J’ai hâte qu’on se revoit un jour mais, pour l’instant, ces quelques mots sont pour toi !
Il existe des cauchemars que vous ne voulez surtout pas voir se réaliser. Vous avez même du mal à les imaginer, surtout quand vous ne pouvez pas fermer les yeux et retourner vous coucher. Le 9 juillet 2018, à 6h00 du matin, j’ai eu un réveil tumultueux.
Ce matin-là, mon cauchemar est devenu réalité. Ma mère est entrée en trombe dans ma chambre et a crié : « ton père est parti, il est avec les anges ». En entendant ces mots, mon corps a commencé à trembler, mon cerveau a arrêté de fonctionner et je suis tombée à terre, en l’espace de quelques secondes.
Mon monde s’est écroulé en quelques instants. Vous ne vous rendez pas compte à quel point la vie est précieuse, jusqu’à ce que vous perdiez un parent. De nombreuses pensées ont envahi ma tête car, d’un coup, j’ai compris que je n’entendrais plus jamais sa voix, qu’il ne m’enlacerait plus jamais et que je ne le verrais plus jamais.
Mais, le plus douloureux c’est que je n’ai jamais eu l’opportunité de lui dire au revoir. Quand vous avez 18 ans, vous ne vous attendez pas à entrer dans la phase la plus importante de votre vie, sans votre héros à vos côtés. Depuis toute petite, je m’imaginais ma vie de rêve : aller à l’université, tomber amoureuse, faire la danse père-fille à mon mariage, avoir des enfants et les élever comme mes parents m’ont élevée.
Je pensais que tous les deux seraient toujours auprès de moi. Mais, comme pour beaucoup d’autres personnes, la vie peut être remplie de tragédies. Malheureusement, mon cauchemar est devenu réalité, juste au moment où ma vie indépendante devait commencer.
Le jour où je t’ai perdu, mon coeur s’est brisé. Je ne pouvais pas imaginer qu’un jour je ressentirais une telle douleur. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée que je ne te reverrais jamais. Je ne voulais pas accepter le fait qu’on ne regarderait plus de films ensemble, qu’on ne parlerait plus de tout et de rien au téléphone et que tu ne serais pas présent pour m’aider à affronter les difficultés de la vie.
On dit que le temps guérit toutes les blessures mais, pour moi, il semble qu’il n’a fait qu’empirer les choses. Les « premiers » étaient particulièrement difficiles. Ton premier anniversaire depuis ton décès, le mien, Noël, la remise de diplôme de mes frères et soeurs, la Saint Valentin de maman sans tes fleurs, mon premier amour…
Mais, le plus difficile c’était quand je suis montée sur l’estrade pour récupérer mon diplôme et que, malgré le fait que tu aies été avec moi dans mes pensées, tu n’étais pas là pour mire : « on a réussi » ! Je n’arrive pas à croire que cela fait trois ans que tu sois parti car j’ai encore l’impression qu’une part de moi manque et je sais qu’il y aura toujours un trou dans mon coeur.
Personne ne peut vous préparer à cette perte. D’ailleurs, vous-même ne pouvez pas vous préparer à cette perte. Et, c’est le sentiment le plus terrifiant au monde : tu n’es plus là et tu ne reviendras pas ! J’ai peur qu’un jour la vie devienne si compliquée que j’en oublie la douceur de tes câlins, ton odeur ou le son de ta voix.
Quand je vois mes amies avec leur père, je suis jalouse. Lorsque quelqu’un publie une photo pour la fête des pères, je suis triste. Rien que l’idée que mes frères et soeurs, plus âgés, ont eu la chance de passer plus temps avec toi, me rend très déprimée. Je ne comprendrais jamais vraiment pourquoi Dieu a décidé de te prendre aussi tôt.
Pour être honnête, je pense que je n’accepterais jamais l’idée que tu sois parti. Cela fait trois ans et je me rappelle encore le matin où je me suis réveillée dans ce cauchemar. Il y a, bien sûr, des bons moments mais j’ai l’impression que ce trou dans mon coeur ne diparaîtra jamais. Il m’est difficile d’écrire tout cela car je suis encore fragile et j’ai peur que je ne pourrais jamais me sentir mieux.
Je souhaite simplement te remercier pour m’avoir donner une vie de rêve, pour m’avoir laissé la meilleure mère au monde et des frères et soeurs en or. Ils sont mes meilleurs amis. Et, surtout, merci pour tous les beaux souvenirs que je garde de nos instants passés ensemble.
Je ferais n’importe quoi pour avoir la chance de te dire au revoir de vive voix mais je sais que tout va bien se passer car tu seras toujours près de moi. Tu as élevé une guerrière et je vais faire tout mon possible pour te rendre fier.
Tu es décédé bien trop tôt mais sache que ton patrimoine continue à exister, tous les jours. Tu me manques et tu manques à toutes les personnes qui ont eu la chance de te connaître. Je t’aime et je serai toujours ta petite princesse !
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