Chère ex-meilleure amie,
Cette lettre est pour te dire tout ce que tu ne m’as pas donné l’occasion de te dire quand tu m’as sortie de ta vie.
Tu as presque détruit ma confiance en moi avec tes mots assassins
Je pensais naïvement que je serais toujours dans ta vie, là pour toi, que je continuerais à me couper en quatre avec l’assurance de te plaire et de te faire du bien.
Pour être honnête, je ne suis pas certaine de m’être encore totalement remise du jour où tu m’as dit que je n’étais plus assez bien pour toi. Malgré tous mes efforts.
C’était incompréhensible.
Je ne comprenais pas comment nous avions pu passer de rire ensemble, sourire ensemble, faire du shopping ensemble ; comment, de presque tout faire ensemble, tu as un jour décidé que nous serions des étrangères l’une pour l’autre.
J’ai toujours mis un point d’honneur à faire passer les autres avant moi et, disposant d’une solide dose d’empathie au point d’accueillir les sentiments des autres comme s’ils étaient les miens, je n’ai jamais pensé que je pourrais un jour être considérée comme une mauvaise amie.
Tu m’as fait plus de mal que tu ne peux l’imaginer.
En agissant comme tu l’as fait, tu as presque réussi à ruiner ma personnalité.
J’avais toujours autant envie d’aider les autres, mais j’étais terrifiée à l’idée que tu aies raison, que je n’étais pas quelqu’un de bien. De suffisamment bien en tout cas.
Alors je me suis isolée, petit à petit. Heureusement, j’ai utilisé ce temps à bon escient.
Je n’étais pas le problème
Après avoir eu le temps d’y réfléchir, j’ai réalisé qu’au lieu de me morfondre dans cette négativité que tu avais apportée dans ma vie, j’avais l’opportunité d’atteindre un nouveau stade de conscience.
Ce temps m’a permis de comprendre que les problèmes que tu disais être miens étaient en fait tiens. Mais bien sûr, tu devais pouvoir mettre le blâme sur quelqu’un d’autre, pour que ce ne soit jamais vraiment tes problèmes.
J’ai aussi finalement réalisé que tu avais changé, pour le pire.
Tu sais, les amitiés consistent normalement à se soutenir mutuellement, à garder les secrets de chacune, à rire avec l’autre et non de l’autre.
Pourtant, tu as fait de la moitié de notre temps ensemble un petit enfer discret.
Discret car j’étais aveuglée ! Comme en amour. Normal puisque je t’aimais, comme une sœur.
Mais chaque jour comportait son lot d’attaques.
Parce que j’avais quelque chose que tu désirais, mais que je ne pouvais pas vraiment t’offrir : une relation parfaite et quelqu’un qui resterait à tes côtés, à travers vents et marées, quoi qu’il arrive.
Mais c’était impossible à atteindre avec toi.
Tu étais manipulatrice, exigeante, dans le contrôle, irrespectueuse, toujours à critiquer et très égoïste.
Tu étais l’exemple typique de la personne qui n’avait aucun contrôle de soi-même ou de respect pour les sentiments de quelqu’un d’autre, tout en l’exigeant de tout le monde autour d’elle.
Je me souviens de ce petit air supérieur que tu arborais souvent. Cette sensation que ta vie entière était plus légitime que celle de n’importe qui.
Alors qu’en vérité, permets-moi de te le dire : tu n’as jamais été meilleure que quiconque.
C’est dingue qu’il m’ait fallu autant de temps pour le réaliser.
Je ne suis plus ton exutoire et ça fait un bien fou
Mais aujourd’hui, fini le tapis rouge pour toi.
Tu peux monter sur ton piédestal autant de fois que tu veux, je ne serai plus là à t’embrasser les pieds.
Cette fausse assurance que tu affichais étant en fait la manifestation d’un manque de confiance en toi. Et c’était la raison pour laquelle j’étais ton plus grand atout.
Au lieu de reconnaître tes propres insécurités, tu pouvais prétendre que je te rabaissais ; ce qui était totalement faux bien sûr.
Bref, tu m’as manipulée en me faisant croire que j’étais le problème, alors que c’était toi, depuis le début.
Tu as d’ailleurs aussi essayé de faire croire que j’étais celle qui avait changé. Bien tenté !
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J’ai vu clair dans ton jeu
Ça m’a pris du temps mais j’ai fini par voir clair dans ton jeu. Je me suis rendue compte de tes mauvaises intentions.
Je l’ai remarqué avant tout le monde, ce qui m’a valu d’autres problèmes car quand tu m’as tournée le dos, tu as fait croire aux autres que j’étais la méchante.
Tu pensais ruiner ma vie en agissant de la sorte. En réalité, ce qu’il s’est passé, c’est que tu as ruiné la tienne parce que pendant que tu étais trop occupée à souligner mes défauts, tu ne t’es pas rendue compte que tes propres défauts commençaient à prendre toute la place. Tu n’as pas vu qu’ils devenaient visibles, que tes mensonges perdaient en crédibilité au plus tu les gonflais.
Ta personnalité contrôlante a terminé le boulot, en repoussant ces gens que tu avais essayé de monter contre moi.
Je ne vais pas te cacher que ma plus grande satisfaction a été d’assister de loin à tout ce cirque.
J’ai vu tous nos vieux amis communs réaliser la personne que tu étais vraiment. Certains sont revenus vers moi, après avoir compris qui étaient leurs vrais amis et qui ne l’étaient pas.
De nouvelles personnes ont pris ta place
Et elles me rappellent constamment pourquoi je suis une bonne amie et une bonne personne.
Elles me donnent cet amour pur dont nous avons tous besoin et je le leur rends bien.
C’est clair que nous avons des hauts et des bas, mais en fin de compte, je sais que ce n’est pas pour de mauvaises raisons.
On se motive, on ne se déchire pas. Ce qui est bien plus que ce que je ne pourrai jamais dire pour toi.
Bien sûr, j’ai fait des erreurs, comme n’importe quel être humain, mais je n’ai jamais délibérément essayé de faire en sorte que tu te sentes mal.
C’est comme ça que je sais que tu t’es trompée sur moi.
Mais, dans l’ensemble, je suis ici pour te remercier, pas pour te dire pourquoi tu as eu tort.
Je te remercie parce que maintenant je suis libre.
Libre de réaliser et vivre ce qu’est une vraie amitié. Tu m’as aussi libérée de ce doute constant que tu avais instillé en moi, sur ma capacité à être d’agréable compagnie.
Cette expérience m’a permise de devenir plus confiante, plus sereine.
Ce n’est donc pas une lettre de haine comme ça pourrait en avoir l’air.
Je te souhaite bonne chance pour essayer de t’améliorer.
Peut-être que cette lettre te fera changer d’attitude, espérons-le.
Pour ce qui est de vouloir revenir dans ma vie, comme tu sembles en avoir l’intention, sache que nous ne sommes ni en bons termes, ni en mauvais termes.
Par contre, nous ne sommes plus rien, alors ne perds pas ton temps à essayer de revenir en arrière.
J’ai appris la leçon, d’accord ?
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