La patience peut être décrite comme la tolérance à la frustration.
Il est extrêmement important pour les enfants de développer la patience au plus tôt.
Cela signifie donc qu’ils doivent faire face à la frustration dès leur plus jeune âge.
Si nous ne savons pas comment souffrir, cela n’est pas bon pour nous.
Ce dont nous souffrons, c’est de la frustration, et la frustration est un besoin non satisfait.
Comment développer la tolérance à la frustration, ou comment « vacciner » contre la frustration ?
Comment être satisfait même si tous les besoins ne sont pas satisfaits ?
Un enfant doit être choyé pendant qu’il est encore petit.
Au fur et à mesure qu’il grandit, vous commencez à le frustrer un peu…
Par exemple, vous ne lui tendez pas son jouet préféré dès qu’il vous le demande.
Ou bien, vous lui dites qu’il ne peut pas manger une glace aujourd’hui, mais qu’il en obtiendra une demain.
Au départ, votre enfant proteste puis il trouve de quoi s’occuper pour calmer sa frustration.
La maison est en désordre et cela crée de l’anxiété chez vous.
Le problème est donc divisé en deux phases : votre enfant veut jouer aux cartes MAINTENANT, mais vous êtes trop stressée par les jouets qui traînent de partout.
Ce n’est pas le besoin de l’enfant de ramasser des jouets.
Son besoin est de disperser des jouets et votre besoin est de les ramasser.
Il devient un peu frustré et se révolte, mais apprend à bien le tolérer.
C’est ce que l’on peut appeler le vaccin !
C’est la même chose que la maladie, seulement dilué, donc il irrite un peu le système immunitaire de l’enfant.
Or, si la maladie devait être libérée à pleine intensité, nous attraperions la maladie et non le vaccin.
Il en est de même dans la vie psychique !
Certains parents frustrent trop les enfants, les traumatisent, ne répondent pas à leurs besoins de base, et certains frustrent trop peu, nous avons donc des enfants gâtés et surprotégés.
Soit, on a des gens traumatisés par des frustrations qui fuient ensuite toutes les situations qui pourraient les frustrer.
Soit, on a des gens gâtés, qui ragent devant toutes les situations qui les frustrent.
Vous savez ce que c’est d’envoyer un enfant gâté à l’école.
Immuniser votre enfant contre la frustration a plusieurs avantages
Vous le comprenez maintenant, la frustration joue un rôle important dans le développement et le processus d’apprentissage d’un enfant.
Bien que la frustration puisse sembler négative au premier abord, elle est en fait une expérience précieuse et importante pour plusieurs raisons :
1. Votre enfant développe la résilience et la capacité nécessaires à résoudre les problèmes
Le jour où vous devenez adulte, vous n’apprenez pas par magie à surmonter les difficultés.
C’est une qualité que vous devez développer quand vous êtes enfant grâce à vos parents.
Lorsque les enfants sont confrontés à la frustration, ils sont encouragés à persister, à s’adapter et à trouver d’autres solutions aux problèmes.
Ce processus permet de développer des compétences en matière de résolution de problèmes et un sentiment de détermination.
2. La frustration permet la régulation émotionnelle
L’expérience de la frustration permet aux enfants d’apprendre à gérer et à réguler leurs émotions.
Cela les aide à comprendre qu’il est normal de se sentir frustré et qu’ils peuvent faire face à ces sentiments de manière saine.
Grâce à la frustration, les enfants développent leur résilience émotionnelle et apprennent des stratégies telles que la respiration profonde, la pause ou la recherche de soutien.
Tout cela est essentiel pour survivre dans le monde des adultes !
3. L’apprentissage autonome est stimulé par la frustration
La frustration renforce la motivation de l’enfant à apprendre et à atteindre ses objectifs.
Lorsqu’un enfant est confronté à des difficultés, il peut être plus motivé pour travailler plus dur, persévérer et maîtriser la tâche.
Surmonter la frustration donne à l’enfant un sentiment d’accomplissement et de confiance en soi, ce qui contribue à sa motivation intrinsèque.
Ainsi, si vous pensez que la frustration est mauvaise pour la santé mentale de votre enfant, repensez-y !
4. Les enfants frustrés petits n’ont pas peur de l’échec
La frustration est l’occasion pour les enfants de développer un état d’esprit de croissance.
Au lieu de considérer leurs difficultés comme un signe d’échec ou de manque de capacités, ils peuvent apprendre à les voir comme des opportunités de croissance et d’amélioration.
La frustration encourage les enfants à relever les défis et à croire en leur potentiel à apprendre et à développer de nouvelles compétences.
5. Les enfants frustrés deviennent des adultes qui apprécient la réussite
La frustration permet à l’enfant de mieux apprécier les succès et les réalisations.
Lorsqu’il rencontre des échecs et éprouve de la frustration, le fait de trouver une solution ou d’atteindre un objectif devient encore plus significatif et gratifiant.
Cela conduit à une meilleure compréhension de la valeur du travail acharné, de la persévérance et de la satisfaction que procure le fait de surmonter des obstacles.
Que se passe-t-il lorsque votre enfant n’est pas immune à la frustration ?
Lorsque les enfants ont du mal à gérer la frustration ou ne sont pas immunisés contre elle, cela complique sérieusement leur vie.
Par exemple, ils développent une tendance à éviter les tâches difficiles ou à abandonner facilement.
En fait, ils manquent de résilience et de persévérance pour surmonter les obstacles et ils sont plus enclins à abandonner prématurément les tâches difficiles.
D’ailleurs, le fait d’éprouver constamment de la frustration sans développer de stratégies d’adaptation efficaces a un impact négatif sur l’estime de soi de l’enfant.
Il commence à douter de ses capacités et à ressentir un sentiment d’inadéquation ou d’incompétence.
Ceci entraîne une diminution de son estime de soi !
En conséquence, l’enfant n’est pas motivé pour apprendre !
La peur de l’échec ou l’anticipation de la frustration peut le dissuader de relever de nouveaux défis ou d’explorer des domaines inconnus.
Cela nuit clairement à sa curiosité, à son exploration et à son développement scolaire et personnel en général.
On peut dire que l’incapacité à faire face à la frustration entraîne des difficultés émotionnelles.
Il s’agit de l’anxiété, de la colère ou même des explosions émotionnelles.
Les enfants ont du mal à réguler leurs émotions et expriment leur frustration par des crises de colère, de l’agressivité ou un repli sur soi.
Alors, les enfants risquent d’adopter un état d’esprit fixe, croyant que leurs capacités sont innées et ne peuvent être améliorées.
Ils perçoivent l’échec comme un reflet de leur intelligence ou de leurs compétences.
Ceci les conduit à craindre de faire des erreurs et à éviter les défis qui pourraient conduire à la frustration.
Finalement, les enfants qui ne sont pas à l’abri de la frustration deviennent trop dépendants de la validation extérieure.
Ils cherchent à être constamment rassurés et soutenus par les autres.
D’un autre côté, ils n’ont pas confiance en leurs propres capacités et en leur propre jugement.
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