J’ai la chance d’avoir trois enfants, l’aînée a dix ans de plus que le benjamin.
Beaucoup de choses ont changé dans la parentalité et dans l’éducation durant cette décennie, j’en suis même choquée.
Quand j’essaie d’expliquer à mon benjamin comment sa sœur aînée a été élevée, il me regarde avec des yeux ronds.
Par exemple, il est inconcevable pour lui que les téléphones portables n’existaient pas ou que sa sœur regardait des films sur des cassettes vidéos.
Parfois, j’ai même l’impression d’être une grand-mère quand je lui explique certaines situations.
Alors, je me suis dit qu’il serait intéressant de jeter un œil aux dix dernières années :
Qu’est-ce qui a changé entre 2013 et 2023 pour les parents et les enfants ?
Ces dix choses ont le plus changé :
1. Les poussettes sont aussi chères que les voitures
Bien entendu, il y avait plusieurs modèles et certains étaient même assez poussés (sans mauvais jeu de mots).
Pourtant, les prix n’étaient pas à faire tourner les têtes et il n’y avait pas une poussette pour chaque occasion et pour chaque terrain.
Les poussettes d’aujourd’hui coûtent aussi cher que notre voiture et les matériaux utilisés sont complètement fous : du caoutchouc au bambou…
Où s’arrêtera-t-on ?
Ainsi, par rapport aux modèles de poussettes de l’époque, chacune d’elles est désormais une navette spatiale.
Les différentes options sont même hilarantes : porte-téléphone, wifi et auto-lavantes.
2. On n’utilisait pas de lit pour bébé
Le bébé dormait à côté de sa maman, dans le même lit ou dans une extension accrochée au côté du lit de la maman.
Il était facile d’accéder au bébé et de le nourrir la nuit, sans se réveiller complètement.
On gagnait en temps, en énergie et en lien bébé-maman.
Mais une barrière de protection en toile contre les courants d’air était obligatoire.
Aujourd’hui, les lits à côtés rabattables sont considérés comme dangereux, tout comme les barrières de lit.
Parfois, je me demande comment nos enfants ont survécu avec nous parce que, apparemment, les parents d’aujourd’hui savent tout mieux.
3. La position des sièges pour bébés a changé
Autrefois, les bébés s’asseyaient face au siège et cette position était considérée comme la plus sûre.
Seulement après la première année, le bébé pouvait regarder autour de lui.
Aujourd’hui, les enfants peuvent regarder le panorama de la ville dès leur naissance, car la position des sièges est telle.
Aujourd’hui encore, cette position est considérée comme la plus sûre… jusqu’à nouvel ordre.
Après tout, avec les parents modernes, on ne sait jamais à quoi s’attendre.
4. La baignade était obligatoire
Dans la première heure après sa naissance, ma fille aînée a pris son premier bain.
Quiconque a vu ce que signifie naître sait que la naissance est une affaire plutôt compliquée.
Aujourd’hui, de nombreuses sages-femmes vous demandent si vous souhaitez que votre bébé soit baigné tout de suite.
En effet, étant donné les nouvelles recherches qui montrent qu’il n’est pas du tout mauvais pour le bébé de rester un peu dans ce désordre qui est le produit de l’accouchement, le bain n’est plus obligatoire.
De même, à la maison, l’infirmière visiteuse conseille de ne pas baigner le bébé tous les soirs.
Même plus tard, quand les enfants grandissent, il est maintenant conseillé de leur faire prendre le bain tous les trois jours, à moins qu’ils n’aient vraiment passé la journée dans la boue.
5. Il n’y avait pas de soi-disant smartphones
Il y a dix ans, mon téléphone n’était pas sensible au toucher.
Je n’avais pas de navigation sous la forme d’une voix de femme pour me guider sur le bon chemin, et je ne pouvais pas rechercher sur Google tout ce qui arrivait à mon bébé.
Il a des bons et des mauvais côtés !
Car à l’époque, nous n’étions pas tentés de consulter nos e-mails toutes les heures ou d’aller sur Facebook, mais il n’était pas non plus possible de calmer l’enfant en lançant un dessin animé ou un jeu pendant que j’attendais quelque part.
6. Toutes les photos étaient destinées à être imprimées
C’est pourquoi mes deux premiers enfants ont incomparablement plus de photos que le troisième.
À l’époque, nous prenions des photos pour faire des albums, et aujourd’hui, nous cliquons librement parce que la technologie nous le permet.
Pourtant, nous nous comportons aussi avec une certaine arrogance avec toutes ces images.
Elles disparaissent, sont supprimées, gravées sur un CD qui devient perdu, ou restent en mémoire sur l’ordinateur.
D’ailleurs, on s’amuse même à les changer et à les améliorer pour faire de nos souvenirs, des moments parfaits.
7. Les parents paniquaient plus, il y a dix ans
L’information n’était pas si facilement disponible, je n’étais pas en réseau avec on ne sait combien d’autres mères dans un groupe qui résout les dilemmes parentaux.
Tout me faisait peur parce que je ne connaissais personne à part le médecin à qui je pouvais m’adresser.
Aujourd’hui, c’est plus facile : les mamans partagent leurs expériences au quotidien, se réconfortent et s’entraident.
Le problème est que cela entraîne également beaucoup de comparaisons, de jalousie et de conseils pas vraiment utiles.
De plus, la parentalité change chaque jour et il peut être difficile pour les parents ‘à l’ancienne’ de s’entendre avec les parents ‘modernes’.
8. Aujourd’hui, il est plus facile d’expliquer ce qu’est le mariage
Avant, j’avais du mal à expliquer à mes enfants pourquoi deux jeunes hommes ne peuvent pas se marier, mais aujourd’hui, c’est une incompréhension démodée.
Tout est permis !
Il m’est plus facile d’expliquer à mes enfants que l’amour se présente sous différentes formes et qu’il faut accepter tout le monde.
De plus, c’est l’occasion pour dire à mes enfants qu’ils peuvent être qui ils veulent.
Il serait hypocrite de leur dire qu’ils peuvent être et faire ce qu’ils veulent, mais rejeter l’orientation sexuelle ou religieuse des autres personnes.
9. Les écrans nous occupaient
Il y a dix ans, passer du temps devant un écran signifiait regarder la télévision ou des DVD.
Il n’y avait pas de smartphones ou de tablettes que nous emportions avec nous partout où nous allions.
Ainsi, quand nous ne savions pas quoi faire avec les enfants, nous les laissions regarder des dessins animés.
On ne pensait pas vraiment à tout ce que cela impliquait.
Dorénavant, les pédiatres lancent un appel et préviennent que deux heures par jour est le maximum que les enfants devraient passer devant les écrans.
10. Les familles n’avaient pas beaucoup de choix
Il y a dix ans, les papas en congé maternité ou les papas qui restent et travaillent à domicile étaient très rares.
Aujourd’hui, les parents peuvent se mettre d’accord sur ceux qui ont les revenus les plus élevés, qui peuvent travailler à domicile et qui ne le peuvent pas.
De nos jours, il est presque à la mode que les papas restent à la maison avec leurs enfants.
Cela offre aux mamans la possibilité de sortir de leurs rôles standards et de découvrir le monde qu’elles veulent vraiment avoir.
Elles peuvent enfin avoir tout ce qu’elles veulent !
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