Lorsque vous fixez une limite à vos enfants, il est réaliste de s’attendre à ce qu’ils soient en colère, furieux, tristes, mais sans cela les problèmes vont s’approfondir et devenir plus sérieux.
L’attitude envers la discipline des enfants évolue très rapidement.
Il n’y a pas si longtemps, lorsqu’il s’agissait de discipliner les enfants, on disait : « une bonne fessée leur montre le chemin à suivre ». Heureusement, cela a changé.
Nous avons fui le style d’éducation autoritaire.
Maintenant, on cède à tout et on pense que nous résolvons les choses incomparablement mieux que les générations précédentes.
Cependant, au bout de quelques années, nous nous sommes retrouvés dans une situation insupportable.
Nos enfants sont gâtés, ils n’obtiennent pas de bons résultats à l’école, ils sont sujets à des décharges impulsives et à des crises de colère et, bien sûr, ils n’ont aucune obligation en termes de tâches ménagères.
Autorité et proximité
La parentalité moderne signifie que nous abordons l’enfant comme un projet important : nous nous sommes éduqués, nous avons lus et nous avons cherché tous les conseils possibles.
Comment pouvons-nous nous expliquer maintenant que l’effet de notre travail, de notre amour et de nos sacrifices extraordinaires est tel que nous pouvons à peine faire face à un ou peut-être deux enfants ?
Il nous semble que nous ne faisons presque rien d’autre, mais nous cherchons à résoudre les situations problématiques de notre petit bout de chou.
Comment les croyances qui paraissent tentantes : « on est d’accord sur tout », « l’enfant et moi sommes amis », « je ne veux pas frustrer l’enfant », « je veux que mon enfant soit toujours heureux » nous ont conduits à de si gros problèmes ?
Le premier dilemme à résoudre est que le parent accepte sa propre autorité.
Le parent se charge de fixer des limites, qui sont nécessaires et utiles pour l’enfant et sont une condition indispensable à un bon développement affectif et social.
Bien sûr, le parent doit être proche de l’enfant, mais il ne doit pas essayer d’être un ami.
L’amitié implique une relation égale et un parent avec un enfant n’est pas et ne peut pas être égal.
Un autre problème est que la discipline est souvent une expérience plutôt désagréable pour les parents et les enfants.
La raison est simple : quand on fixe une limite à quelqu’un, il est réaliste de s’attendre à ce qu’il soit en colère, furieux, triste…
L’enfant n’aime pas qu’on lui refuse quelque chose ou qu’on lui impose certaines obligations et dans les situations où on lui fixe une limite, ou lorsqu’il est discipliné, il sera en colère, bouleversé, pleurera ou aura une crise de rage.
Bien qu’inconfortable, c’est tout à fait normal.
Une telle réaction déclenche une expérience négative similaire chez le parent qui devient lui-même en colère, triste, effrayé de faire un mal irréparable à l’enfant.
Il est compréhensible qu’un parent veuille éviter de telles expériences et sentiments négatifs.
Le problème, c’est que s’il veut régler des situations en évitant de mettre des limites et de discipliner, à court terme, tout va bien.
Malheureusement, à long terme, les problèmes vont s’aggraver et devenir plus sérieux.
Ainsi, bien que la discipline soit souvent une expérience désagréable, elle reste nécessaire.
La prochaine chose que vous devez prendre en compte est l’âge de l’enfant.
Si le parent s’attend à ce que l’enfant « comprenne tout si on lui explique bien » et qu’il résolve tout d’un commun accord, il aura des années difficiles.
On voit souvent un parent qui, trempé de sueur, essaie « d’expliquer » ce qu’il a « convenu » à un enfant de deux ans en plein essor.
En même temps, l’enfant a perdu de vue ce qui se passait à la cinquième seconde.
Pour une raison simple : parce qu’il a deux ans.
Si le parent entretient une relation étroite et chaleureuse avec l’enfant, aborde les situations qui exigent de la discipline avec calme et constance et s’il applique des techniques disciplinaires adaptées à l’âge et aux circonstances de l’enfant, il y a de fortes chances qu’il soit efficace de manière adéquate.
Pas besoin de violence !
Bien sûr, pas toujours, mais c’est normal.
Le parent parfait du Net
Et enfin, l’importance de l’influence des réseaux sociaux ne doit pas être diminuée.
Bien que des soutiens et des conseils utiles puissent souvent être trouvés sur les réseaux sociaux, il arrive parfois que les parents soient induits en erreur par des informations totalement inexactes et non vérifiées sur « les dernières recherches ».
Un piège particulier existe à cause des parents « parfaits » du Net par rapport aux vrais parents qui peuvent se sentir en échec.
C’est pourquoi il est important de se rappeler une chose.
Vous n’allez pas mettre une photo de votre repas préchauffé de la veille sur Instagram, n’est-ce pas ?
Au lieu de cela, vous allez choisir de publier une photo de votre assiette au restaurant ou d’un cadeau que vous venez de recevoir.
Eh bien, il en va de même avec la vie familiale et l’éducation.
Les parents « parfaits » du Net publient des images et des histoires dans toutes les situations pleines d’amour et de compréhension.
Ils utilisent le mensonge et la manipulation pour donner une fausse idée de leur vie.
Heureusement, les parents parfaits et les enfants parfaits n’existent pas.
Par conséquent, en lien avec la discipline, mais aussi d’autres aspects de la parentalité, un parent doit suivre son enfant, faire de son mieux et chercher des solutions qui lui conviennent ainsi qu’à son enfant.
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