Comment un déni de grossesse est-il possible ? Quels en sont les symptômes ?
Dès la découverte de la grossesse, le corps de la femme commence à se transformer, le ventre grossit et tout l’organisme se prépare à accueillir le fœtus.
Les modifications se succèdent jusqu’au jour de l’accouchement. Bref, les symptômes de la grossesse semblent assez évidents !
Alors, comment est-il possible de ne pas savoir que vous êtes enceinte ?
Cela peut arriver et ce phénomène est précisément le déni de grossesse.
Une femme sur 450 ne sait même pas qu’elle est enceinte avant 20 semaines de grossesse.
Et une femme sur 2 500 ne sait pas qu’elle est enceinte, tant que le jour de l’accouchement ne se présente pas. Elle ne ressent aucun symptôme.
C’est ce que l’on appelle un déni de grossesse.
Cette grossesse mystérieuse est connue sous le nom de grossesse cryptique ou déni de grossesse.
Un déni de grossesse vous rend aveugle à votre situation, que vous découvrez le jour de l’accouchement !
Cela signifie que vous êtes enceinte, mais que vos taux de gonadotrophine chorionique humaine (hCG) sont trop faibles pour être montrés dans un test sanguin ou urinaire.
Le déni de grossesse survient généralement chez les femmes qui ont utilisé des méthodes contraceptives telles que les pilules contraceptives, la ligature des trompes, etc.
Ces femmes appartiennent à la catégorie des grossesses les moins attendues et présentent des symptômes de grossesse courants comme la fatigue et les nausées matinales, ou ne ressentent rien du tout.
Ces symptômes sont confondus avec ceux de toute autre condition médicale.
Déni de grossesse : quelles en sont les différentes formes ?
Il est bon de préciser qu’il existe deux types de déni de grossesse :
- le déni de grossesse partiel (la femme se rend compte qu’elle est enceinte avant l’accouchement)
- le déni de grossesse total (qui dure jusqu’au moment de l’accouchement)
Bien que cela puisse sembler étrange, il existe de nombreux cas dans le monde qui deviennent de plus en plus courants. Quelle est l’influence de la psyché ?
Comment revenir à la cause ?
En réalité, le rôle de la psyché dans le déni de grossesse est important. Le cerveau de la femme, en fait, cache la grossesse et commande à tout le corps d’agir en conséquence.
Alors que se passe-t-il pendant un déni de grossesse ?
- La menstruation et ses symptômes continuent pendant le déni de grossesse
- L’estomac ne gonfle pas pendant le déni de grossesse
- Vous ne sentez pas les coups de pied classiques de l’enfant pendant le déni de grossesse
- Les symptômes de la grossesse sont présents, mais la femme ne les ressent pas pendant le déni de grossesse
Bref, la future maman ne reçoit aucun signal du corps qui pourrait indiquer une grossesse. La prise de poids reste faible (seulement 4-5 kg) et se concentre sur d’autres parties du corps, mais peut parfois être invisible.
L’enfant lui-même se garde aussi d’être découvert : il bouge peu et se développe plus verticalement qu’horizontalement dans la partie supérieure de l’utérus.
Vous vous dites sûrement que le premier signe de grossesse est l’arrêt des règles et donc vous ne comprenez pas comme une femme peut ne pas remarquer qu’elle est enceinte.
Mais comme vous le voyez, c’est bien plus complexe que vous le pensiez.
Quelles sont les causes du déni de grossesse ?
Le déni de grossesse peut toucher toutes les femmes, jeunes et moins jeunes, de tout milieu social.
Plusieurs facteurs peuvent provoquer un déni de grossesse :
- Stérilité convaincue (la femme se croit stérile et s’imagine qu’elle ne tombera jamais enceinte)
- Grossesses très proches
- Situation familiale, surtout pour les adolescentes
- Enfant d’une liaison extraconjugale
- Enfant non désiré
- Désir d’une grossesse sans médicament
- Grossesse résultant d’une violence sexuelle
Les autres causes du déni de grossesse sont :
- Absence de symptômes de grossesse
Les symptômes courants de la grossesse, comme les nausées, les crampes pelviennes, les douleurs lombaires et l’augmentation du volume de la zone abdominale, sont différents pour chaque femme et peuvent ne pas être perceptibles.
- Cycle menstruel irrégulier
Des règles irrégulières peuvent rendre difficile de savoir si vous avez manqué une menstruation. Cela est particulièrement vrai si votre cycle est plus long que la moyenne de 28 jours.
