Dans le domaine de la recherche scientifique axée sur le développement des enfants, les choses évoluent tellement rapidement qu’il n’existe pas de lignes directrices claires.
Les parents comme la profession, tombent dans le fossé des générations.
Ce que l’on savait sur l’éducation et l’enfance il y a une décennie n’est plus d’actualité.
Les conseils ne sont plus valables et il y a un grand changement qui s’opère.
C’est pourquoi il est important que les pédagogues et les psychologues passent le plus de temps possible dans les couloirs, les salles de classe, les salles de maternelle, les activités périscolaires, mais aussi qu’ils soient à l’écoute des pères et mères d’aujourd’hui et de leurs problèmes.
L’un des changements les plus importants s’est produit avec les réseaux sociaux est que l’enfant est devenu un symbole de statut social pour ses parents.
Il est la preuve de leur réussite, de leur concentration et de leur dévouement.
Pendant des années, on a répété que le comportement et les connaissances de l’enfant viennent majoritairement de la maison.
Ainsi, on a perpétué la honte de la famille pour chaque erreur de l’enfant.
Cette approche nous est revenue comme un boomerang en plein visage !
De plus en plus souvent, les parents ne supportent pas tout ce que la jeunesse apporte, c’est-à-dire l’échec, les erreurs et les nouvelles expériences.
Dans de nombreux cas, ils s’attendent à une excellente réussite dans le meilleur lycée, même si l’enfant pratique déjà un sport à haut niveau.
Les parents le forcent à exceller dans tous les domaines, mais la génétique et d’autres facteurs devraient alors être extraordinaires.
Pourtant, la diversité des intérêts signifie que nous ne pouvons pas être les meilleurs dans toutes les matières.
Comment un enfant se débrouille-t-il dans la société ?
Sait-il dire « non » quand tout le monde dit « oui » ?
Quelle expérience a-t-il ?
A-t-il confiance en soi ?
Les valeurs sont négligées dans l’éducation d’aujourd’hui parce que c’est possible.
Mais les réseaux sociaux ne sont pas les seuls coupables pour cela !
Une parentalité trop ambitieuse, qui implique de payer des centaines de cours particuliers, des visites fréquentes à l’école, de faire pression sur les enseignants, n’est rien d’autre qu’une négligence joliment emballée.
Pensée critique et enfants suradaptés
Un enfant doit être mesuré en fonction des efforts qu’il déploie, non pas en fonction des résultats.
Ceci ne veut pas dire que les notes ne sont pas importantes, mais qu’il doit élargir ses horizons.
Il sera alors plus facile pour les parents lorsqu’ils verront que la plupart des problèmes auxquels ils sont confrontés au cours de l’adolescence sont reconnus depuis longtemps par la science.
D’ailleurs, je vais vous dire quelque chose : si tout le monde s’entend bien dans la famille durant la puberté, c’est que quelqu’un ne fait pas bien son travail.
Soit l’adolescent n’a pas le droit de dire quoi que ce soit, soit les parents s’en moquent et permettent tout.
C’est une période qui implique un petit « anneau », qui devrait rester plein d’amour, et alors seulement tout le reste.
L’obéissance aveugle en tant que signe de bonté et de qualité a conduit de nombreuses personnes dans le piège des prédateurs.
La méthode traditionnelle d’éducation, dans laquelle les adultes s’interrogeaient toujours, a échoué uniquement parce que toutes les autorités n’étaient pas bienveillantes, mais ont abusé de leur position, tant privées que commerciales.
Seul le développement de l’esprit critique pourra en protéger les enfants.
Les enfants suradaptés, qui ont compris qu’ils doivent plaire aux autorités pour avoir « la paix à la maison », sont faciles à élever quand ils sont jeunes, mais ils sont difficiles pour eux-mêmes plus tard.
Après tout, tôt ou tard, les parents sortent de la vie de leurs enfants.
Ils sont moins présents, moins influents et moins utiles.
Ils ne demandent une aide professionnelle que lorsque l’enfant obtient de mauvaises notes.
Par contre, personne ne se soucie des énormes disputes qu’il a eues à la maison.
Avec les bonnes notes, les parents ont l’impression que tout va bien !
Pourtant, si l’enfant se lève à quatre heures le matin pour étudier, il y a clairement un problème.
Sans temps libre, un adolescent ne peut pas avoir une bonne santé mentale ou une vie saine.
Il a juste besoin de s’ennuyer pour voir où la vie le « tirera » et avec quoi il occupera son temps libre.
Mais même dans ce cas, les parents essaient de contrôler ce qu’il se passe : ils veulent choisir les intérêts des enfants.
