Tu peux me traiter de pathétique ou de faible. Appelle-moi comme tu veux et dis que je ne suis pas assez forte ou que je ne vais pas bien. Mais au moins, j’ai ressenti de l’amour. Au moins, j’ai vraiment aimé.
Et tu sais quoi ? Peu de gens peuvent dire ça à 24 ans.
J’ai ressenti un genre d’amour alors que les gens meurent avant même d’en avoir fait l’expérience. J’ai ressenti le genre d’amour que tout le monde mérite, peu importe sa race, son sexe ou son salaire. Le genre qui ne quitte pas ton corps ou ton cœur, peu importe combien tu le souhaites. Parce que c’était si fort, et ça a eu un tel impact sur toi.
Alors tu peux dire que je suis faible pour avoir dit la vérité. Pour avoir dit quelque chose que beaucoup de gens auraient honte de dire à haute voix. Et pour avoir dit quelque chose qui me fait passer pour une petite fille désespérée, seule et effrayée. Mais je connais la vérité.
Et la vérité, c’est que personne ne m’a fait me sentir comme tu le faisais. Ça fait trois ans, et j’ai rencontré des gens à l’université, dans la rue et dans les avions, mais mon cœur ne s’est jamais senti comme ça.
Je ne me suis jamais senti aussi entière, que quand j’étais avec toi.
Je suis peut-être un cas désespéré. Peut-être que ça ne m’arrivera plus jamais, parce que ce genre d’amour n’arrive qu’une fois dans une vie. Peut-être que je sentirai toujours ce vide dans mon corps quand je penserai trop longtemps à toi. Ou quand je t’imagine dans ma tête, depuis trop longtemps. Ou si j’imagine comment ta voix sonne maintenant. Peut-être que je me sentirai toujours comme ça, peu importe le nombre d’années qui passeront.
Peut-être que je ne rencontrerai jamais quelqu’un qui me fait me sentir comme tu l’as fait. Qui me fera me sentir si bien. Si belle. Si bien traitée. Si incroyable.
Et je suis heureuse de l’avoir senti. Je suis heureuse que tu aies fait partie de ma vie aussi longtemps. Je suis heureuse que tu m’aies aimée comme tu l’as fait. Je suis heureuse qu’à un moment donné, je me sois sentie si merveilleusement belle et brillante.
Je suis heureuse que mon cœur ait pu ressentir ce que ça fait d’être bercée et tenue dans tes bras. Je suis heureuse que mon corps ait pu ressentir ce que ça fait d’être enveloppée dans tes draps et par ton corps nu. Et je suis heureuse que mon esprit se soit senti si nourri et abreuvé par toute ton âme.
Mais pour être tout à fait honnête, je suis aussi terrifiée. Terrifiée que mon cœur ne ressente plus jamais ça. Terrifiée que mon corps ne soit plus en contact avec un beau corps comme le tien. Terrifiée que mon esprit ne soit plus jamais submergé, comme quand tu étais à moi.
J’ai peur.
Et si je ne te trouve jamais un autre toi ?
Que se passe-t-il alors ?
Que se passe-t-il si je ne te trouve jamais ?
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