Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est un trouble psychiatrique causé par l’exposition à un événement traumatique antérieur.
Le SSPT ne respecte pas les personnes et peut toucher n’importe qui, quels que soient la race, le sexe ou l’âge. Les événements ou expériences traumatiques courants susceptibles de déclencher le SSPT sont les suivants :
- Expérience de combat militaire
- Catastrophes naturelles
- Crimes violents
- Violence physique
- Viol
- Accidents inattendus
- Témoin d’un décès
- Négligence dans l’enfance
- Expérience d’un événement traumatique au travail
Signes et symptômes du syndrome de stress post-traumatique
Les personnes diagnostiquées comme souffrant d’un SSPT ressentiront un large éventail d’effets négatifs. Les symptômes du SSPT provoquent une douleur physique, mentale et émotionnelle qui peut aller de l’inconfort à la mise en danger de la vie.
Les symptômes peuvent inclure les éléments suivants :
- Flashbacks qui impliquent d’agir ou d’avoir l’impression que l’événement se reproduit
- Souvenirs troublants
- Cauchemars intenses
- Insomnie ou difficulté à s’endormir ou à rester endormi
- Hallucinations
- Réactions physiques à des rappels de l’événement, notamment un cœur qui s’emballe, une respiration rapide, des nausées, des sueurs, des tensions musculaires ou des maux de tête
- Perte d’intérêt pour les activités et, peut-être, pour la vie elle-même
- Isolement des autres
- Éviter les activités, les personnes, les lieux, les pensées ou les sentiments associés au traumatisme
- Sentiment de paranoïa ou d’hypervigilance
- Irritabilité ou accès de colère
- Se sentir déprimé(e), désespéré(e), seul(e) ou coupable
- Avoir des pensées ou des sentiments suicidaires
Si vous ne traitez pas votre traumatisme, que peut-il se passer ?
Que vous soyez prêt(e) à l’avouer ou pas, votre traumatisme passé continue à vous hanter encore aujourd’hui. Et cela peut vous conduire dans des situations risquées.
Par exemple, si vous ne faites pas face à votre traumatisme, vous risquez d’avoir des problèmes avec l’alcool ou les drogues. En effet, les substances sont le premier refuge des personnes qui ont un traumatisme dont elles refusent de parler.
Un SSPT mal diagnostiqué ou non traité est souvent associé à une toxicomanie. Les drogues ou l’alcool peuvent servir de mécanisme d’adaptation, offrir une échappatoire temporaire ou une chance de s’évader ou encore soulager la douleur physique et psychologique.
L’abus d’alcool ou de drogues peut entraîner un certain nombre d’autres complications dans une vie déjà compliquée par le SSPT. La consommation d’alcool et de drogues ne sert que de solution temporaire.
Une fois que l’effet de la substance s’estompe, la personne se retrouve dans la même position ou dans une position pire qu’avant.
Ensuite, vous pouvez aussi avoir des problèmes relationnels et professionnels. En effet, il est très difficile d’avoir des relations amoureuses saines si vous souffrez profondément.
Il est également difficile de garder un emploi lorsque vous n’êtes pas émotionnellement ou mentalement stable.
Malheureusement, tout cela peut vous mener à des pensées suicidaires, des troubles psychiatriques ou des actes autodestructeurs.
D’ailleurs, les personnes souffrant de SSPT peuvent aussi avoir un problème de santé mentale concomitant, comme l’un des suivants :
- Dépression
- Trouble de l’anxiété
- Toxicomanie
- Trouble panique
- Trouble bipolaire
- Phobies
Quel est l’impact de votre traumatisme sur vos proches ?
Ceux qui ne trouvent pas de traitement pour le SSPT laissent leur état s’aggraver. Les effets s’accentuent jusqu’à ce que la victime ne puisse plus se contrôler ou se débrouiller.
Lorsqu’une personne perd le contrôle à cause du SSPT, tous les aspects de sa vie sont affectés.
Les personnes qui luttent contre un SSPT non traité sont incapables de contrôler leurs pensées, leurs actions et leur comportement.
Les membres de la famille et les amis peuvent être témoins de cette réalité déchirante, mais des passants innocents peuvent également être mis en danger par les effets dangereux de ce trouble.
Le SSPT peut entraîner des actes de violence, des agressions et des disputes et ces problèmes ne font que s’aggraver en présence de drogues ou d’alcool.
Alors vous vous sentez encore plus isolé(e) et incompris(e). Et votre situation se transforme en cercle vicieux sans fin…
Maintenant, il est temps d’agir !
Mais même lorsque vous vous sentez mieux, vous pouvez être troublé(e) de temps en temps par des souvenirs ou des émotions douloureuses, surtout en réaction à des déclencheurs tels que l’anniversaire de l’événement ou quelque chose qui vous rappelle le traumatisme.
Si vos symptômes de traumatisme psychologique ne s’atténuent pas – ou s’ils s’aggravent – et que vous êtes incapable de tourner la page sur l’événement pendant une période prolongée, vous souffrez peut-être d’un syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
Si le traumatisme émotionnel est une réaction normale à un événement perturbateur, il devient un SSPT lorsque votre système nerveux est « bloqué » et que vous restez en état de choc psychologique, incapable de donner un sens à ce qui s’est passé ou de traiter vos émotions.