Pourtant, on apprend la biologie non seulement dans un livre, mais aussi en se promenant dans la forêt, la chimie peut aussi s’apprendre en cuisine, tandis qu’une visite dans une nouvelle ville peut être une leçon d’histoire et de géographie.
Pourquoi l’enfant est-il devenu un symbole de statut ?
L’idée que les enfants sont un symbole de statut pour les parents découle des divers facteurs sociétaux modernes.
Pour certains parents, avoir des enfants est un signe de réussite et d’accomplissement.
Cela signifie pour eux qu’ils ont atteint la stabilité, la sécurité financière et l’épanouissement émotionnel dans leur vie.
Par conséquent, ils peuvent utiliser leurs enfants comme un moyen de montrer leur réussite aux autres et d’élever leur statut social.
Transmettre leurs gènes, leurs valeurs et leurs traditions à la génération suivante peut avoir une signification profonde pour certains individus.
Ceci les amène à percevoir les enfants comme un symbole de leur héritage familial et de leur identité.
Comparaison sociale
Dans une société où les individus se livrent souvent à des comparaisons sociales, le fait d’avoir des enfants devient un marqueur de son statut par rapport aux autres.
Les parents peuvent se sentir obligés de rivaliser avec leurs pairs en ce qui concerne le nombre d’enfants qu’ils ont, leurs réalisations ou leurs capacités parentales perçues, ce qui les amène à considérer les enfants comme un moyen de signaler leur statut social.
Dans certains contextes, les enfants sont aussi perçus comme des symboles de statut social en raison de la nature matérialiste et consumériste de la société.
Les parents se sentent obligés d’offrir à leurs enfants les derniers gadgets, des vêtements de marque et d’autres articles de luxe pour montrer aux autres leur richesse et leur statut social.
Enfin, pour certaines personnes, en particulier celles qui souffrent d’un sentiment d’inadéquation ou d’une faible estime de soi, avoir des enfants peut être une source de validation et renforcer leur sentiment d’estime de soi.
Elles peuvent penser que le fait d’être parent les valorise aux yeux des autres et valide leur existence et leurs capacités.
Existe-t-il une façon d’éradiquer cette tendance ?
Pour mettre fin à la perception des enfants comme des symboles de statut social, il faut changer les attitudes de la société et les mentalités individuelles à l’égard de la parentalité.
- Promouvoir la diversité
Encouragez la diversité des structures et des choix familiaux !
Reconnaissez et célébrez le fait que les individus ont des parcours de vie différents et que tout le monde ne désire pas ou ne peut pas avoir d’enfants.
Insistez sur le fait qu’il existe de nombreuses façons de s’épanouir et de trouver un but au-delà des notions traditionnelles de parentalité.
- Éducation et sensibilisation
Favoriser l’éducation et la sensibilisation aux complexités de la parentalité et aux diverses raisons pour lesquelles les gens choisissent d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants.
Encouragez les conversations ouvertes sur les pressions et les attentes qui entourent la parentalité, et soulignez l’importance de respecter les choix et l’autonomie de chacun.
- Remettre en question les stéréotypes
Remettez en question les stéréotypes et les fausses idées sur la parentalité, comme l’idée qu’avoir des enfants équivaut automatiquement au bonheur, à la réussite ou à l’épanouissement.
Soulignez aussi les réalités et les responsabilités de la parentalité, ainsi que la diversité des expériences et des défis auxquels les parents sont confrontés.
- Mettre l’accent sur les valeurs parentales
Il ne faut pas se focaliser sur les marqueurs externes de statut, tels que le nombre d’enfants ou les biens matériels, mais sur les valeurs et les qualités qui font de quelqu’un un bon parent.
Soulignez l’importance de l’amour, de l’attention, du soutien et de l’épanouissement dans l’éducation des enfants, plutôt que de les utiliser comme des symboles de statut ou des extensions de l’ego.
- Promouvoir l’estime de soi indépendamment de la parentalité
Encouragez les individus à développer un sentiment d’estime de soi et d’épanouissement indépendant de la parentalité.
Mettez également en avant l’importance de poursuivre des objectifs personnels, des intérêts et des passions, et de trouver un sens et un but dans les différents aspects de la vie au-delà de la reproduction.
- Combattre le consumérisme
Abordez le rôle du consumérisme et du matérialisme dans la perpétuation de la perception des enfants comme des symboles de statut.
Encouragez finalement la réflexion critique sur l’influence de la publicité et des pressions sociétales qui poussent à consommer constamment et à rivaliser avec les autres en termes de possessions matérielles.
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