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Problème d’autorité : pourquoi votre enfant ne vous prend-il pas au sérieux ?

Problème d’autorité : pourquoi votre enfant ne vous prend-il pas au sérieux ?

Pendant 10 ans, j’ai travaillé comme maîtresse dans une maternelle. Et j’ai vu un bon nombre d’enfants qui prenaient le dessus sur leurs parents.

Par exemple, un jour, une maman a amené sa fille de trois ans à la maternelle et celle-ci tenait une pièce dans la main. J’ai expliqué à la maman que je ne pouvais pas laisser sa fille entrer avec cette pièce, car non seulement l’argent traîne partout et est sale, mais en plus, elle pourrait avaler la pièce.

Ou un autre enfant pourrait l’avaler. Ce qui est dangereux. Mais sa mère m’a donné une justification qui m’a laissé bouché bée : « je n’ai pas réussi à la lui prendre ». Voilà un exemple parfait d’une situation dans laquelle un enfant prend le dessus sur son parent.

Il n’y a pas d’univers dans lequel une mère pleinement capable ne peut pas prendre un petit objet des mains de son enfant. Cependant, les parents permettent parfois aux enfants de prendre le dessus sans comprendre ce qu’ils font réellement et quelles conséquences cela peut avoir sur la relation avec l’enfant.

Pour être claire, il y a une différence entre encourager l’indépendance d’un enfant et lui donner pleine autorité.

Encourager un enfant à être indépendant, c’est l’aider à apprendre à faire des choses de façon autonome et à réussir.

Donner autorité à l’enfant sur les parents, c’est renverser l’ordre naturel, ce qui met effectivement l’enfant en danger.

Il n’est pas sain pour les enfants d’avoir autorité sur leurs parents et ce n’est pas sûr non plus.

De cette façon, les parents ne peuvent pas aider leur enfant à apprendre. L’autorité est nécessaire pour être un bon enseignant, mais aussi un bon parent.

Il existe plusieurs situations où les parents mettent par inadvertance l’autorité entre les mains de leurs enfants et sapent ainsi leur autorité. Voici quelques exemples :

1. Vous tolérez la paresse.

Vous laissez les enfants faire des dégâts et vous nettoyez après eux.

2. Vous ignorez le manque de respect.

Lorsque vous ignorez le manque de respect d’un enfant, vous lui donnez la permission de bafouer vos droits parentaux.

3. Vous n’êtes pas capable de persévérer avec la discipline.

Notre incapacité à agir, c’est-à-dire à appliquer les conséquences d’un mauvais comportement (toute punition que nous avons menacée de donner) indique à l’enfant que nous n’avons pas assez de force pour faire ce que nous avons dit.

4. Vous autorisez l’obéissance différée.

L’obéissance tardive ne fait pas de mal jusqu’à ce que les enfants sentent qu’ils ont le droit de se rebeller et d’utiliser cette tactique de plus en plus souvent.

5. Vous ne permettez pas à l’enfant de pleurer.

Les enfants remettront en question les limites. C’est difficile de leur dire non, mais vous savez ce qui est bon pour eux. Exaucer chaque souhait juste pour que l’enfant ne pleure pas n’est pas une excuse.

L’autorité est maintenue en partie par la discipline des enfants. Ce n’est pas une partie amusante, mais elle est nécessaire pour amener les enfants à devenir des personnes qui réussissent.

Comment être cohérent(e) et faire respecter son autorité ?

Les pleurs de vos enfants peuvent facilement vous faire oublier vos règles de discipline. D’ailleurs, le travail, le stress et toutes vos autres obligations peuvent aussi vous pousser à baisser la garde et à pardonner plus facilement les comportements désobéissants de vos enfants.

Mais vous devez vous reprendre. Voici des moyens simples pour être cohérent et pour ne pas perdre votre autorité :

1. Travaillez en duo avec votre partenaire

Votre partenaire est votre meilleur(e) allié(e) lorsqu’il s’agit de persévérer dans la discipline des enfants. Vous devez tous les deux être du même côté (oui, cela peut être difficile quand l’un de vous est plus clément et l’autre plus strict !).

Vérifiez comment votre partenaire imagine l’éducation de vos enfants et mettez-vous d’accord sur les règles de base. Ensuite, persévérez dans ce que vous avez dit et appliquez les conséquences appropriées si nécessaire.

2. Ne fixez pas trop de règles

Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Il nous semble souvent que, lorsque les enfants sont impolis, il est préférable d’établir une règle pour chaque mauvaise chose qu’ils ont faite et de déterminer la punition pour cela.

Le problème est que vous ne vous souviendrez pas de toutes les règles et conséquences et les enfants non plus ! Si vos enfants ne se souviennent pas des règles parce qu’il y en a trop, comment voulez-vous qu’ils les suivent ?

Facilitez-vous la tâche et celle de vos enfants. Choisissez le comportement sur lequel il faut le plus travailler et déterminez les conséquences très claires en cas de violation, puis persévérez. Lorsque le comportement s’améliore, passez au problème suivant.

