La vie ne serait-elle pas plus facile si nous pouvions nous réveiller et simplement décider de ne plus être malades ?
Souvent, les gens atteints de troubles psychologiques se comparent à ceux atteints de maladies physiques parce que beaucoup ne comprennent pas. J’ai très souvent entendu dire que j’avais « choisi d’être en dépression » et que je devrais « me reprendre en main ».
Qui pourrait jamais souhaiter être dépressif ?
C’est une expérience terrible et capable d’interférer grandement avec notre vie. Voudriez-vous vous réveiller chaque matin en ayant l’impression de devoir vous forcer à vous accrocher juste un jour de plus ? Ayant l’impression qu’il n’y a plus aucune raison de vivre ? En étant toujours fatigué, en n’ayant de motivation pour rien, en ne voyant et ne parlant à personne et en vous posant tout un tas de ces questions existentielles qui accompagnent la dépression ?
Lorsque l’on est en dépression ou que l’on souffre de troubles psychologiques, on mène un combat contre soi-même. Mais souvent, vous aurez l’impression de mener un combat contre les autres, lorsque ceux-ci feront des plaisanteries, des commentaires ou vous enverront des articles expliquant « comment être heureux ». Vous avez l’impression que personne n’a envie d’être avec vous, comme si vous n’étiez jamais à votre place.
Chaque personne souffrant d’un trouble psychologique que j’ai pu rencontrer était intéressante et unique. Au premier abord, jamais vous n’auriez soupçonné qu’elle souffre de TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) ou ait déjà envisagé le suicide. Tout le monde porte un masque mais est-ce parce que nous suivons les conseils de ceux qui ont envie de nous réduire au silence ?
Peut-être est-ce parce que nous avons peur de ce qu’ils diraient si nous n’agissions pas comme si tout allait bien.
Les gens devraient savoir qu’il faut une quantité de travail énorme afin d’entretenir une vie « normale » lorsque l’on est en dépression. Même se brosser les dents le matin peut devenir difficile. Mais nous avons aussi un travail, nous devons faire la cuisine, payer les factures et supporter tous les autres fardeaux que nous apporte la vie. Lorsque l’on est malade et hospitalisé, on reçoit des fleurs, des cartes nous souhaitant un « bon rétablissement » et la visite de nos amis et de notre famille qui semblent soucieux et ont peur pour notre sécurité. Il y a ceux qui vous prennent dans leurs bras, s’assoient à vos côtés et vous appellent pour être sûrs que vous alliez bien.
Quand on souffre de troubles psychologiques, on peut se sentir immensément seul. On se sent telle une marionnette piégée dans une boîte et incapable de s’enfuir. La douleur n’est pas la même qu’en cas de maladie physique. La douleur est profonde et le chagrin, le fardeau s’accrochent fermement à nous, parfois pour des années.
On vit ainsi, dans un cycle sans fin en ayant l’impression que jamais nous n’irons mieux, en raison de ce qui nous est arrivé ou nous arrivera si l’on ne fait pas « plus d’efforts ». Évidemment, aller mieux c’est faire un travail mais pour certains, il faut du temps.
Les médicaments prescrits en cas de troubles psychologiques ne marchent pas toujours. Donc, on passe au suivant. Et on attend malgré les effets secondaires (comme la prise de poids qui ne nous fait que nous sentir plus mal) pour finalement passer au suivant et ainsi de suite. Ça prend beaucoup de temps et parfois beaucoup d’argent. Quel est le prix du bonheur ? Nous devons nous demander ce que nous sommes prêts à faire pour aller mieux. Nous ne pouvons pas simplement abandonner parce que quelqu’un nous a dit que nous choisissions d’être en dépression.
Parfois, ce n’est pas votre choix, malgré les efforts fournis. Certains jours, votre condition aspirera le meilleur de vous. Oui, ce sont les bons jours qui comptent lorsqu’il est question de notre avenir tandis que les mauvais jours nous aident à apprendre et à aller mieux. Personne ne choisirait de souffrir à chaque instant de sa vie.
Mes troubles psychologiques ne sont pas un choix, mais ce que j’ai vécu l’est et le sera toujours.
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