Voilà alors ce que vous devez faire pour sortir la tête de l’eau :
Conseil n° 1 : bougez
Un traumatisme perturbe l’équilibre naturel de votre corps, vous figeant dans un état d’hyperexcitation et de peur. En plus de brûler l’adrénaline et de libérer des endorphines, l’exercice et le mouvement peuvent contribuer à réparer votre système nerveux.
Essayez de faire de l’exercice pendant 30 minutes ou plus la plupart des jours. Ou, si c’est plus facile, trois séances d’exercice de 10 minutes par jour sont tout aussi efficaces.
Les exercices rythmés qui font travailler les bras et les jambes, comme la marche, la course, la natation, le basket-ball ou même la danse, sont les plus efficaces.
Conseil n° 2 : ne vous isolez pas
Après un traumatisme, vous pouvez avoir envie de vous retirer des autres, mais l’isolement ne fait qu’aggraver les choses. Le contact direct avec les autres vous aidera à guérir. Faites donc l’effort d’entretenir vos relations et évitez de passer trop de temps seul(e).
Vous n’êtes pas obligé(e) de parler du traumatisme. En fait, pour certaines personnes, cela ne fait qu’aggraver la situation. Le réconfort vient du fait de se sentir engagé(e) et accepté(e) par les autres.
Voici ce que vous pouvez faire :
Demandez du soutien
Si vous n’êtes pas obligé(e) de parler du traumatisme lui-même, il est important que vous ayez quelqu’un avec qui partager vos sentiments en face à face, quelqu’un qui vous écoutera attentivement sans vous juger.
Participez à des activités sociales, même si vous n’en avez pas envie
Faites des activités « normales » avec d’autres personnes, des activités qui n’ont rien à voir avec l’expérience traumatisante.
Renouez avec de vieux amis
Si vous vous êtes éloigné(e) de relations qui étaient autrefois importantes pour vous, faites l’effort de reprendre contact.
Rejoignez un groupe de soutien pour les survivants de traumatismes
Le fait d’entrer en contact avec d’autres personnes confrontées aux mêmes problèmes peut contribuer à réduire votre sentiment d’isolement et le fait d’entendre comment les autres s’en sortent peut vous inspirer dans votre propre rétablissement.
Faites du bénévolat
En plus d’aider les autres, le bénévolat peut être un excellent moyen de combattre le sentiment d’impuissance qui accompagne souvent les traumatismes.
Faites-vous de nouveaux amis
Si vous vivez seul(e) ou loin de votre famille et de vos amis, il est important de vous faire de nouveaux amis. Suivez un cours ou adhérez à un club pour rencontrer des personnes ayant des intérêts similaires aux vôtres.
Conseil n° 3 : autorégulez votre système nerveux
Peu importe à quel point vous vous sentez agité(e), anxieux/anxieuse ou hors de contrôle, il est important de savoir que vous pouvez modifier votre système d’excitation et vous calmer.
Non seulement cela aidera à soulager l’anxiété associée au traumatisme, mais cela engendrera également un plus grand sentiment de contrôle.
Voici comment faire :
La respiration en pleine conscience
Si vous vous sentez désorienté(e), confus(e) ou bouleversé(e), la pratique de la respiration consciente est un moyen rapide de vous calmer. Il suffit de prendre 60 respirations, en concentrant votre attention sur chaque expiration.
L’apport sensoriel
Est-ce qu’une vue, une odeur ou un goût spécifique vous rend rapidement calme ? Ou peut-être caressez-vous un animal ou écoutez-vous de la musique pour vous apaiser rapidement ?
Permettez-vous de ressentir ce que vous ressentez quand vous le ressentez
Reconnaissez vos sentiments à l’égard du traumatisme lorsqu’ils se manifestent et acceptez-les.
Conseil n° 4 : prenez soin de votre santé
C’est vrai : avoir un corps sain peut augmenter votre capacité à faire face au stress d’un traumatisme. Voici quelques habitudes que vous devez prendre :
Dormez beaucoup
Après une expérience traumatisante, l’inquiétude ou la peur peuvent perturber vos habitudes de sommeil. Mais un manque de sommeil de qualité peut exacerber vos symptômes de traumatisme et rendre plus difficile le maintien de votre équilibre émotionnel.
Évitez l’alcool et les drogues
Leur consommation peut aggraver vos symptômes de traumatisme et accroître les sentiments de dépression, d’anxiété et d’isolement.
Adoptez un régime alimentaire équilibré
Manger de petits repas équilibrés tout au long de la journée vous aidera à garder votre énergie et à minimiser les sautes d’humeur. Évitez les aliments sucrés et frits et consommez beaucoup de graisses oméga-3, comme le saumon, les noix, le soja et les graines de lin, pour donner un coup de fouet à votre humeur.
Réduisez le stress
Essayez des techniques de relaxation comme la méditation, le yoga ou les exercices de respiration profonde. Prévoyez du temps pour des activités qui vous apportent de la joie, comme vos passe-temps favoris.
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