vous ressentez du dédain et même de la colère. Pourquoi ? Parce qu’ils ne vous ont jamais montré ce qu’étaient l’amour et la compassion.
Par exemple, vos parents se faisaient un plaisir de se moquer de vos peurs ou de vos faiblesses. Ils critiquaient outrageusement vos décisions et détruisaient délibérément votre estime de soi.
Une famille saine n’est pas forcément toujours d’accord avec vous, mais elle vous offre quand même son amour et son soutien.
4. Vos parents vous critiquaient beaucoup
Pour un parent, il est normal de ne pas être d’accord avec tout ce que fait son enfant. Après tout, quand vous êtes petit(e), vous êtes en plein apprentissage. Vous tâtonnez…
Et vos parents ont le droit de vous critiquer ou de vous réprimander si vous faites des erreurs. Mais dans la limite du raisonnable. Il ne faut pas détruire l’estime de soi de l’enfant.
Si les remarques de vos parents visaient à se moquer de vous au lieu d’être constructives, vous avez grandi dans un foyer toxique. D’ailleurs, les critiques de vos parents ne doivent pas se porter sur vous.
Elles doivent être le reflet de votre comportement.
Par exemple, « ce que tu as fait est mal, car tu as blessé ta sœur ». Et non, « tu es bête ou quoi ? ». Si, durant votre enfance, vous vous sentiez inférieur(e) ou dénigré(e), votre enfance a clairement été toxique.
5. Vos parents contrôlaient vos moindres faits et gestes
Quand vous étiez petit(e), vous n’aviez pas vraiment de liberté. Vos parents scrutaient tout ce que vous faisiez. Vous n’aviez, par exemple, pas le droit d’aller chez un certain ami parce que vos parents n’aimaient pas les siens.
Ou vous ne pouviez pas aller où vous vouliez, car ils ne vous faisaient pas confiance. Vous étiez limité(e) dans vos droits, même si vous n’aviez jamais rien fait pour mettre la confiance en doute.
Et ce comportement est encore visible durant votre vie adulte. Oui, le besoin de contrôle de vos parents ne s’est pas arrêté quand vous avez déménagé de leur foyer.
Maintenant, ils essaient de vous pousser à faire les choix qu’ils veulent. En ce qui concerne votre vie professionnelle, amoureuse ou amicale, ils ont toujours leur mot à dire.
Et si vous ne choisissez pas ce qu’ils recommandent vivement, ils se fâchent. Comme si cela était une condition pour qu’ils vous aiment. La toxicité est clairement visible dans ce genre de cas.
6. Vous étiez victime de violence verbale, physique ou psychologique
Quand on parle d’abus, on pense tout de suite aux abus physiques. Si c’est la forme la plus évidente de violence, ce n’est pas la seule. Et j’ai même envie de dire que ce n’est pas la pire.
Attention ! Tout abus est intolérable au sein de sa famille ou de sa relation amoureuse. Et si vous pensez que vos parents continuent à se déverser sur vous, vous devez y mettre un terme tout de suite.
Les comportements abusifs peuvent inclure : tout geste à caractère s*xuel, les insultes, la violence physique ou émotionnelle, le harcèlement moral ou le rabaissement.
Si vous disputez avec votre frère et lui donnez un coup de pied, pour vous réconcilier plus tard, c’est normal. Recevoir un coup de pied de la part de son père ne l’est pas.
Ou entendre votre mère dire que vous êtes un(e) bon(ne) à rien et que vous allez finir par vendre votre corps pour pouvoir survivre ne l’est pas non plus.
7. Vos parents (ou l’un de vos parents) abusait des substances
La dépendance à l’alcool ou aux drogues est une maladie. Et une personne dépendante n’est pas forcément une personne mauvaise. Malheureusement, les dépendances dures engendrent des comportements toxiques.
Et les enfants sont les premiers à en souffrir. En effet, les changements d’humeur brusques, les abus émotionnels ou physiques et le fait d’inciter les autres à la consommation sont des comportements inacceptables.
« Alors, tu ne vois pas rejoindre papa et prendre un petit verre » ou « Attends je vais en faire un homme… » ne sont pas des phrases qu’un parent devrait prononcer à son enfant.
Ou même à d’autres adultes. D’ailleurs, les enfants qui grandissent avec des parents dépendants des substances ont tendance à reproduire le schéma familial, alors prenez garde !
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