Est-ce que nous sommes accros aux mauvaises nouvelles ?
Le doomscrolling, c’est le défilement morbide.
Pour faire simple, cela consiste à consommer de manière excessive de nouvelles négatives sur les réseaux sociaux et Internet.
Nous le faisons tous, même si cela nous agace vraiment !
Mais pourquoi faisons-nous cela et comment pouvons-nous arrêter cette dépendance ?
Presque tous les jours, nous nous retrouvons à parcourir nos flux de réseaux sociaux pendant des heures, submergés par de mauvaises nouvelles.
Pandémie par-ci…
Guerre par-là…
Je ne parle même pas de la crise climatique, de la pauvreté, du racisme et du collapse des économies mondiales.
Nous sommes entourés de nouvelles qui nous entraînent progressivement dans un maelström de pensées négatives et de mauvaise humeur.
Le problème pourrait se résoudre simplement : posons simplement notre smartphone !
Mais d’une manière ou d’une autre, nous ne pouvons pas le faire.
Nous sommes accros aux mauvaises nouvelles.
Et c’est là que se trouve le vrai problème du doomscrolling !
Mauvaise nouvelle : le doomscrolling est une spirale descendante
Le terme vient de l’anglais et est composé des mots « doom » (qui signifie quelque chose comme perte, destin, fin terrible) et du mot « scroll » (faire défiler).
Doomscrolling signifie donc littéralement : lire des nouvelles négatives à l’infini.
Presque tout le monde connaît ce phénomène.
Il s’est particulièrement accentué durant la première vague de la Covid.
En effet, pendant le confinement, les gens scrutaient assidûment les nouvelles pour savoir ce qu’il se passait réellement dans le monde.
Peu à peu, le virus Corona est passé au second plan et d’autres nouvelles tout aussi dévastatrices ont pris le dessus.
En fait, depuis mars 2019, on vit un peu une apocalypse mondiale.
Ne pensez-vous pas ?
Nous sommes de plus en plus exposés à des actualités stressantes, que ce soit lors de rencontres entre amis, sur les sites d’information ou sur les réseaux sociaux.
Il y a de plus en plus de crises et on en parle BEAUCOUP !
En fait, on essaie de contrecarrer activement la menace et le sentiment d’impuissance en recueillant soi-même des informations.
On se dit que c’est la meilleure façon de se tenir au courant, tout en évitant les fausses informations ou les propagandes.
De plus, nous espérons acquérir plus de pouvoir sur une situation sur laquelle nous n’avons aucun contrôle.
Mais avec les informations, on se sent armés !
Pourtant, cette tentative échoue, car la situation des nouvelles ne s’améliore tout simplement pas.
D’ailleurs, elle devient pire : chaque rapport négatif est suivi d’un rapport au moins aussi négatif.
Et voilà, nous sommes déjà plongés dans la spirale descendante des mauvaises nouvelles.
Effet négatif sur le psychisme du doomscrolling
Une explication de ce phénomène peut être trouvée à l’âge de pierre.
Oui, on doit remonter loin !
Nous sautons notamment sur les nouvelles négatives, car aux temps primitifs, on devait absolument savoir quels animaux de la région sont dangereux pour nous.
Cela nous donnait de meilleures chances de survie.
Alors que la technologie qui nous entoure évolue presque tous les jours, en termes évolutifs, notre cerveau ne s’est pas vraiment adapté.
Ainsi, nous sommes donc toujours habitués à réagir plus intensément et plus rapidement aux choses négatives.
La richesse des informations sur les réseaux sociaux fait ensuite le reste.
D’un point de vue technique, les applications sont une mine d’or pour le doomscrolling.
En effet, le défilement morbide nourrit les algorithmes qui apprennent de notre consommation de mauvaises nouvelles et en jouent encore plus.
Les conséquences : tension et stress permanent
Des études montrent, par exemple, que lire et regarder des nouvelles négatives pendant seulement deux à quatre minutes a un effet mesurable sur notre psychisme.
Selon une étude de l’Université de Bradford, la consommation de reportages de crise peut même déclencher des symptômes similaires à ceux du trouble de stress post-traumatique.
Il est donc d’autant plus important de percevoir consciemment le temps que l’on passe réellement devant l’écran et de se demander :
- Comment je me sens vraiment après ?
- Qu’est-ce que ça m’apporte ?
Un signe clair que vous faites du doomscrolling est lorsque vos pensées tournent uniquement autour des peurs et des inquiétudes.
Ceux qui ignorent les signaux d’avertissement risquent de sombrer de plus en plus dans cette dépendance nocive.
Et bien sûr, cela a un impact important sur notre santé mentale et physique.
Une plante qui n’est plus arrosée finira par se dessécher, il en va de même avec les êtres humains.
C’est bien pour cela qu’il est important de sortir de cette spirale au lieu de défiler chaque jour dans les profondeurs de la douleur du monde.
Par conséquent : téléphone portable éteint, batterie épuisée
C’est le moment pour recharger la vôtre !
4 conseils contre le doomscrolling
- Pause écran : de petites pauses peuvent vous aider à reprendre votre souffle.
Par exemple, faites-vous un devoir de ne pas regarder votre téléphone pendant les 30 premières minutes du matin.
Il est sain de ne pas être immédiatement informé de chaque développement.
- Sources fiables : utilisez des sites d’actualités réputés pour vous tenir au courant.
Assurez-vous que les sources sont fiables et évitez les réseaux sociaux pour vous renseigner sur l’actualité, car de fausses nouvelles y circulent souvent.
- Créer l’équilibre : être actif devrait être votre devise !
La meilleure façon de se distraire est de trouver un passe-temps, de rencontrer des amis ou simplement de se promener seul.
Prenez consciemment votre temps !
- Recherchez des informations positives : renversez les rôles et recherchez spécifiquement les nouvelles bonnes et constructives qui vous seront personnellement bénéfiques.
Ou bien, mettez simplement un sourire sur votre visage !
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