À la naissance de notre bébé, nous pensions que l’allaitement allait suivre le même automatisme que celui de devenir maman.
Nous pensions que dès que nous lui présenterions le sein, il allait immédiatement téter.
Et soudain, surprise ! Nous découvrons que la réalité n’est pas toujours celle que nous imaginions…
Certes, l’allaitement est naturel
Les médecins, les infirmières, les consultantes en lactation, les médias et votre maman peut-être, sont plus que disposés à vous donner un tas de raisons pour lesquelles vous devriez allaiter votre bébé.
Il est vrai que l’allaitement présente de nombreux avantages pour vous et votre nouveau-né.
Selon La Leche League International, l’allaitement peut réduire les risques d’allergies, d’otites, de maladies respiratoires, de problèmes gastro-intestinaux et augmenter le développement approprié de la mâchoire, des dents et du visage de votre enfant.
Et du côté des mamans, l’allaitement diminue les risques de développer un cancer du sein, de l’utérus, du col de l’utérus et des ovaires.
L’allaitement signifie aussi que vous n’avez pas à acheter de lait maternisé. Et si vous ne tirez pas votre lait, pas de biberons ni de tétines artificielles non plus.
Mais bon, c’est bien beau tout ça, mais qu’en est-il de la maman et du bébé qui ont du mal avec l’allaitement ?
Mais il y a une courbe d’apprentissage
Qui variera d’un bébé à un autre, d’une mère à une autre.
Rendez-vous compte, vous n’avez jamais allaité ce bébé et lui n’a jamais eu à « travailler » pour manger !
Pendant 9 mois, il a été nourri grâce à son cordon ombilical. Sans avoir à faire quoi que ce soit, le petit veinard !
Les sensations de faim n’ont jamais existé : il y avait un flux constant de protéines, de sucre et de graisse qui l’aidait à se sentir rassasié.
Ainsi, il est parfois difficile pour certains bébés d’avoir une bonne prise sur le mamelon et cela peut être très douloureux pour les mamans.
De leur côté, celles-ci craignent beaucoup de choses, comme de ne pas produire suffisamment de lait, ou d’en produire trop.
Et puis, elles n’ont jamais eu à tenir un bébé, à protéger sa tête et son cou tout en essayant de mettre leur mamelon dans la bouche de ce bébé, en s’assurant également qu’il est toujours capable de respirer.
Elles constateront qu’elles n’ont pas assez de mains tandis que leur bébé semblera en avoir de trop, tout gesticulant qu’il sera.
Regarder des vidéos sur le positionnement, suivre un cours sur le sujet, lire des livres sera très utile afin de savoir à quoi s’attendre, mais une fois qu’elles y sont réellement confrontées, ce n’est pas la même chose.
Vous l’aurez compris, il peut y avoir de nombreuses raisons pour lesquelles un biberon de lait en poudre semble plus simple !
L’allaitement est un art
C’est un voyage beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. Des millions de mères dans le monde finissent par souffrir de cette difficulté, souvent en silence.
Mais entendez-moi, allaiter demande de la pratique, pour la mère comme pour l’enfant. Il faut savoir un minimum à quoi s’attendre et il est tout à fait normal de demander de l’aide.
Il n’y a absolument aucune raison d’avoir honte : l’éducation et la sensibilisation à l’allaitement sont importantes.
Alors oui, c’est décrit comme naturel, mais ce n’est pas facile.
Surtout quand l’alimentation au biberon est encore aussi fortement vantée.
Mais la réalité, c’est que l’allaitement a encore du chemin à faire pour entrer dans les normes sociales.
Beaucoup de gens découragent cette pratique en public et embarrassent les mères avec des regards cinglants ou des remarques déplacées. Pour de nombreuses femmes, le sentiment de gêne les oblige à choisir le lait en poudre.
Pourtant, il est normal d’allaiter en public si votre enfant a faim. Ce n’est pas un crime de nourrir son enfant !
