Quelles sont les peurs les plus courantes des enfants selon leur âge ?

La peur est l’un des sentiments de base de l’être humain, la peur nous protège.

Nous avons peur de ce qui peut nous blesser, nous avons peur de l’inconnu, de ce qui nous paraît dangereux.

D’ailleurs, les peurs font partie de la croissance des enfants.

Heureusement, la peur des enfants n’est pas de longue durée.

Il s’ensuit généralement une courte période au cours de laquelle il est irrésistiblement attiré par ce qu’il craint.

Par exemple, si votre enfant a extrêmement peur du noir et refuse de dormir dans son lit, il va tout d’un coup demander à dormir dans sa chambre avec la porte fermée et dans le noir complet.

Les enfants apprennent une grande partie de leurs peurs en imitant les adultes ou les enfants (peur du tonnerre, des chiens, des insectes…).

Comment la peur se manifeste-t-elle ?

La peur se présente avec différents signes spécifiques :

• Physiologiquement : rythme cardiaque rapide, respiration irrégulière, augmentation de la transpiration, dilatation des pupilles, pression artérielle élevée
• Expérientiellement : nous sommes conscients de notre état interne, crampes d’estomac, palpitations cardiaques…
• Comportementale : nous réagissons avec une expression faciale effrayée et une pâleur, voix aiguë, tension de tous les muscles

Les vrais dangers (incendie, excès de vitesse) provoquent de vraies peurs.

Les peurs sont souvent le résultat d’incompréhension d’événements et de phénomènes perçus comme dangereux ou menaçants.

Voici les peurs typiques des enfants selon leur âge :

• 1 an : peur de la séparation, inconnus, nouveaux espaces
• 2 ans (âge de terreur) : peur des bruits forts (tonnerre, aspirateurs), gros objets (camions), séparation, animaux sauvages
• 3 ans : peur des visages laids, des masques, de l’obscurité, des animaux, des policiers, des voleurs
• 4 ans : peur des bruits forts (sirènes des pompiers), animaux sauvages
• 5 ans : peur des blessures, des chutes, des chiens, du noir, que maman ne rentre pas à la maison
• 6 ans : (âge très effrayant) : peur des fantômes, des sorcières, qu’il y ait quelqu’un sous le lit, des bruits (ex : oiseaux), de se perdre, du feu, de l’eau, du tonnerre, de la solitude (dormir seul dans une chambre, être seul dans une chambre), peur qu’il arrive quelque chose à maman, qu’elle puisse mourir, brave pour les blessures graves et peur des épines, des coupures, du sang
• 7 ans : peur du noir, grenier, sous-sol, ombres, fantômes, sorcières, voleurs, espions, sorcières, personnes sous le lit

Attention : il est important de faire la différence entre trois concepts pour comprendre la situation de votre enfant.

PEUR GÉNÉRALISÉE

Elle se développe chez un enfant après des expériences difficiles (incendie, problèmes parentaux plus graves).

Tout ce qui rappelle à l’enfant le traumatisme (odeur de fumée, ton élevé) peut provoquer une forte peur.

L’enfant dort mal, il est irritable et il s’attend constamment au danger.

PHOBIE

La cause n’a pas besoin d’être clairement connue (des chiens, de l’obscurité, des insectes, des reptiles).

L’enfant évite les situations de diverses manières et parfois avec un courage excessif.

Un tel enfant peut présenter des symptômes généraux tels que la dépendance, l’insécurité, la dépression.

L’objet de la phobie provoque des palpitations, des sueurs, des tremblements et un regard effrayé et fixe.

ANXIÉTÉ

Elle apparaît progressivement.

L’enfant devient dépendant, insécure, manque de confiance en lui, cherche la confirmation de ce qu’il fait, refuse des tâches qu’il pense ne pas pouvoir accomplir (je ne le ferais pas…).

L’anxiété s’accompagne généralement de mains moites, d’énurésie fréquente (miction incontrôlée) et de cauchemars.

L’enfant est apaisé par la succion des doigts, la morsure des ongles, les objets transitionnels et les rituels.

Comment pouvez-vous aider votre enfant ?

Aidez progressivement l’enfant à connaître, approcher et accepter l’objet effrayant.

La meilleure prévention est la chaleur émotionnelle, la sécurité et la confiance.

Plus les enfants sont jeunes, plus ils s’appuient sur des messages non verbaux (caresser, étreindre, protéger).

Vous pouvez également réduire la peur de l’enfant avec une histoire !

Lorsque vous envisagez de nouvelles situations pour réduire l’inconnu et l’incertitude, préparez l’enfant.

Ne comparez en aucun cas les enfants (tu vois que Paul n’a pas peur…).

Si vous avez besoin d’un modèle, prenez un personnage d’une histoire connue de votre enfant, par exemple les 101 Dalmatiens ou Le Petit Chaperon Rouge.

Parlez également de vos peurs ou de la manière dont l’un des personnages de contes a réussi à dépasser sa peur pour faire ce qui lui plaît.

En jouant et en imaginant différentes situations, vous pouvez être d’une grande aide à votre enfant.

Regarder des livres d’images sur les chiens, jouer avec des jouets en caoutchouc ou en peluche, regarder les chiens passer de la cour par-dessus la clôture (ce chien n’est pas dangereux, mais je vois que tu as peur de lui, donc nous ne l’approcherons pas) aide à réduire la peur et l’anxiété chez un enfant

• Jouer, changer de rôle, faire peur à quelqu’un
• Compléter les histoires d’une manière inhabituelle
• Pratiquer, danser, inventer des mouvements « effrayants »
• Dessiner, découper, façonner
• Parler des beaux et mauvais rêves
• Faire des collages avec de vieux journaux (froisser la « peur » et la jeter à la poubelle)

Quoi qu’il arrive, vous devez accepter la peur de l’enfant, car il ne la contrôle pas.

Il n’est pas en faute et vous non plus, alors respectez cette peur et apprenez ensemble à la gérer.

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