- Pertes intermittentes
Les saignements et les taches qui peuvent survenir pendant la grossesse peuvent être confondus avec des règles légères.
- Âge et symptômes de fertilité
Les symptômes de la grossesse peuvent parfois être similaires à ceux de la ménopause précoce. Si vous avez eu des problèmes de fertilité dans le passé, vous pouvez avoir du mal à croire que vous pourriez tomber enceinte sans le savoir.
- Résultats imprécis des tests de grossesse
Les tests de grossesse sont généralement assez précis, mais des erreurs peuvent se produire.
- Syndrome des ovaires polykystiques
Le SOPK peut provoquer des déséquilibres hormonaux qui perturbent l’ovulation. Cela peut conduire à une grossesse inattendue qui peut passer inaperçue.
- Utilisation de contraceptifs
La contraception n’est pas toujours infaillible. Même lorsqu’elle est utilisée correctement, il est possible de tomber enceinte. Les symptômes de la grossesse sous pilule peuvent être complètement cachés.
- Maladie mentale
Certaines recherches ont suggéré que les femmes souffrant de certains troubles mentaux peuvent avoir du mal à accepter la réalité de la grossesse, ce qui conduit à un déni.
Dans tous ces cas, c’est le cerveau de la femme qui est à l’origine du déni de grossesse et l’inconscient a alors le pouvoir de contrôler le corps.
Quelles sont les conséquences du déni de grossesse pour la maman et l’enfant ?
Le phénomène du déni de grossesse d’un point de vue psychiatrique est un mécanisme de défense avec lequel vous essayez d’échapper aux humeurs de souffrance.
Bien que nous ayons déjà vu que le déni de grossesse peut être total ou partiel, deux autres types de distinction doivent être faits :
- Déni de grossesse de type « psychotique »
Il peut survenir chez des patientes atteintes de maladies psychiatriques graves telles que la schizophrénie, un trouble délirant ou un trouble bipolaire.
- Déni de grossesse de type « non psychotique »
Il survient chez des femmes en parfaite santé sans aucune autre maladie physique ou mentale.
Aussi, il existe une relation entre déni de grossesse et infanticide.
Voilà pourquoi on distingue trois conséquences majeures du déni de grossesse :
- Conséquence affective du déni de grossesse
La femme est consciente d’être enceinte d’un point de vue rationnel, mais d’un point de vue affectif, elle ne peut pas se connecter avec l’enfant qu’elle porte et n’établit pas de lien mère-enfant avec lui.
- Conséquence omniprésente du déni de grossesse
La femme n’a pas conscience d’un point de vue à la fois rationnel et émotionnel qu’elle est mère. Elle rejette donc son enfant et ne crée pas de lien avec lui.
- Conséquence psychotique du déni de grossesse
La patiente a des antécédents de psychose chronique, il n’y a pas toujours de contact avec la réalité, de sorte que même la grossesse n’est pas reconnue. Bien évidemment, elle ne peut pas non plus reconnaître son rôle de mère.
Le dévoilement de la grossesse est une véritable catastrophe psychologique pour la maman, qui doit construire sa grossesse en un rien de temps.
En découvrant sa grossesse après un déni partiel, la femme peut persister dans le déni, rejeter cette grossesse et demander son interruption ou l’abandon de l’enfant, ou au contraire développer un processus de maternité.
Si le déni de grossesse est total, cette période de gestation est encore plus courte et la découverte de la grossesse encore plus brutale. Lorsque le déni est massif, un écart si important peut subsister que le bébé n’est plus un être fragile, mais une chose embêtante qu’il faut éliminer au plus vite.
L’infanticide est alors le résultat le plus dramatique du déni total de grossesse. Cependant, cela reste rare.
Pour une compréhension psychopathologique du déni de grossesse, la prise en charge psychologique de la mère est essentielle. Des soins à la mère et à l’enfant peuvent être nécessaires pour aider la mère à établir un lien affectif avec son bébé, car ce lien peut être difficile à établir sans la maturité psychologique de la grossesse.
Au contraire, en réponse à un sentiment de culpabilité de ne pas avoir vu leur grossesse ou d’avoir agi à risques pendant cette période, certaines mères peuvent être en excès avec leur enfant pour compenser cela.
Bien entendu, l’accompagnement mère-enfant contribue à rétablir un lien sain.
Un déni de grossesse est-il dangereux pour le bébé ou la mère selon les symptômes ?
Une partie de ce qui contribue à une grossesse saine est l’obtention d’excellents soins prénataux.