3. Essayez de déterminer quel comportement est le plus gros problème et lequel est simplement enfantin et inoffensif.

Par exemple, lorsqu’un enfant parle mal aux personnes âgées ou donne des coups de poing, cela rentre dans la catégorie des comportements qui nécessitent de la discipline, alors qu’enlever leurs chaussures dans un lieu public et oublier constamment de manger de la soupe avec une cuillère ne sont pas des comportements qui relèvent de la discipline.

Vous pouvez toujours rappeler aux enfants de mettre des chaussures ou d’utiliser une cuillère, mais n’insistez pas sur la punition chaque fois qu’ils oublient.

4. Ne faites pas de menaces vides de sens

Ne dites pas que vous jetterez tous les jouets la prochaine fois que les enfants ne les rangeront pas dans des boîtes. Vous êtes conscient(e) que vous ne le ferez pas (j’espère que vous ne le ferez pas, car c’est trop extrême).

Au lieu de cela, lorsque vous appliquez une punition, assurez-vous qu’elle est appropriée au comportement que vous punissez. Comme ça, vous tiendrez votre parole.

5. Laissez les enfants pleurer

Je sais que beaucoup me condamneront pour cela, mais écoutez-moi. Ne pas laisser un enfant pleurer n’est pas juste pour lui. Cela l’empêche de ressentir les émotions auxquelles il doit faire face.

Mais en quoi cela porte-t-il atteinte à votre autorité parentale ? Très simple. La seule façon de s’assurer que votre enfant ne pleure jamais est de satisfaire tous ses désirs. Cela fait de vous un serviteur, pas le parent d’un enfant.

Il vous tient dans sa main et vous perdez tout contrôle. L’enfant établira des limites. Il verra déjà jusqu’où il peut aller.

Bien sûr, il vous demandera des bonbons. Pleurera-t-il s’il n’en obtient pas ? Probablement. Et bien sûr, il sera très difficile de regarder ces grands yeux larmoyants et cette lèvre inférieure bouffie et tremblante.

Cependant, il n’est pas sain pour les enfants d’avoir tout ce qu’ils veulent. En tant que parent, vous devez accepter que les enfants doivent parfois souffrir un peu pour apprendre des leçons de vie importantes.

C’est votre travail de parent de les guider et vous ne pouvez pas le faire si ce sont les enfants qui ont l’autorité dans votre relation.

6. Ne permettez pas l’obéissance retardée

Mon père avait l’habitude de dire que l’obéissance tardive était en fait une désobéissance. Bien sûr, étant enfant, je n’aimais pas cette phrase, car elle expliquait exactement ce que je faisais, je protestais donc.

Je ne voulais pas être punie et je ne voulais pas faire ce qu’on me disait. La solution ? J’ai tergiversé pour écouter. Voici quelques exemples d’obéissance retardée que les parents tolèrent et acceptent constamment : « dès que j’ai fini le jeu / l’épisode / le chapitre » ou « je le ferai plus tard / demain / l’année prochaine ».

Ces mots détournent délibérément l’attention du fait que le parent a demandé quelque chose. Il est acceptable de demander : « puis-je lire plus de ce chapitre et ensuite nettoyer la pièce ? ». Cela signifie que l’enfant a accepté l’autorité du parent et que c’est le parent qui prend la décision finale.

Si, en revanche, c’est l’enfant qui décide des conditions dans lesquelles il va faire quelque chose, cela signifie qu’il reprend l’autorité des parents. L’obéissance retardée est une désobéissance et vous devez la traiter de cette façon parce que vous êtes responsable – pas vos enfants.

7. Ne tolérez pas la paresse

C’est assez difficile, car cela se faufile d’une manière ou d’une autre dans la vie. Un instant, c’est vous qui fixez les obligations et l’instant d’après vous vous surprenez à nettoyer la tornade qui a traversé la maison.

Vous savez déjà qu’enseigner aux enfants la responsabilité est une compétence de vie très importante. Avez-vous pensé que si vous n’inculquez pas la responsabilité aux enfants, vous compromettez en fait votre autorité parentale ?

Vous dites en fait aux enfants qu’ils peuvent créer le chaos et que vous allez nettoyer après eux ou que vous allez, quand ils sont paresseux avec les devoirs, les justifier pour cela à l’école. 

Si vous faites plus d’efforts maintenant pour enseigner les responsabilités aux enfants et si vous augmentez vos responsabilités à mesure qu’ils grandissent, vous vous éviterez bien des ennuis plus tard.

Non seulement les enfants apprendront à prendre soin d’eux-mêmes, mais ils apprendront également à respecter les tâches que vous leur avez confiées. Cela signifie moins de travail pour vous ! Hourra !

8. N’ignorez pas le manque de respect

Je ne comprends pas bien comment les parents tolèrent cela. Permettre aux enfants de répondre avec un manque de respect ou de vous traiter avec insolence est tout simplement faux ! Cela inclut, mais sans s’y limiter : la réponse, l’impolitesse, les coups, les coups de pied, la désobéissance intentionnelle, les insultes et le silence.

Lorsque vous ignorez le manque de respect d’un enfant pour vous, vous lui donnez en fait la permission de bafouer vos droits parentaux. Je pense que les enfants doivent respecter leurs parents parce que c’est tout simplement juste.

Pourtant, vous pouvez rendre leur travail beaucoup plus facile si vous vous comportez d’une manière digne de respect.

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