Avoir deux enfants ou plus est loin d’être facile.
Mais en avoir un n’est pas non plus tout rose.
L’une de mes amies a choisi de n’avoir qu’un seul enfant. Sa décision n’est certes pas encore définitive, mais pour le moment, elle n’a pas l’intention d’agrandir sa famille.
Par contre, elle en a marre des questions à répétition.
Quand est-ce que vous allez faire le deuxième ?
Votre enfant ne se sent-il pas seul ?
Il n’a personne avec qui jouer, est-ce que vous n’êtes pas triste pour lui ?
Pourtant, en la regardant, je me dis qu’avoir un enfant est tout aussi difficile que d’en avoir deux ou plus.
D’accord, chaque nouvel enfant porte un nouveau soin et une nouvelle obligation, mais je ne peux pas dire, en me comparant à mon amie qu’il y a vraiment une grande différence.
J’ai trois enfants et presque toutes mes amies ont au moins deux enfants.
Mon amie qui n’a qu’un seul enfant se sent souvent stupide de me dire que c’est difficile pour elle parfois.
Il y a toujours ces préjugés envers les parents d’un enfant (apparemment, ils sont égoïstes), ils entendent souvent la phrase :
C’est facile pour toi, tu n’en as qu’un.
Parfois, il me semble que le nombre d’enfants détermine à quel point vous êtes un « vrai » parent.
Et avoir un enfant, c’est comme avoir un animal de compagnie.
À deux, on peut déjà obtenir le titre de parent au sens plein du terme.
Plus d’enfants signifie automatiquement que c’est plus difficile pour vous – eh bien, c’est tout.
Avoir un enfant n’est pas plus facile. D’abord. Nous tous, parents, quel que soit le nombre d’enfants que nous avons, vivons les mêmes soucis et problèmes.
Nous voulons tous ce qu’il y a de mieux pour nos enfants et nous nous soucions d’être de bons parents et de tout faire correctement.
Avoir un enfant ne signifie pas que vous êtes moins mère.
La première année de maternité de mon amie a été terriblement difficile.
De la dépression post-partum, des problèmes d’allaitement, de la solitude… On peut dire qu’elle a vraiment ressenti tous les « charmes » de la maternité. Un enfant demande plus d’attention.
Autrement dit, pour être honnête – un enfant est un vrai petit bâton. Surtout si vous habitez loin de votre famille. Sa maman est le centre du monde.
Bien qu’il y ait des moments où il joue seul à la maison, de tels moments sont très rares.
Quand il a besoin de compagnie, maman ou papa est là.
Lors du dernier confinement, pour la première fois, elle s’est dite qu’elle avait vraiment besoin de donner naissance à un frère ou une sœur.
Bien sûr, elle plaisantait. Mais l’idée trottait quand même dans sa tête.
Un enfant signifie que vous écouterez constamment des questions comme « pourquoi n’avez-vous pas agrandi votre famille ? » ou que vous ne saurez pas quoi dire lorsque votre enfant vous demandera pour la première fois : « Maman, pourquoi n’ai-je pas de frères ou de sœurs ? ».
« Un enfant suffit à bouleverser votre monde »
Un enfant signifie également que vous devrez combattre les préjugés que les gens ont envers les individus et leur expliquer que cela ne signifie pas que votre enfant deviendra une personne gâtée et solitaire.
Tout comme dans les familles où il y a plusieurs enfants, avoir un enfant, c’est se lever la nuit pour calmer votre progéniture qui a fait un cauchemar.
Vous devez vous lever tôt le matin et veiller la nuit quand il est malade.
Les obstacles et les difficultés sont les mêmes.
Un enfant ou plusieurs, c’est chanter une seule et même chanson pour la centième fois.
Avoir un enfant ou plusieurs, c’est aussi l’assurance que vous n’arriverez nulle part à l’heure.
Un enfant signifie que parfois vous avez hâte qu’il s’endorme et quand il s’endort, vous ne pouvez pas arrêter de le regarder et de penser à quel genre de personne il deviendra.
Un enfant ne signifie pas que vous ne voudrez pas parfois faire une pause dans toutes les responsabilités maternelles.
Un enfant ne signifie pas que vous aurez le même temps pour vous qu’avant la maternité.
Un enfant ne signifie pas moins de remords.
Un enfant ne signifie pas que vous ne serez pas jugé(e) par l’environnement à cause des méthodes éducatives que vous appliquez ou à cause de la façon dont vous nourrissez votre enfant.
Un enfant, c’est quand vos journées semblent longues, mais que vous voulez quand même arrêter le temps.
Un enfant, contre deux (ou plusieurs enfants), signifie peut-être moins d’engagement, mais une quantité égale d’amour.
Un enfant est le premier enfant à vous apprendre ce qu’est la maternité.
Bref, un enfant suffit à bouleverser votre vie.
Alors, pourquoi autant de haine ?
Je me demande alors pourquoi nous les parents qui ont deux ou plus d’enfants nous considérons comme meilleurs.
Qu’est-ce qui nous différencie des parents qui n’ont qu’un seul enfant ?
On aime critiquer les autres, c’est sûr.
On aime donner l’image de parents expérimentés et Je-Sais-Tout parce qu’on a appris à jongler plusieurs responsabilités, plusieurs enfants.
Mais finalement, on a tous les mêmes inquiétudes.
On a tous les mêmes défis.
Alors, on devrait se soutenir. Se tendre la main en cas de difficulté.
On devrait rester soudés malgré nos choix différents.
Malgré nos points de vue uniques et nos expériences difficiles.
En fait, pas « malgré, mais « parce que ».
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