Lorsqu’une femme ne réalise pas qu’elle est enceinte, elle n’est pas en mesure d’obtenir les soins prénataux dont elle a besoin, elle peut ne pas manger aussi bien qu’elle le devrait pour une grossesse et un bébé en bonne santé et elle peut adopter des habitudes de vie qui ne sont pas sûres pour un fœtus en pleine croissance.
De plus, il se peut qu’elle ne se rende pas compte qu’elle est en train d’accoucher quand le travail commence, ce qui peut conduire à un accouchement sans surveillance.
Les bébés nés de mères qui n’ont pas réalisé qu’elles étaient enceintes ont souvent un poids insuffisant à la naissance ou naissent prématurément.
Un bébé né après un déni de grossesse a-t-il besoin d’un traitement spécial selon les symptômes ?
Après la naissance, le bébé devra être évalué par un médecin pour déterminer s’il a besoin d’un traitement spécial. Pour ce faire, il examinera l’état du bébé, sa taille et son score d’Apgar, entre autres mesures du bien-être du nouveau-né.
Bien que les futures mamans qui ne réalisent pas qu’elles sont enceintes puissent avoir des bébés en bonne santé, il est toujours préférable de bénéficier d’excellents soins prénataux pour minimiser les risques et augmenter les chances que le bébé soit en bonne santé.
Quels sont les symptômes du déni de grossesse ?
Les symptômes d’un déni de grossesse sont les mêmes que ceux d’une grossesse normale.
La seule différence : la future maman peut ne pas reconnaître ces symptômes comme étant liés à la grossesse.
Ainsi, elle peut se sentir très fatiguée, mais croire que c’est parce qu’elle est surmenée ou qu’elle ne dort pas assez. Elle peut avoir des nausées, mais penser que c’est à cause d’un aliment qu’elle a mangé.
Elle peut aussi attribuer l’absence de ses règles à sa contraception, à la périménopause ou à son irrégularité habituelle. Et elle peut aussi penser que les pertes de sang qu’elle a remarquées, ce qui est normal pour beaucoup de femmes enceintes, sont ses règles.
Or, les symptômes de grossesse sous pilule peuvent passer inaperçus.
Finalement, pour comprendre les symptômes du déni de grossesse, il faut analyser les symptômes de la grossesse.
En fait, la sensibilité des seins est le premier signe de grossesse. D’ailleurs, la sensibilité de l’odorat est également souvent qualifiée comme le premier signe de grossesse.
Des symptômes de grossesse très précoces peuvent se manifester avant l’absence de règles, dès quelques jours après la conception, tandis que d’autres signes précoces de grossesse (comme les pertes de sang) peuvent apparaître environ une semaine après la rencontre du sperme et de l’ovule.
D’autres encore apparaissent souvent quelques semaines environ après la conception.
Cela dit, les symptômes de début de grossesse apparaissent à des moments différents selon les personnes.
Il se peut que vous ne remarquiez pas ou ne soyez pas en mesure de confirmer d’autres symptômes de début de grossesse pendant quelques semaines.
- Symptôme n° 1 du déni de grossesse et de la grossesse : Augmentation de la température basale du corps
- Symptôme n° 2 du déni de grossesse et de la grossesse : Sensibilité à l’odorat
- Symptôme n° 3 du déni de grossesse et de la grossesse : Changements au niveau des seins
- Symptôme n° 4 du déni de grossesse et de la grossesse : Fatigue
- Symptôme n° 5 du déni de grossesse et de la grossesse : Saignement d’implantation
- Symptôme n° 6 du déni de grossesse et de la grossesse : Changements dans la glaire cervicale
- Symptôme n° 7 du déni de grossesse et de la grossesse : Miction fréquente
- Symptôme n° 8 du déni de grossesse et de la grossesse : Sautes d’humeur
- Symptôme n° 9 du déni de grossesse et de la grossesse : Règles manquées
- Symptôme n° 10 du déni de grossesse et de la grossesse : Ballonnements
- Symptôme n° 11 du déni de grossesse et de la grossesse : Brûlures d’estomac et indigestion
- Symptôme n° 12 du déni de grossesse et de la grossesse : Nausées matinales
- Symptôme n° 13 du déni de grossesse et de la grossesse : Aversions alimentaires
- Symptôme n° 14 du déni de grossesse et de la grossesse : Excès de salive
Il est important de comprendre que les symptômes de la grossesse sont identiques aux symptômes du déni de grossesse. Simplement, le cerveau de la femme enceinte ne les enregistre pas.
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