Mais les attitudes des amis, de la famille et des gens autour de nous deviennent une barrière.
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Et pour celles qui ne doutent pas un seul instant de leur succès ?
Eh bien j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne, c’est qu’une mentalité comme celle-là est excellente ; la mauvaise, c’est que tant que vous ne serez pas confrontée à la situation, vous ne pourrez pas savoir ce qu’il en sera.
Personne ne peut vraiment vous dire à quoi cela ressemblera, en partie parce que vous ne les croiriez pas et en partie aussi parce que votre histoire sera unique.
Voici cependant trois choses que j’aurais aimé savoir avant la première fois où j’ai offert le sein à mon bébé.
1. Cela va probablement faire mal
Et pas qu’un peu.
On ne parle pas ici de se cogner l’orteil contre un meuble ou de marcher pieds nus sur un Lego.
Bien pire !
Une bonne prise au sein est très importante, mais il est tout à fait faux de penser qu’il n’y aura pas de douleur, même si le bébé est parfaitement positionné.
Parfois, les mamelons non testés sont si sensibles que la seule prise d’une bouche minuscule et avide suffit à les laisser douloureux.
Ce genre de douleur peut prendre des semaines – voire des mois – pour s’atténuer. Mais promis, cela finira par disparaître et l’allaitement devient presque toujours indolore et confortable au fil du temps.
2. C’est une responsabilité de chaque instant
L’allaitement fonctionne sur la base de l’offre et de la demande. Cela signifie que vous devez augmenter votre production de lait pour répondre à la demande du bébé, en le nourrissant encore et encore.
Jour et nuit.
Pour de nombreuses femmes, la production de lait est trop fragile au cours des premières semaines pour abandonner ne serait-ce qu’une seule tétée.
Produire suffisamment de lait peut sembler être un travail à temps plein dans le meilleur des cas. Et lorsque vous êtes épuisée et que vous récupérez de la naissance, c’est encore plus compliqué.
Le plus bel encouragement que j’aie jamais reçu à cet égard est venu d’une sage-femme, le troisième jour : « Aujourd’hui ça va être dur, le bébé a de plus en plus faim et le colostrum ne va pas tout à fait suffire à le rassasier, mais les choses iront mieux demain. Ou le lendemain. »
Le simple fait de savoir à l’avance que la première phase de l’allaitement consiste à baisser la tête et à affronter la tempête, c’est déjà survivre à la moitié de la bataille.
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3. C’est un champ de mines émotionnel
Les mères qui allaitent ont tendance à être un peu dingos.
On peut remercier le tourbillon sauvage d’hormones en jeu ! Et lorsque vous combinez cela avec la douleur, la constance de l’alimentation ainsi que la responsabilité de toujours devoir le faire vous-même, l’hystérie qui s’ensuit n’est pas surprenante.
Vous réagirez de manière excessive aux choses !
Vous vous inquiéterez que votre bébé ne mange pas assez ou ne prenne pas assez de poids. Votre pauvre compagnon se fera crier dessus pour avoir laissé le bébé dormir trop longtemps (ou pas assez) et ainsi compromettre l’équilibre parfait du lait que vous venez de tirer.
La vie deviendra pour vous les espaces entre chaque tétée.
Préparez-vous à cela. Préparez votre partenaire. C’est super important.
Faites, quoi qu’il en soit, preuve de patience et bienveillance
Soyez gentille avec vous-même et patiente, tout votre monde vient de changer et vous êtes en plein apprentissage.
L’allaitement présente de nombreux avantages et j’espère que vous pourrez en profiter et l’apprécier. Mais si vous n’aimez pas allaiter ou que ça n’est juste pas votre truc, s’il vous plait, ne vous forcez pas.
Parlez de ce que vous ressentez à quelqu’un en qui vous avez confiance. Et sachez que quoi que vous décidiez, votre bébé ira bien.
Au bout du compte, cela reste un choix personnel, qui ne regarde personne d’autre que vous.
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